Chronique // Low Tides — This Wild Life

Le 9 septembre dernier sortait le dernier opus de This Wild Life, presque deux ans et demi après Clouded. La magie de ce duo acoustique opère-t-elle encore ?

Low Tides s’est fait attendre, et le teasing pour le nouvel album a été simple, mais efficace : une opération transmédia où des extraits de chaque chanson sont postées chaque jour sur Instagram, les paroles sur Twitter et des live sur Facebook. Malgré une absence plutôt longue, les fans étaient au rendez-vous à la sortie de l’album.

“Hit The Reset” ouvre l’album et rassure : tout ce qui a fait la force du premier album est bien là. La voix de Kevin Jordan est douce, toute en rondeur et nous invite a ralentir et à écouter. Le minimalisme est également reposant, face à la surproduction ambiante. Le duo retrouve vraiment son alchimie si particulière qui nous avait transporté et ému la première fois.

On aurait pu avoir peur en revanche qu’ils choisissent la facilité et ne prennent aucun risque. C’est vite oublié : “Just Yesterday” nous apporte de la double voix et des cordes, “Red Room” des cuivres, et les percussions sont beaucoup plus présentes tout au long de l’album. Il prend vie et nous emporte dans une balade douce-amère.

On doit avouer que parfois, le changement va un peu trop loin. Avec le refrain de “Falling Down” (rappelant étrangement le début de “Sorry” de Justin Bieber), le calme est brisé et perd un peu les auditeurs.
Heureusement, “Red Room”, et ses arpèges et harmonies, recentre tout de suite le propos. Nous sommes bien ici pour parler de regrets et de mélancolie, avec un puissant final aux cuivres.

This Wild Life réussit là où beaucoup d’autres se perdent: ils ont agrandit leur univers et exploré d’autres horizons sans laisser leurs fans sur le coté de la route. Ce deuxième opus n’est pas simplement 10 nouvelles chansons de Clouded et ne renie pas pour autant son héritage. Une belle réussite.

On ne peut qu’attendre la prestation du groupe le 23/10 à l’Espace B, pour leur première fois à Paris.