Mon journal, intime, érotique et pornographique

Textes : Aline Tosca. Photographie : Sandra Celentano

Éditions Numeriklivres
SeXtasy collection

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Un roman magnifique, sulfureux, intime, érotique et pornographique, réhaussé par des superbes images inédites de la photographe Sandra Celentano.

Âmes sentimentales s’abstenir. Ce roman s’inscrit dans la tradition de l’écriture pornographique. Mais on ne peut pas être insensible au cadre, celui de la Camargue sauvage, au cœur des Saintes-Maries-de-la-Mer, au monde des gardians, des cérémonies traditionnelles. On ne peut pas ne pas apprécier les héroïnes du livre, à la recherche permanente de sensations fortes et de rencontres, de plaisirs qui nous entraînent loin, expérimentent le sexe, saphique, de groupe, de club, entre domination et soumission. Billie Jean et Drouna, deux femmes, résolument modernes, résolument libres. Un prêtre qui s’appelle Louis. Un journal intime, sexuel, sans tabou. Des personnages qui flirtent en permanence avec la perversion. Louis cédera-t-il à la tentation ? Jusqu’où Drouna et Billie Jean sont-elles prêtes à aller pour que Louis trahisse son engagement ?

Un avant-goût

La fois suivante, il fait nuit. Sans doute on revient de la plage, c’est l’été et c’est tard. La voiture est un vieux modèle sans rien de particulier, mais c’est la sienne, j’ai l’impression que c’est un peu la mienne alors je l’aime. On est sur un parking peu éclairé, à l’abri des regards. On est bien. Il n’y a pas de bruit. Il ne se passe rien en dehors de l’habitacle. L’histoire pour l’heure se joue sur les sièges avant. Je ne sais rien du sexe. Je connais le baiser depuis peu. Il m’embrasse, patiemment. Il m’éduque. Ses mains viennent de passer sous mon tee-shirt. Sans difficulté et sans le dégrafer, il fait remonter mon soutien-gorge. Ce soutien-gorge, comme le véhicule, n’a pas de qualité particulière. L’homme ne s’intéresse pas aux vêtements. Il effleure mes seins et il dit on va derrière. Les portières font des battements. Ça me fait penser aux tourniquets des métros ou des supermarchés. Maintenant, on est à l’arrière. La fermeture centralisée est activée. Il me propose de m’allonger en prenant soin de plier quelques vêtements sous mes cheveux, pour que je sois bien. Il caresse mon visage, il le dessine, il se penche au-dessus de moi et je regarde ses yeux d’un marron clair si joli, ourlés de cils parfaits, l’arête de son nez, fin, harmonieux, les petites taches de rousseur sur sa peau mate de brun, ses cheveux épais coupés courts, mais avec une mèche à la Elvis Presley, oui, voilà, pour comparer, on pourrait croire au petit frère du chanteur de rock. L’homme caresse mes seins, il les soupèse. Il dit qu’ils sont magnifiques, qu’il aime les gros seins, que ceux-là sont merveilleux, qu’il les veut, il demande s’il peut les prendre dans sa bouche, les téter. Je dis oui. Alors il en embouche un, il aspire le bout, il mord la chair, il gobe mon sein puis il revient sur le téton et il fait comme un bébé, d’abord doucement puis fort. Un enfant ferait ça pour stimuler parce que rien ne vient. Il voudrait le lait qui se refuse. Je ne savais pas que mes seins étaient une zone érogène. Quand il mastique mon bout, je ressens une excitation, un plaisir, un désir. J’en veux davantage, je veux que ça monte et que ça monte encore, parce que ça me rend folle, parce que lui, penché, impliqué, concentré, quand il a soif de ma tétine comme ça, quand de ses mains il s’agrippe à mon sein, lui, à ce moment précis, je le maîtrise. Il est à genoux à hauteur de mon buste, coincé entre deux rangées de sièges, lui si grand, là, il arrive à se maintenir plié et pendant qu’il mâche un sein, puis l’autre, que d’une pression de ma main sur ses cheveux je l’invite à téter plus fort encore, que je me tortille dans mon jeans avec ce soutien-gorge qui me sert de collier tant il est remonté, pendant qu’il nous régale, je sens son haleine devenue particulière, devenue animale, un peu âcre, un peu boisée et je m’en repais. Mais plus rien ne me suffit. Je gémis et je dis oui, encore, j’en veux encore, fais plus fort, mange-moi nom d’un chien, mets plus de salive, oh c’est trop bon !

Tous droits réservés. Aline Tosca, Sandra Celentano et Numeriklivres, 2014

Texte intégral — 87 pages-écrans

Disponible également au format ePub et/ou Kindle sur iBookstore Apple, Amazon.fr, ca et com, Kobo France et Kobo Canada, Google Play, Archambault.ca, ePagine.fr, Bookeenstore, Chapitre.com, Relay.com, Decitre, Culture, Nolim Carrefour, Feedbooks et +

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