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Le bonheur : une quête universelle

Timothée Boussardon
Scribe
Published in
5 min readMay 29, 2017

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Depuis trop longtemps tu te sens au bord du gouffre sans trop savoir pourquoi, tu étouffes dans cette vie qui ressemble bel et bien à celle des autres mais qui ne reflète pas ce que tu as toujours voulu être au fond de toi.

Et si c’était pour aujourd’hui ?

Le jour parfait pour faire le bilan, mettre en place du changement et rechercher sincèrement l’épanouissement.

La tournure peut paraître enfantine, elle l’est certainement, mais ne sommes-nous pas tous au stade de l’enfance du moment où notre vie attend toujours d’emprunter son vrai chemin ?

On subit la vision des adultes qui sont passés à coté de l’essentialité de la vie. Parfois pire, leur propre vie. Celle qu’ils voient dans le regard des autres ou celle qu’ils observent dans le reflet du miroir à 6h45 comme chaque matin et qu’ils regarderont une nouvelle fois le lendemain à la même heure, au même endroit.

Est-ce pour cela qu’ils ont inventé les miroirs ? Pour permettre une thérapie express chaque jour, pour ne pas que l’on déverse cette rancœur lorsque notre regard croisera notre reflet dans celui d’un autre, celui que l’on rencontrera en prenant le bus ou en attendant les mains crispées sur le volant ?

Si tel est le cas, son inventeur est un génie, et si il est encore vivant nous ferions peut être bien de lui dire merci, bien joué, lui serrer la main chaleureusement.

Il faut toujours faire plus. Plus de quoi ? Eux-mêmes ne le savent pas.

Courir en vain revient à marcher voire pire faire du surplace en se fatiguant.

Il est où le bonheur ?

Un sondage est paru récemment sur la Génération Y leur demandant quel était le but le plus important dans leur vie. A plus de 80%, ils ont répondu qu’un objectif de vie important pour eux était de devenir riche. Et 50% de ces mêmes jeunes adultes ont répondu : devenir célèbre.

Triste ? Non je ne pense pas, nous reflétons simplement la société qui nous a enfanté. Nous avons pour stars les Cristiano Ronaldo, les Rihanna, le talent certes mais l’inspiration à besoin de bien plus.

On nous sert à longueur de journée que pour réussir il faut travailler plus dur, plus longtemps.

Il faudrait, je pense, rétablir la vérité sur la définition du mot réussite. Si l’argent et la gloire sont des buts à atteindre dans la vie de notre génération pour se dire “ Yes ! Je suis riche et connu, j’ai réussi” nous n’irons pas bien loin…

Car la réussite se mesure au degré de bonheur atteint, pas au nombre de billets dans chacune de tes poches. Et si tu me sors que l’argent fait le bonheur, je rigolerais en te l’entendant dire, et te dirais de me donner le montant qui te permettrais, selon toi, d’atteindre ce pur bonheur, car certains ont essayé d’y mettre le prix sans jamais le toucher des doigts.

L’étude d’Harvard sur le Développement Adulte est peut-être la plus longue étude sur la vie adulte jamais réalisée. Pendant 75 ans, nous avons suivi les vies de 724 hommes, année après année, s’enquérant de leur travail, de leur vie de famille, de leur santé, et bien sûr les questionner tout du long sans savoir comment leurs vies allaient tourner.

Et donc qu’avons-nous appris ?

Quelles sont les leçons qui ressortent des dizaines de milliers de pages d’informations que nous avons recueillies sur ces vies ?

Eh bien, les leçons ne portent pas sur la richesse, ou la célébrité, ou le travail. Le message le plus évident que nous avons ressorti de cette étude de 75 ans est celui-ci : les bonnes relations nous rendent plus heureux et en meilleure santé. C’est tout.
Robert Waldinger

(Credit by Patrick Schneider)

Le bonheur dans l’autre

Aucun de nous n’est seul au monde, un « moi » autonome et indépendant, séparé des autres. Nous ne construirons l’avenir qu’en étant ensemble, en n’excluant personne.

Dans un talk TedX remarqué, le Pape François nous rappelle avec simplicité que nous devons remplacer notre peur de l’autre par la connexion à ce dernier.

Nous revendiquons notre monde ultra connecté, les Twitter, les Facebook nous permettent de comprendre qu’à l’autre bout du globe il y a des gens qui nous ressemblent poussés par cette même envie de changer le monde. Mais tous ces réseaux nous ont également montré que l’individualisme et la représentation excessive du “moi” ne font qu’alimenter l’exclusion de celui qui ne nous ressemble pas, qui pourrait prendre un peu de la lumière du projecteur que l’on essaye chaque jour de diriger sur soi.

Il nous parle ensuite de Jésus, l’exemple même du celui qui dédie sa vie aux autres et qui fini par la donner au sens premier du terme. Nous n’apprenons plus à offrir, nous apprenons à rendre ce que l’on nous offre. Polie ? Ça oui nous essayons de l’être. Authentique ? Rien est moins sur. Mais la poursuite du bonheur ne semble pas suffire, il faut y ajouter d’autres grandeurs. Au bonheur rajoutons le partage, au partage l’espérance. Espérer grandir, se séparer de l’enfant que nous sommes pour accomplir de grandes choses, les choses en grand.

L’avenir… est entre les mains des hommes qui reconnaissent l’autre comme un individu, et eux-mêmes comme un élément du « nous ». Nous avons tous besoin de l’autre.
Pape Francois, Ted 2017.

Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. La Bible

Pour conclure :

Tristement, le bonheur est une quête universelle mais l’on se fait vite taxer d’idéaliste voir pire de ringard lorsque l’on aborde le sujet. Alors viens aujourd’hui on leur dit qu’on s’en fout, qu’ils sont eux-mêmes pris de folie de ne pas prendre le sujet au sérieux.

Devenez l’extension de l’autre plutôt que celle de vous-même. Car seul on va plus vite mais à plusieurs ont ira tellement plus loin. Allons au fond des mots, la réussite ne se chiffre pas elle se vit, le partage ne se loue pas il se construit, le bonheur, lui, est une dimension, la votre, connectée à celle de «l’autre».

Aimez.

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