Isutoshi

Aiki & Aiki-S

L’edito de Weaper : L‘invincible salaud Joe-Q

Lucas Marot
Salty Pieces

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Une belle Perle qui manque cruellement à ma bibliothèque ainsi qu’à la vôtre ! Si vous êtes amateur d’humour et de baston comme moi, ce manga est fait pour vous.

SYNOPSIS : Joukyuu Kunitoshi est un bon à rien, feignant et pervers. Mais c’est aussi un véritable génie d’Aikido, voire le plus fort qui soit, si ce n’était pour son défunt père qui « scella » ses capacités dans sa jeunesse. Il se retrouve un jour enrôlé de force dans une lutte de pouvoir entre de belles lycéennes : il en vient à vouloir se débarrasser de la « malédiction » laissée par son père. Mais personne n’aurait pu s’imaginer le monstre de sadisme qui se cache sous son habituelle apparence de mec calme et blasé…

Joukyuu, mon idole

Aiki c’est avant tout un personnage : Joukyuu Kunitoshi, alias Joe-Q dans ses pire moments.

Joukyuu c’est le mec blasé par excellence. Il paye pas de mine mais attention, si tu l’asticotes on te ramassera à la petite cuillère. Sa maîtrise des art martiaux est tellement poussée qu’elle en est devenue légendaire. Ici, pas de petit faiblard, dès le premier chapitre on a affaire au Maître !

Il est sadique, égoïste et dépourvu de morale. Du style à passer à l’ennemi juste « pour le kiff ». Et même s’il finira toujours par résoudre la situation d’un air désinvolte, ce sera seulement après s’être bien amusé aux dépends des autres. Un vrai sadique, je vous dis !

Pourquoi c’est une Perle

La principale force d’Aiki c’est son humour. C’est pas fin pour deux sous mais qu’est-ce qu’on se marre ! Je ne parle pas d’un petit rire contenu mais bien du vrai rire aux éclats. D’un côté on a Joukyuu qui n’en fait qu’à sa tête et de l’autre ceux qui espèrent profiter de ses énormes capacités mais au final on en arrive a se demander qui profite de qui… mwahahaha !

Pro-tip : le manga se lit de gauche à droite.

Niveau personnages ils sont tous uniques et contribuent à l’histoire, à leur manière pour certains (c’est toi que je regarde Bull). Les personnalités sont vraiment toutes différentes, ce qui permet un grand nombre d’interactions diverses et hilarantes. Isutoshi réussit le tour de force de faire un manga non pas poussé par l’histoire, mais par ses personnages. Cependant, l’histoire n’est pas en reste pour autant !

Une flopée de personnages hauts en couleurs

En effet, Aiki est déjanté mais ce qui permet cela, c’est son histoire. Même si la mise en place style “lutte de pouvoir lycéenne” du premier arc semble banale, il ne s’agit en fait là que d’un prétexte, le point de départ dont découleront les 14 prochains tomes. Emmenant Joukyuu et compères dans des conflits globaux qu’on n’aurait pas imaginés voir dans un manga.

La subtilité à l’état pur je vous dit !

Quant au graphisme, le trait est simple mais retranscrit parfaitement le dynamisme nécessaire à des combat d’Arts Martiaux. C’est fluide, c’est beau ! Les corps sont explicites, presque caricaturaux. Pour ce qui est du fan service, les amateurs de nana à la plastique de rêve seront servis. Il y en a partout et pas des moindres. Surtout que bon, Joukyuu est quand même un sacré queutard… Pour l’anecdote, Isutoshi est l’auteur de certains hentai non négligeables, tant en termes de qualité que de quantité. Euh… on en reparlera à l’occasion.

Mais pourquoi qu’on l’a pas en France alors ?!

Tout d’abord, le titre a déjà plus de 10 ans. Comme pour Memories of Emanon, c’est assez pour que certains éditeurs ne le considèrent même pas, dû à son éloignement trop important au marché actuel.

Ensuite, Aiki et Aiki-S cumulent déjà 20 tomes et ce n’est pas fini. Cela représente un investissement conséquent aussi bien pour le lecteur que pour l’éditeur. Et comme les ventes d’un titre baissent généralement d’un volume à l’autre, c’est un risque que beaucoup ne veulent pas prendre.

Et pour finir, le Seinen. Même s’il reprend de nombreux thèmes du Shonen, Aiki en reste mature. Ce qui signifie un marché potentiel plus réduit. C’est bête mais autant chercher à toucher le plus grand nombre pour vendre. Cependant, ce titre reste très abordable et serait parfait pour un éditeur cherchant un manga connectant les démographies shonen et seinen.

En Bref

Aiki c’est un peu mon petit plaisir coupable, ça ne vole pas bien haut mais qu’est-ce que c’est divertissant ! Pour tout dire, je ne compte plus les fois où je l’ai relu et je m’éclate toujours encore.

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Lucas Marot
Salty Pieces

Etudiant en 4ème année @WSFparis. Adepte du digital et de son univers. Féru de manga, d'impression 3D et de sports de glisse.