Lettre Ouverte n°4 pour M. Patrick Bouet, Président de l’Ordre National des Médecins.
Monsieur Patrick Bouet, président de l’Ordre National des médecins et membre de l’Académie de Médecine, vous vous comportez comme un dirigeant irresponsable.
Vous connaissez parfaitement la situation délétère du CD13, et depuis un an et demi, vous restez les bras croisés, alors que la DISSOLUTION que vous préconisiez à l’époque est la SEULE SOLUTION.
Après les prochaines élections (ça aussi vous le savez ) deux conceptions diamétralement opposées de l’institution vont cohabiter et se déchirer.
Est-ce cela que vous souhaitez : la paralysie du CD13 ?
Nous publions une nouvelle lettre ouverte. Autant d’alertes, de lettres recommandées qui sont restées sans réponse …
Votre attitude s’apparente à du mépris et à de la grossièreté.
Puisque, par l’Ordre National, nous n’obtenons rien, nous prenons des contacts à l’intérieur de l’Académie de Médecine. Eux vont, peut être, vous décider à agir !
DISSOLVEZ ! IL EST ENCORE TEMPS DE SAUVER VOTRE CRÉDIBILITÉ ET CELLE DU CD13 !
Le Comité de soutien.
Voici la lettre ouverte que le Dr Christiane Giraud-Barra nous demande de publier.
Dr Christiane Giraud-Barra
Marseille le 23.12.2017
Au Dr Patrick Bouet
Président du Conseil national de l’Ordre des médecins
Objet : Lettre ouverte au sujet des élections.
Monsieur le Président et cher confrère,
Vous nous invitez à faire entendre notre voix. Je prends cette invitation au sérieux, mais peut-être ai-je tort ? Peut-être comme le formulerait un de mes petits fils, « c’est une blague Mamie » ?
Car si cette invitation libère la parole, vous n’êtes pas sans savoir, qu’elle va porter les conflits du temps. Tout groupe social, dans notre société démocratique et plurielle est divisé. La communauté médicale n’y échappe pas et dans le 13, les élections ont lieu sur fond d’un conflit au sein du CDO.
Le conflit n’est pas grave en soi, ce qui est grave c’est qu’il ne trouve pas sa résolution, pire les plaintes réitérées d’une partie du CDO, contre l’autre, au nom de la déontologie ne font que l’envenimer. Admettons que la déontologie et la liberté d’expression rentrent en opposition, que les rapports confraternels ne soient guère possibles avec un débat sans « langue de bois », ceux qui portent plainte, ne détournent-ils pas à leur profit la déontologie, ne se donnent-ils pas un avantage immédiat, en excluant leurs rivaux des élections en les soumettant à un parcours juridique? Même si reconnaissons-le, il existe peu de chances que ce parcours débouche sur des pénalités concrètes.
Il vous revient de rétablir des règles, cela passe par la dissolution du CDO, avec comme conséquences que les deux parties antagoniques se trouveraient sur un pied d’égalité, elles pourraient s’exprimer sans les menaces des plaintes, et nolens volens ce conflit interminable trouverait sa solution pacifique dans les urnes.
Cela aurait aussi l’avantage d’une part de rétablir la confiance entre les médecins et un CDO renouvelé et, d’autre part cela permettrait l’application de la réforme de l’Ordre, car on peut rédiger dans les ministères toutes les réformes souhaitables, utiles, nécessaires, encore faut-il qu’elles soient appliquées sur le terrain, ce qui vous l’admettrez, exige un minimum de consensus entre les médecins d’un même territoire
Comment réaliser concrètement pour les médecins des Bouches du Rhône un Ordre représentatif, une institution juste, bienveillante qui ait le souci de la transparence ?
M. le président, il faut dissoudre le CDO.
Je vous remercie pour l’attention que vous porterez à ma demande.
Dr. Christiane Giraud-Barra
