TPE et PME, en 2018, alliez écologie et économie dans votre activité quotidienne !

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4 min readJan 15, 2018

Le 9 novembre dernier, l’ADEME lançait officiellement le programme “TPE-PME gagnantes sur tous les coûts”, un programme d’accompagnement destiné à aider les petites entreprises à optimiser leurs consommations d’énergie, de matières premières et d’eau tout en réduisant leurs déchets. Cet accompagnement permet de réaliser des économies dès les premiers mois : les 49 TPE-PME l’ayant expérimenté en 2016 ont réalisé au total 3 millions d’euros d’économies en un an et évité l’émission de 9000 tonnes de CO2 !

L’objectif pour l’ADEME ? Généraliser cet accompagnement à 500 entreprises puis à 5000 à l’horizon 2019–2020, grâce à un fond d’intervention, qui sera financé par une partie des économies réalisées par les entreprises bénéficiaires.

Pour mieux comprendre ce dispositif innovant, nous avons rencontré Pierre Galio, de la Direction Economie Circulaire et Déchets de l’ADEME.

Allier économie et écologie : une démarche innovante qui peut être mise en lien avec le modèle vertueux de l’économie circulaire.

“Le dispositif d’accompagnement proposé par l’ADEME s’appuie essentiellement sur une économie de ressources en amont. En achetant moins de matières premières dès la conception, on en utilise moins et on cherche à optimiser les processus” nous explique Pierre Galio.

Cela permet notamment de réaliser des économies chiffrées très rapidement : le temps de retour moyen des actions mises en place par les TPE-PME suite à l’accompagnement de l’ADEME est de 7 mois. Pour ¼ des actions, le temps de retour est immédiat et pour 80% d’entre elles, ce temps est inférieur à un an. Les retombées économiques d’un tel dispositif sont donc de très court terme.

L’ADEME a mis en place un fonds d’intervention qui sera réabondé grâce aux économies réalisées par les TPE-PME accompagnées. A partir d’un certain seuil d’économies, les entreprises paieront un forfait fixe et unique indépendant des économies réalisées. Par exemple, pour un établissement de 50 à 100 salariés, si les économies ne dépassent pas 12 000 euros, l’entreprise ne paye rien. En revanche, si elles dépassent ce seuil et qu’elles atteignent par exemple 20 000 ou 40 000 euros, l’entreprise contribuera à hauteur de 6 000 euros (une seule fois) au fonds d’intervention de l’ADEME. Un dispositif de financement innovant et solidaire qui devrait, à l’horizon 2019–2020, permettre l’accompagnement de 5000 TPE-PME.

Un accompagnement clé en main

En 2018, l’ADEME accompagnera au moins les 500 premiers établissements de 20 à 250 salariés inscrits dans cette démarche. Un expert recruté et formé par l’ADEME proposera un accompagnement personnalisé à chacune en identifiant les pertes cachées, en définissant leurs coûts et en proposant un plan d’action concret.

La visite de l’auditeur dure en moyenne un à deux jours, il co-construit avec l’entreprise un audit chiffré puis un plan d’action qui permet également de chiffrer les potentielles économies liées à sa mise en place. “L’entreprise doit mettre en place ce plan d’action rapidement suite au bilan pour ne pas perdre la dynamique et réaliser rapidement des économies. Le prestataire ADEME reste à sa disposition via un accompagnement téléphonique en cas de besoin” indique Pierre Galio. Le suivi dure au total un an et s’accompagne d’un bilan final.

Principal défi : convaincre les TPE-PME de l’intérêt du dispositif

Aujourd’hui encore, un gros défi de sensibilisation se pose pour l’ADEME, qui doit convaincre les entreprises que des économies sont possibles grâce à une meilleure gestion des ressources, dès l’amont. “Peu d’entrepreneurs imaginent les gains potentiels et l’intérêt d’agir rapidement”, atteste Pierre Galio. “Notre premier défi est de continuer à aller frapper aux portes des TPE-PME, de sensibiliser les nouveaux entrants et de motiver les entreprises ayant bénéficié de l’accompagnement de l’ADEME d’aller plus loin, en continuant à impliquer tous les partenaires du dispositif (industriels, organismes professionnels, chambres consulaires, conseils régionaux, etc.). “Quand nous aurons recruté les 500 TPE-PME, il faudra déjà penser à l’objectif des 5000 et construire le nouveau modèle économique” conclut-il.

Cette première en France, innovante tant sur le modèle économique que sur le nombre d’entreprises visées, aura sans doute prochainement vocation à être internationalisée et développée à l’échelle européenne. Selon Pierre Galio, “ce modèle peut être réplicable et des économies faites partout” !

Les entreprises sont invitées à s’inscrire sur le site www.gagnantessurtouslescouts.fr

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