Jérémy Goillot : Autodidacte par nécessité, Growth Hacker par passion

Chloé Durand
Blog · Shine
Published in
5 min readApr 19, 2018

Jérémy n’est pas free à plein temps, mais il est incontestablement Shiny ! En charge du Growth (croissance) chez Spendesk, il nous livre son parcours et ses astuces pour trouver facilement des clients. Si tu veux en savoir plus, rendez-vous mardi 24 avril à 18h30 sur notre Facebook Live pour assister à notre workshop sur le sujet de l’optimisation de la prospection client grâce au Growth Hacking !

Le Growth, un métier comme les autres ?

Pas à l’époque en tout cas ! Jérémy commence à coder à l’adolescence. A ce moment-là, le growth est une activité à part, un moyen de gagner un peu d’argent de poche et de s’occuper : “à 14 ans, je faisais des sites WordPress et je vendais des likes et des followers sur Instagram et Facebook”. S’il se voyait déjà en faire une carrière, ses parents ont préféré qu’il trouve un “vrai métier”, et il est entré dans une école de commerce à Bordeaux.

C’est à l’école que Jérémy se professionnalise dans le freelancing, grâce à son réseau. Cela constitue dès lors un complément de revenu, mais pas seulement : si un projet le passionne, il arrive qu’il ne fasse pas payer une entreprise qui n’en a pas les moyens.

Pendant ses études, il se découvre un intérêt pour le sport et le marketing, et décide de faire un premier stage chez Nike qui lui a appris une chose : “Les gens qui viennent chez toi ont déjà envie d’acheter, l’objectif est donc de vendre le bon produit aux bonnes personnes”.

Jérémy part ensuite vivre six mois en Inde, où il se remet à coder et à travailler sur de petits projets pour le plaisir.

L’émergence d’une nouvelle vision de l’acquisition en entreprise

En rentrant en France, Jérémy travaille pour le ASO (Amaury Sport Organisation, l’entreprise qui organise le Tour de France) qui recherche quelqu’un pour coordonner les départements et gérer les réseaux sociaux et les journalistes. Une fois le Tour de France fini, Jérémy se retrouve avec beaucoup de temps libre, qu’il met à profit pour faire des recherches sur le monde des start-ups. C’est là qu’il comprend que ce qu’il faisait quatre ans plus tôt est devenu un métier, et qu’il est possible de gagner sa vie dans de grosses boîtes en montant le même genre de projets que ceux qu’il montait plus jeune.

Il pense alors rejoindre la plus grosse start-up qu’il connaisse, Sigfox, qui « connecte » les objets connectés. Le rôle de Jérémy est alors d’identifier les start-ups européennes qui peuvent être intéressées par cette technologie et les faire venir à Toulouse. C’est la première fois qu’il doit répondre à des problématiques d’entreprise et rendre des comptes à des managers, parfois à peine plus âgés que lui. “Il arrivait qu’ils n’aient que 24, 25 ans !” se souvient-il.

L’inspiration Silicon Valley

Jérémy décide partir quatre mois à San Francisco, dans un programme appelé Silicon Valley Mindset, qui met ses participants dans la mentalité Silicon Valley. Pour lui, c’est une vraie claque de rencontrer ces entrepreneurs, dont certains ont levé jusqu’à deux milliards de dollars.

A son retour, il a l’intime conviction que le code est indispensable pour mettre en oeuvre ses projets, et décide de faire deux mois de cours à l’école Le Wagon, afin de ne plus être dépendant des développeurs dans ses projets. Il y apprend le fonctionnement du web moderne, des API, du FrontEnd…

En sortant du Wagon, il candidate dans “l’entreprise de ses rêves”, eFounders, où il rencontre l’actuel Growth de Shine, Arnaud Babol, sur le projet Spendesk.

Le freelancing, une opportunité future

Le freelancing à plein-temps fait partie de ses projets à venir, mais aujourd’hui, Jérémy a vocation à grandir avec une entreprise en tant que salarié. Mais l’entreprenariat, la diversité de projets et d’expériences l’attirent indéniablement.

Pour donner des coups de main à des entreprises, son critère de sélection principal c’est de croire au projet. “En ce moment, plein de mecs subissent un licenciement économique, alors ils vont monter leur boite avec pas mal de moyens, et certains ont vraiment de bonnes idées !”. Et si Jérémy croit en un projet, si c’est un coup de cœur, il fournit le réseau et l’aide qu’il peut.

To be Freelance or not to be freelance ?

L’avantage d’être freelance tout en étant salarié est d’expérimenter des problématiques différentes, d’améliorer de nouvelles compétences. Et pour Jérémy, c’est aussi un moyen de financer ses voyages, qu’il voit comme des opportunités de découvertes professionnelles.

Les inconvénients, c’est que les sites officiels pour se lancer sont moyenâgeux visuellement et niveau de la protection des données : la semaine suivant son inscription, il a 20 courriers dans sa boîte aux lettres qui se confondent avec les vrais papiers importants. Jérémy explique qu’avant de créer son statut, c’est important de se renseigner autour de soi : “en tapant ‘devenir micro-entrepreneur’ sur Google, il y a le choix entre plein de sites différents, et le site du gouvernement est peut-être celui qui paraît le plus fake !”. Souvent les freelances débutants sont un peu pressés, parce qu’ils ont une échéance, un contrat, alors que l’engagement mérite de prendre son temps. De plus, aujourd’hui, les nouveaux freelances ont, pour Jérémy, l’immense avantage d’avoir des interlocuteurs, comme Shine ou Malt, des ressources en ligne. Sa plus grosse frustration ce sont les relances « amicales » de l’URSSAF, organisme qu’il trouve très impersonnel, et sans interlocuteur direct.

Interrogé sur sa manière de travailler, il déclare préférer se déplacer. Il va dans les locaux des start-ups, dans des espaces de coworking. Son employeur est très flexible, et si vraiment il le faut, il pose des jours de congés. En effet, chez Spendesk, Jérémy n’est pas tant vu comme attiré par le gain, que comme prêt à saisir la moindre opportunité de développer ses compétences.

Pour se former à côté, il a une astuce qu’il conseille à tout le monde : il se tient au courant de l’actualité des start-ups, et propose aux acteurs du milieu qui l’intéressent un repas, un verre, ou un café, afin d’apprendre de leur histoire.

Alors, qui est la prochaine personne avec qui vous prenez un café ? (Ce n’est pas pour vous influencer, mais chez Shine, il est délicieux !)

Ses outils pour bosser efficacement :

Slite : pour sa To Do list

Google Keep : pour garder une trace de ses pensées

Zapier : dans son domaine pour automatiser plein de choses quand on ne sait pas coder

Ses playlists :

Rap français : pour être à fond (www.lereglement.sale)

Track lecture acoustique : pour être focus

Classique : pour coder

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