#5 Mythe ou Mytho ? : “Quand on veut, on peut”

Laura
SoManyWays Stories
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3 min readFeb 5, 2017

De la volonté, il en faut ce soir de janvier pour arriver jusqu’au Yono et défier les températures glaciales qu’affichent les thermomètres parisiens. Pour réchauffer nos esprits, SoManyWays nous a concocté une nouvelle édition de ses rendez vous « Mythe ou Mytho ? » et choisit de nous faire faire le tour de la question « Quand on veut, on peut ? », histoire d’explorer d’un peu plus près les contours de la volonté. Tour à tour, 4 personnes prennent le micro pour évoquer cette idée en nous livrant un peu de leurs pérégrinations pros.

La première à nous partager son histoire et comment cette question fait sens pour elle, s’appelle Camille. Se tenant droite, elle commence par nous raconter comment quand on lui dit de ne pas y aller…elle a encore plus envie de foncer. On lui dit qu’elle n’est pas faite pour les chiffres et les tâches administratives ? Que le milieu culturel est bouché ? Elle sera alors responsable administrative d’un théâtre ! Toutes les techniques peuvent faire leur preuve pour arriver à son objectif, elle nous parle même d’auto-sabotage, où comment elle a fait en sorte de se faire virer d’un poste qui ne lui convenait pas dans le but qu’on lui en propose un autre. Son petit truc à elle : l’auto-persuasion : se répéter que c’est possible. Et ne pas hésiter à surprendre son entourage, son employeur, son voisin… Et si on s’exerçait au défi, nous aussi ?

Vient ensuite Grégoire, son métier : accompagnateur d’explorateurs et d’aventuriers. Et oui… rien que ça ! Après être rentré du Bangladesh où il travaillait pour une entreprise de construction de bateaux, il ne savait pas trop quoi faire et cherchait sa voie. Finalement, c’est un de ses amis qui au vu de ses différentes expériences, lui conseille de faire du coaching pour des navigateurs. Il nous explique que ce qui l’a porté, c’est d’avoir su écouter les bonnes personnes au bon moment et nous encourage à interroger nos proches lorsque l’on est un peu perdu. Car, lui, n’en serait sans doute pas là si on n’avait pas poussé un peu sa volonté. Grégoire finira par citer Confucius « Peu importe tes choix, fais en sorte que ce soit les bons ». A méditer !

Fanny, pétillante blonde, elle, annonce rapidement la couleur « Quand on veut, on ne peut pas toujours ». Son rêve, elle le sait depuis longtemps, c’est d’entreprendre. En mission en Thaïlande pour un grand groupe français, elle rencontre une jeune femme qui lui propose de s’associer à elle pour créer une entreprise. A 24 ans, elle a conscience de l’audace du pari mais en même temps, pourquoi attendre ? Elle quitte son boulot bien payé et rentre en France. Leur idée : monter une boite autour de sorbets originaux. Fanny n’y connait rien mais poussée par sa détermination : elle bûche, apprend tout sur les fruits et légumes, déménage dans le Loir et Cher, change de vie. Le projet reçoit d’importants soutiens du milieu culinaire et des collectivités. Mais après plus d’un an de travail, elle doit jeter l’éponge la veille du lancement du business après qu’elle se soit rendue compte que son associée n’était pas la personne de confiance qu’elle pensait. Un épisode dont il lui a fallu du temps pour se remettre bien entendu. Aujourd’hui, elle accompagne des créateurs de petites entreprises et a un projet d’entreprenariat en tête. Comme quoi, la volonté quand elle est là, même si elle en prend un coup, elle est bien installée.

Tom, lui, a eu l’habitude que ses désirs se réalisent depuis toujours, jusqu’à ce qu’il commence à travailler… Et il a un peu déchanté après plusieurs expériences professionnelles qui ne se sont pas déroulées comme il l’aurait imaginé. Il en a tiré une philosophie : être volontaire sans être borné, car parfois ça ne marche pas pour de bonnes raisons, en effet, à être trop fixé sur son objectif, on peut risquer de passer à côté d’une autre opportunité tout aussi intéressante. Il faut repenser et redonner du sens au mot « opportunisme » et ça commence par savoir dire « oui ».

Après avoir entendu ces quelques témoignages, ce qui semble évident, c’est que si la volonté n’est pas la seule clé déterminante à la réussite, peu importe comment on la stimule, elle reste un moteur essentiel pour avancer.

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