Iggy Pop : Post Pop Depression

Fred Thomasseau
Shyne

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Après la série noire qui a raflée dernièrement, nombre de nos grands artistes, nous avons fait un hommage à David Bowie, avec une semaine spéciale en raison d’un titre par jour. Par la suite, nous avons décidé de publier une série de billets (à raison de 2 par mois) afin de partager avec vous notre amour de la musique.

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Chaque début de mois, je vous ferai découvrir un titre, un album, un artiste phare, un groupe, un DJ, ou que sais-je, un alien multi-instrumentiste… Et chaque milieu de mois, je mettrai la lumière sur des artistes qui montent sur l’échelle du succès, et qui méritent qu’on les repère dans la profusion des nouvelles sorties.

Je vous parlerai, de manière tout à fait libre, de mes choix, en vous révélant mon ressenti sur une chanson, je vous dévoilerai l’anecdote attenante à celle-ci… Je tendrai l’oreille sur une musique instrumentale, classique, folk, pop ou électro. Je pointerai le doigt sur un arrangement particulier, funk, rock, soul, hard rock, et bien d’autres, la liste des styles musicaux s’allonge d’année en année. Je vous parlerai aussi de producteurs de studios, de musiciens, de labels, de toutes ces personnes qui œuvrent dans l’ombre et qui font aussi l’histoire de la musique.

Vous l’aurez compris, je tenterai d’être éclectique, acoustique ou électrique. Ratissant large dans le grand fleuve aux multiples ramifications de l’histoire de la musique qui ne cesse d’alimenter ses eaux tonitruantes de nouvelles recrues, aux plus grands plaisirs de nos oreilles affûtées.

Pour cette première, j’aimerais vous annoncer la sortie du dernier album d’ Iggy Pop : Post Pop Depression, le 18 mars 2016.

Je sais, Rihanna sort aussi son dernier album Anti, mais vu les contrats juteux avec les mastodontes de la téléphonie coréenne qui accompagnent sa sortie à hauteur de 25 millions de dollars, je pense que vous aurez largement l’occasion d’entendre ses nouveaux titres sur le net.

Revenons-en à notre cher Iggy, qu’on ne présente plus d’ailleurs, lui aussi a bien signé pour quelques pubs télé en faveur de SFR ou encore Leboncoin. David Bowie aussi a signé avec Vittel, rappelez-vous de cette pub dans laquelle Bowie croise tous les personnages qu’il a incarnés. Donc Rihanna, pour ta décharge, sait que je ne dénigre en rien la façon dont tu sors ton album, “et que je te kiffe ta voix.” Fermons la parenthèse, nous parlons ici de super stars et de show-business, donc de business. La boucle est bouclée, ce n’est pas le sujet du jour, mais j’y reviendrai, le business de la musique est un sujet passionnant et indissociable du monde de la musique depuis l’histoire du disque.

Mon choix du mois donc : Post Pop Depression. Cet album est constitué d’un nouveau line-up. C’est à dire de nouveaux musiciens et pas des moindres, puisque l’initiateur principal de ce super groupe (terme utilisé lorsque chaque membre du groupe est une star ou est considéré comme un membre à part entière d’un groupe star), est Josh Homme, le leader guitariste de Queens Of The Stone Age.

Nous avons à la batterie Matt Helders de Artic Monkeys, à la deuxième gratte et clavier Dean Fertita, de Queens Of The Stone Age et de Dead Weather (Dead Weather a lui aussi un line-up de super groupe, j’y reviendrai dans une prochaine rubrique). Le tout accompagnés pour la tournée du multi-instrumentiste de Queens Of The Stone Age, Troy Van Leeuwen et de leur compagnon guitariste/bassiste Matt Sweeney. Hou, rien que ça, voilà une équipe qui promet et que l’on retrouvera sur scène autour du master Iggy, le 15 mai 2016 au Grand Rex à Paris.

Iggy Pop, après de longs et loyaux services avec The Stooges dont nous avons malheureusement perdu le fondateur et génial guitariste Ron Asheton en 2009, s’entoure à nouveau d’une équipe surprenante, pointue, et lorsque vous entendrez l’extrait du titre Gardenia (voir plus bas), vous comprendrez avec quelle classe ces musiciens déversent un rock sobre, sans fioritures, au service d’un Iggy Pop à la voix posée. Oui, on est loin d’un titre nerveux comme I wanna be your dog. Dans cette voix posée, ample et lancinante, on retrouve parfois dans les couplets, le timbre de Bowie et un faux air d’une mélodie de Beck (Loser) au début du refrain. Dans ces guitares claquantes de réverbe fifties, la basse ronronne à souhait sur une batterie lourde et syncopée. Le refrain, quant à lui, se gonfle du gimmick d’intro et d’une guitare saturée en deuxième partie qui nous ramène indéniablement, aux sources de ses deux premiers albums, la période berlinoise de Iggy, avec ses deux albums mythiques dont Bowie fut un collaborateur essentiel, The Idiot et Lust For Life en 1977.

Avec ce titre vraiment classieux, à découvrir en avant sortie d’album, Iggy pop nous surprend encore, bien qu’il puise à la source de ses propres références teintées de post punk, mais avec, du moins dans ce titre Gardenia, la volonté d’une sobriété toute rock’n’roll soit-elle.

FredThom

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