Djihad : Léa, 15 ans, recrutée via Facebook
C’est en janvier 2015, quelques semaines à peine après les attentats de Paris contre le journal Charlie Hebdo et contre le supermarché “Hyper cacher” , commis l’un et l’autre par de jeunes français fanatisés par les doctrines djihadistes, que Jacques Monin, journaliste enquêteur de Secrets d’Info, a pu se procurer le témoignage de Léa.
Cette adolescente - dont le prénom a été modifié pour protéger son anonymat - était prise en charge depuis déjà plusieurs mois par le CPDSI, Centre de Prévention contre les Dérives Sectaires liées à l’Islam, association fondée par l’anthropologue Dounia Bouzar.
Après des mois de silence, Léa a raconté comment, après s’être créé un profil Facebook fin 2013, à l’instar de millions de jeunes, elle a été contactée sur le réseau social, puis au fil des mois, a été rééduquée, transformée, conditionnée, jusqu’à se préparer au départ pour la Syrie. Un processus machiavelique d’enfermement aux fins de recrutement qui s’apparente au fonctionnement sectaire.
Ce n’est que pur hasard si elle a finalement manqué la voiture qui devait la récupérer au collège pour la conduire à l’aéroport à destination de la Syrie !
Repérée par la police, elle a été arrêtée. Dès ce moment surveillée et dans l’impossibilité de quitter la France, ses recruteurs ont voulu la convaincre de passer à l’action terroriste en France, contre des cibles “juives”, comme l’avait fait Mohamed Merah…
Ecoutez sur France Inter la confession de Léa pour Secrets d’Info, assorti du témoignage d’un jeune homme dont la sœur est, elle, passée à l’acte et se trouve désormais prisonnière en Syrie, comme près d’une centaine d’autres jeunes filles dont aucune n’est revenue.
Le CPDSI a également réalisé un film court, tiré de l’histoire de Léa
Enfin, sur le même sujet on lira avec profit cet article de Sciences et avenir qui démonte le processus de recrutement via les réseaux sociaux
