Le bonheur par les “-ances”: ma recette pour positiver au quotidien
“J’ai tout pour être heureuse”. Pour beaucoup ce constat n’est pas suffisant. En tant qu’entrepreneur vivant dans un pays où l’on est soutenu financièrement en quittant son emploi pour monter sa propre activité, je me sens heureuse, et j’ai envie de le partager.
Je suis une éternelle optimiste. En grandissant on me qualifiait de naïve, j’ai eu ma part de désillusions, j’ai fait confiance aux mauvaises personnes, j’ai été blessée, j’ai porté une carapace. Je suis devenue pragmatique, un peu cynique, avec plein de défauts comme tout un chacun. J’ai commencé ma carrière comme community manager en agence de communication, et à l’époque on plaisantait souvent sur le fait qu’aujourd’hui encore on avait perdu foi en l’humanité. Les réseaux sociaux sont le lieu de prolifération des trolls, des cyniques, des méchants, des frustrés, des anonymes qui cherchent un défouloir. Tout plein d’humains qui se côtoient virtuellement et deviennent aigris et méfiants au contact des uns des autres, de leurs images de perfection parfaitement construites qui les renvoient à leurs propres insatisfactions. C’est peut être d’avoir été autant dans l’observation de ce genre de comportements qui m’a permis d’avoir le recul nécessaire à ne pas subir ce genre de pressions dans ma vie personnelle. Ne pas ressentir le besoin d’être suivie, admirée, comprise, aimée, de me livrer en pâture aux appréciations des autres. Dans ces conditions le premier point important c’est je pense la prudence. Si vous ne voulez pas être jugé par les autres, eh bien ne leur montrez rien.
Préservez-vous de cette impression constante d’être évalué, comparé, en choisissant à qui vous partagez les choses qui comptent pour vous. Vous ne ressentirez pas le besoin de compter leurs likes et soudain vous retrouverez la joie de l’essence du partage qui n’est pas dénaturé.
La confiance est importante. Savoir l’accorder aux bonnes personnes, savourer le risque pris en vous exposant dans tout ce qui fait que vous êtes qui vous êtes auprès d’une poignée d’humains tout aussi imparfaits, qui vous aiment et vous respectent sans vous juger. Ça prend du temps d’identifier ces personnes précieuses et vous verrez qu’elles se comptent sur les doigts d’une main. La patience sera votre alliée. Envers les autres et envers vous-même. Aujourd’hui tout peut aller très vite mais les choses importantes prennent toujours du temps à être construites. Et il n’est pas d’édifice qui tienne sur le long-terme sans bases solides.
Oubliez le culte de la performance. Sachez faire preuve d’indulgence. C’est peut-être la seule pression qu’il faut vous mettre: parvenir à accepter vos limites et à composer avec. Si vous en souffrez et que les dépasser peut participer à votre bonheur, alors travaillez y, avec persistance. Il n’est pas dit que vous y parviendrez mais l’important c’est d’essayer et d’apprendre de ses échecs. D’accepter que vous n’êtes pas parfait et que certaines choses échapperont à votre contrôle malgré tous les efforts que vous aurez fourni.
Il faut certainement une part d’insouciance pour y parvenir. Qu’est ce qui est important à l’échelle d’une vie ? Qu’est ce que vous retiendrez dans 10 ans de ce qui vous paraît aujourd’hui insoutenable ? Et si tout s’arrêtait demain ? Connaissez votre chance et prenez le temps de l’apprécier. Il y aura toujours plus malheureux que vous. Vous n’imaginez pas ce que vivent les personnes que vous côtoyez, ou les épreuves qu’elles endurent. Nous vivons dans un monde de représentation. Nous y sommes tous confrontés. N’est-il pas libérateur de parfois laisser tomber les apparences et de laisser entrevoir à l’autre ce qu’on met tant d’énergie à cacher, pour des raisons futiles ? Alors oui, cela vient peut être en opposition avec la règle de prudence, mais s’il y a une chose qu’il est bon d’embrasser dans le monde dans lequel on vit, envers et contre tout, c’est la bienveillance. N’est-ce pas que cela fait plaisir à voir, toutes ces communautés soudées qu’internet à rapprochées, ces petits gestes de solidarités, ces anecdotes rapportées d’actes héroïques menées par des anonymes qui aspirent à le rester...
Il faut du courage pour ne pas succomber à la méfiance ambiante. Pour voir le meilleur dans chacun, et surtout chez soi. Pensez-y: n’est-il pas réjouissant d’espérer bien tomber plutôt que craindre de mal tomber ? D’espérer réussir plutôt que craindre d’essayer ? L’espérance est un cap difficile à tenir. Certains moqueront ceux qui s’y risquent, les rappelant aux illusions déçues, les qualifieront de naïfs, de personnes déconnectées de la réalité. Mais peut-on promouvoir l’attitude qui prône de rester connectés à la réalité telle qu’on la connaît si l’on espère innover, découvrir, transformer, évoluer, comprendre ? Qui a construit le monde dans lequel nous vivons, à votre avis ? Ceux qui ont critiqué et rejeté ou ceux qui ont osé embrasser l’inconnu ? Qui construira celui de demain ?
Il y a bien d’autres qualités qui vous permettront de naviguer à vue dans le monde où ceux qui imaginent et rêvent sont vus comme des idéalistes, rarement encouragés, souvent jaugés, pointés du doigt. Une bonne dose de résilience et d’indépendance feront des merveilles. Protégez vos rêves, vous seul(e) savez ce qui vous rendra heureux. Vous devez savoir qu’il n’y a pas qu’un chemin qui vous permettra d’y parvenir. Et que vous seul pourrez vous y emmener. Ne comptez pas sur les autres, et ne leur en voulez pas de ne pas toujours le comprendre. Ne perdez pas d’énergie à juger les choix des autres, soyez fier(e) de VOUS et de ce que vous accomplissez. Chaque jour a son lot de petites victoires. De mon côté ce sont la reconnaissance et l’émerveillement face aux opportunités que la vie nous offre qui me poussent à me lever et à me réinventer de jour en jour. À prendre le temps parfois de suivre mes envies, de me faire plaisir. L’émerveillement de pouvoir le faire, et de me façonner à mon image.
Pourquoi j’ai voulu écrire cet article ? Parce qu’il paraît que je suis quelqu’un qui sait écouter les autres et les rebooster quand ils ont leurs petits moments de doutes… Je ne suis pas psy ou coach de vie, mais je suis heureuse au quotidien, et ça peut être vu comme un luxe à notre époque. Je ne pense pas qu’on peut apprendre à l’être ou qu’il y ait une “recette” qui fonctionne pour tous. Mais je pense vraiment qu’en étant moins dur avec soi-même, en s’ouvrant et en s’acceptant un peu plus chaque jour, on peut se rapprocher du bonheur.
Qu’est ce qui me rend heureuse ? Aider les autres quand je le peux, en mettant mes forces à leur service. “Se sentir utile” c’est un peu ce qui pousse ma génération à sortir de sa zone de confort, et je n’échappe pas à la règle ! Je suis heureuse d’avoir fait un pas de côté sur mon chemin qui semblait tout tracé. J’ai décidé de faire un détour en essayant de vivre d’une activité où je mets tout ce que j’ai appris au service des autres !
- J’ai lancé Wonderparents.fr, le 1er service dédié aux parents souhaitant commencer une garde partagée. Parce qu’il fallait prendre à bras le corps ce problème de manque de place en crèches, et qu’on a tendance à accepter qu’être parent doit rimer avec “galères”. Les parents sont très isolés lorsqu’ils commencent leur nouvelle vie, je travaille à leur proposer une offre complète pour leur enlever au moins cette épine du pied :)
- Je travaille sur une offre bien plus large pour promouvoir le bien-être des parents dans leur entreprise. Histoire d’aller au bout de mes convictions !
Merci de m’avoie lue. Si cet article vous a plu vous pouvez le partager, me suivre sur Twitter, voire m’aider à faire connaître Wonderparents si cette cause vous touche !