Sampa The Great : De la Zambie à elle même.

Sampa The Great

The greatest version of my self”

Soit en français, la meilleure version de moi même. Sampa The Great artiste originaire de Zambie inspirée par la néo-soul, le gospel, le hip-hop se considère avant tout comme une poète. Elle entreprends dans sa musique un travail sur elle même en se laissant bercer par son côté artistique et sa spiritualité propre à provenance d’Afrique australe ainsi que toutes les sonorités qui en découlent .

Sampa the Great — The tiny desk Black history’s month edition

À 28 ans cette ambitieuse chanteuse ayant fait des études d’ingénierie du son compte une mixtape « The Great » sortie en 2015, un EP « Birds And The BEE9 » sortie en 2017 avec lequel elle gagne le prix Australien de la musique dans la même année. Son dernier album datant de 2019 « The return », fait un énorme succès international et lui vaut plusieurs nominations à des prix sur l’échelle mondiale, elle remporte notamment aux Music Victoria Awards en 2020 dans la catégorie Soul, Funk, R’n’B Gospel ainsi qu’au Meilleur Album.

« The return », la recherche de soi

Connaissant un début d’enfance au Botswana en Zambie jusqu’à ses 6 ans, elle expérience une forte importance accordée à la spiritualité dans sa culture. Ce vers quoi elle va s’y rapprocher plus tard dans sa vie. Son parcours se poursuit à Melbourne, Australie, où dès ses neuf ans elle admire des artistes comme Tupac Shakur, Lauryn Hill qui la poussent à écrire, pour leur ressembler et se trouver sa propre voix aux côtés de ses frères et soeurs. En grandissant elle remarque le contraste entre son enfance en Zambie et ses années en Australie qui lui procurent ce choque culturel efface au mode de vie occidental et ses nombreuses influences nord-américaines.

Sampa de nom, choisit de compléter son nom artistique par la superposition The Great, elle explique dans des interviews que ceci a pour raison l’intention constante d’être et fournir la meilleure version d’elle même.

Lors de la composition de son dernier album, « The Return », Dans cet album, l’artiste ouvre le bal avec le morceau « Mwana », dans celui-ci sa soeur Mwanje et sa maman viennent y contribuer avec leurs voix à la résonance soul en chantant en anglais et en Bemba, leur langue maternelle parlée couramment en Zambie.

Le morceau d’ouverture à l’album est apaisant, le tempo est relativement lent les sonorités vocales pourraient faire allusion à une berceuse, dans l’acoustique des instruments la percussion est présente et vient rythmer tout le long de la chanson.

« The world keeps turning

It will always change

Accept yourself

Return to late

Return to self

Return your fate

Return to love »

Ces mots transcrivent l’essence même de ce que Sampa cherche à entreprendre Situé entre le milieu et la fin de l’album, le morceau, elle raconte que lors de l’enregistrement de ce son en studio, les émotions étaient au rendez-vous, dans le studio, tous ceux qui étaient présents ont versées des larmes. Des larmes d’émotions du au faite de rassembler la diaspora et la signification que le projet au quel ils contribuaient tous trouvait la finalité.

Sampa exprime ressentir une forte satisfaction d’avoir la chance de pouvoir entreprend ce voyage de recherche d’elle même, de retrouvailles avec ses origines, mais surtout d’avoir été capable due faire en sorte que cette même chance soit partagée avec tout celui qui a besoin de retrouver son chez soi.

Dans un autre morceau de l’album « Leading us home » qui signifie nous conduit à la maison, dans ses paroles explicites « mon intériorité est la seule maison que je n’ai jamais connu », dans le morceau qui le poursuit dans l’album, Sampa au premier abord parle à quelqu’un à la deuxième personne, elle lui dit “tu me manques », le tempo est lent et chanté elle casse ensuite ce discours en rampant et en se répondant finalement, puisqu’elle s’adressait à elle même.

Sampa the Great avant son interview pour Glastonbury

Son voyage spirituel, l’identité de l’artiste reflétée.

Sampa après être passée de l’Australie aux États-Unis ressent le besoin de se resources et de retourner vers ses racines, car elle fait preuve d’in conflit interne dans son intériorité, elle a besoin de retourner « à la maison ». Avec cette même intention c’est en remarquant la différence entre son identité comme artiste émergente dans le hip-hop en Australie et les souvenirs qu’elle avait de son chez elle qu’elle « je voulais juste que ce deux mondes soient connectés, mais aussi leu’n parle du parcours qui a fait que ces deux lieux soient séparés » déclare-t-elle dans une interview pour « BBC »

“Il est facile de se laisser prendre dans des commentaires constants sur le fait de ne pas encore être au niveau, de ne pas pouvoir y arriver, explique-t-elle. Final Form aborde l’extension de soi et le rejet de tout aspect négatif de ce processus de croissance. En tant qu’artiste, je reconnais désormais mon étape transition : parfois elle me fait chuter et parfois progresser, mais j’aime le fait de réussir à me relever à chaque seconde. J’atteindrai peut-être même demain ma forme définitive. » explique-t-elle

On retrouve cette intention d’expression tout au long des deux derniers albums être encore plus présente qu’au début du parcours artistique de la râpeuse.

Son EP « Birds And The BEE9 » débute et finis par deux morceaux qui sont complémentaires, « Healing » en intro et « Healer » en outro. Dans l’ordre, « guérison » puis « guérisseur ». La première chanson pourrait être confondue avec une bande sonore spécialement conçue destinée à la méditation, des douces percussions assemblés à la voix mélodieuse utilisée par la chanteuse, le tout combinés à des respirations en fond sonore procurent un vrai sentiment de relâchement et soulagement à l’auditeur, tel une berceuse. Les paroles dans cette musique sont presque inaudibles, mais elle disent « je me guéris moi même, j’en suis la seule capable ». La fin de l’album est marquée par un morceau majoritairement chanté en Aṉangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara, la boucle est alors bouclée, elle a pu devenir sa propre guérisseuse.

« I She goes through deep shores

She flows through deep storms

She knows where she goes »

Ces mots provenant de la chanson intitulée« Bye River » représentent la traversée de la jeune rameuse, plus loin dans l’album le morceau « I am me » précédant l’outro on y voit une totale transparence reflété depuis les pensées les plus profondes de l’artiste. Ce que la musique lui apporte, les sessions au studio la nuit, la façon dont elle dépose ses peurs et confessions dans ses lyrics, « What you listening to is my heart », elle parle de ses proches qui lui sont bien trop importants mais surtout elle exprime son sentiment d’avoir grandit. Elle est devenue plus grande, c’est ce qui la caractérise tant et valide son nom de scène.

Sampa The Great se démarque dans sa génération artistiquement somusicalement e et en tant que femme afro-descendante.

Sources :

Sampa The Great : gros coup de cœur pour son clip “Final Form” — InrocksTv

Sampa The Great, le rap et les racines — Le Monde

Sampa The Great: The African voice of Australian rap — BBC

Sampa The Great reine zambienne de la planète hip hop — Zip

Sampa The Great The Return — BACKPACKERZ

Sampa the Great: From Healing to Healer — Tidal

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