Chronique // Ambitions — ONE OK ROCK

Camille DELFLY
Spread Their Sound
Published in
4 min readJan 25, 2017

Concernant la découverte de nouveaux talents musicaux, il serait temps qu’on s’intéresse aux pays asiatiques. Certes l’Amérique, l’Angleterre ou l’Europe possèdent des petits génies de la musique mais on oublie trop souvent le potentiel des groupes asiatiques. Et je vais vous prouver tout ça en vous parlant d’un groupe, ONE OK ROCK, et de leur dernier album Ambitions.

Formé en 2005 et composé actuellement de Taka, Tomoya, Ryota et Toru, le groupe n’a cessé d’évoluer que ce soit dans la composition des membres du groupe que dans leur musique. L’ambition appartient aux personnes qui refusent de rester assis les bras croisés en attendant que les choses tombent du ciel ou viennent à eux sans le moindre effort, bien au contraire, ils vont vers leurs objectifs ou même leurs rêves ; Et on peut dire que cela définit bien le groupe car ils ont quand même 8 albums à leur actif dont 35xxxv qui a été réédité de façon anglo-saxonne, ce qui leur a permis une certaine reconnaissance internationale (ayant signé avec le label Fueled by Ramen en septembre 2016).

Maintenant parlons de l’album en commençant avec le titre de celui-ci Ambitions: l’ambition peut être défini comme le désir ardent de posséder quelque chose ou de parvenir à (faire) quelque chose, ce qui représente bien notre groupe japonais ou tout simplement l’album. Musicalement, le groupe ne s’éloigne pas de ses habitudes et confirme leur réputation avec des guitares impressionnantes, des hymnes vibrants, des paroles enivrantes et des featurings qui ne vous laisseront pas indifférents !

L’album débute avec “Ambition — Introduction” et désolé, mais qu’on se le dise, cette chanson ne sert pas à grand chose. Donc passons à la suite avec “Bombs Away”, un début sobre et intrigant qui explosera au bout d’une minute avec un « Tick tick tock and it bombs away ». Une chanson énergique, aussi entraînante que la suivante: “Taking Off ”, où les guitares sont bien présentes. Un rythme accrocheur et un refrain envoûtant, aussi envoûtant que son clip.

En parlant de clip, la chanson suivante, “We Are”, en possède un aussi. Le clip est simple comparé à ce qu’on a pu voir précédemment ; quant à la chanson, elle ne l’est pas, la mélodie qui se mélange à un hymne fracassant vous emmènera dans l’univers du groupe, ce qui n’est pas négligeable ! On continue cette fois avec le premier featuring de l’album, c’est à dire “Jaded”. Dès le début, on est propulsé vers une énergie vraiment agréable qui s’amplifiera avec les chœurs et surtout avec la voix d’Alex Gaskarth (membre d’All Time Low), une chanson qui mérite d’être ajoutée à votre playlist pour débuter votre journée (Si si, faites-le parce que « I believe I believe I believe in you » !).

On poursuit en douceur avec “Hard to Love” qui est juste… magnifique ! La voix de Taka est mise en avant et l’acoustique de cette chanson n’est vraiment pas désagréable. Vous serez même peut-être mélancolique en écoutant cette chanson ou en écoutant “Listen”. Mais vous ne le serez plus longtemps si vous enchaînez avec “Bedroom Warfare”, titre différent de ceux que le groupe a pu proposer par le passé, c’est à dire un style plus sage, toujours aussi énergique, mais plus accessible et qui pourrait même convaincre un autre type de public. Dans la même vision, on peut citer le titre “American Girls” qui serait idéal pour la radio, tout comme “One Way Ticket”, un titre simple mais efficace.

On prolonge le plaisir avec “I was King”, où la batterie prédomine mais laisse de la place aux paroles entraînantes et même nostalgiques. Une chanson forte tant sur la mélodie et ses chœurs que sur les paroles. En parlant de force, il faut citer “Start Again” avec des instruments puissants et la rage de Taka dans sa voix, cela donne un refrain mature: « I’m not always perfect — But I’m always myself — If you don’t think I’m worth it — Find someone else — I won’t say I’m sorry — For being who I am — Is the end a chance to start again? ».

On termine avec deux chansons : “Bon Voyage”, un titre aussi important que les autres, instrumentalement intéressant mais ce qui nous intéresse le plus, c’est d’entendre Taka prononcer ces deux petits mots français. Et la dernière chanson, “Take What You Want”, chanson puissante dû au fait que nos 4 japonais soient accompagnés par un autre groupe : 5 Seconds Of Summer. Cette chanson mérite un certain respect, car elle apporte une fraîcheur à l’album et permet à celui-ci de se terminer en apothéose.

Pour résumer, cet album est grandiose : des chansons énergiques, des paroles riches de vérités et d’émotions, des instruments puissants qui s’adaptent à la voix de Taka. Celui-ci nous montre enfin toutes ces capacités vocales, que ce soit sur des tons doux ou sur des tons forts, il nous montre donc son ambition musicale. De plus, l’album nous offre des featurings surprenants, mais aussi impressionnants. Les fans du groupe ne vont pas être déçus, bien au contraire, le bouton replay va en prendre un coup. Tandis que pour les adeptes de rock, ce sera une très belle découverte. Quant au groupe, il va réussir à conquérir le reste du monde comme il l’a si bien fait avec notre cœur !

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