IA : l’ère Tony Stark

Thomas Gerbaud
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2 min readAug 16, 2017
Google Image was my friend

Tony Stark, c’est Iron Man. Le mec qui, seul, dans son garage customisé, révolutionne la tech. Aidé d’une IA qu’il aurait programmé (?), omnisciente, il abat tranquillement le travail de centaines d’ingénieurs.

Voilà pour l’image positive et grand public que nous a concoctée Hollywood.

Coté tech, investisseurs, communicants et autres suiveurs de tendances, Elon Musk est le nouveau pape. Le co-fondateur de Paypal tient un discours plus sombre et voit l’IA comme « le plus grand risque auquel notre civilisation sera confrontée ». Pas moins.

« Artificial intelligence is the new black »

Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre, disait Karl Marx. Ce qu’on nous vend actuellement comme IA ne va pas plus loin que des programmes experts sur-vitaminés.

Il n’y a aucune autre intelligence dans ces algorithmes que celle imaginée par les développeurs.

L’invention et la capacité d’innovation, quand elles existent, relèvent du pur hasard (processus stochastiques et équivalents) ou de l’application bête de méchante de méthodes statistiques bien connues. Même Google. Même Facebook. Même Tesla. Même IBM.

Apprentissage automatique, devrait-on écrire. Sous-domaine de l’intelligence artificielle, elle-même sous domaine des sciences cognitives.

Matrix, Terminator, le HAL de 2001, Ex-machina sont totalement, inaccessibles. Ces choses là n’existent pas. Robocop non plus — quoique plus proche, peut-être.

Bref, on nous raconte n’importe quoi, pour nous faire acheter n’importe quoi. Comme souvent ! Pourquoi s’étonner ? La seule intelligence que je vois, actuellement, est dans l’emballage médiatique du paquet cadeau. Et dans la tarification des services.

Qu’on se le dise.

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Thomas Gerbaud
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