Interview: Derek DiScanio de State Champs

Spread Their Sound
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10 min readOct 7, 2015

A l’occasion de leur première venue à Paris le 29 septembre, nous avons eu la chance de rencontrer Derek DiScanio, chanteur de State Champs quelques heures avant leur concert. Ensemble, nous avons discuté de ses premières fois, du nouvel album Around The World And Back et de boys bands. Il nous a même fait un petit dessin !

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© Christophe Soulas

Spread Their Sound : Bienvenue à Paris ! Content d’être là ?
Derek DiScanio : Merci beaucoup ! Très content, c’est notre première fois à Paris et on est très excité. On est arrivé ce matin et c’est que du bon.

STS : Vous avez visité un peu apparemment ?
DD : Oui, on vient à peine de revenir ! On a un peu exploré. On n’a pas le temps de visiter d’habitude. On s’est promené, on est allé au Sacré Cœur, d’en ­haut on voit toute la ville. On n’a pas encore vu la Tour Eiffel mais on en a très envie. Peut-être après le concert si on a le temps. J’ai entendu dire que c’était mieux la nuit de toute façon, quand ça s’illumine. On aime bien faire les touristes. Je sais que ça peut paraître stupide mais on aime ça!

STS : Comme c’est votre première fois à Paris, je vais te poser des questions sur tes premières fois. Pendant que tu répondras aux questions, je vais te demander de dessiner un autoportrait !
DD : Un autoportrait ?! Ça peut être très drôle !

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© Christophe Soulas

STS : Premier concert auquel tu as été ?
DD : C’était probablement les Backstreet Boys. C’était à New York, où on habite, et je devais avoir 6 ou 7 ans. J’étais très jeune et mes parents ont dû m’accompagner. Alicia Keys faisait la première partie donc quand on y repense aujourd’hui, c’est vraiment cool. Peu de temps après, ma maman m’a amené à un concert de KISS, ce qui était plutôt cool. Et puis c’est à peu près ça, mes premiers concerts.

STS : Okay ! Premier album que tu as acheté ?
DD : Le premier album que j’ai acheté, je suis à peu près sûr que c’était Hanson. Tu te souviens de Hanson ?
STS : Bien sûr ! Tu aimes les boys bands alors !
DD : J’aime les boys bands. Je suis celui qui aime la pop dans le groupe.
STS : Oui, on a vu le t­shirt *NSYNC. On aime beaucoup !
DD : Ouais ouais ouais, on a un t­shirt *NSYNC. Merci !

STS : Ton premier crush ?
DD : Ouhh, bonne question ! Hum… J’essaye de réfléchir. Okay, tu te souviens de cette jeune pop star à l’époque qui s’appelait JoJo ? Tu te souviens d’elle ? Tu te souviens de JoJo ? Elle chantait ‘get out, right now’.
STS : Oui ! Son nouveau clip vient de sortir !
DD : Ouais, elle a des nouveaux morceaux. J’ai entendu quelques chansons mais j’ai pas vraiment écouté. Mais ouais, je me souviens quand j’étais petit je la trouvais jolie.

STS : C’est vrai qu’elle était jolie. Elle l’est toujours ! Ta première fois à l’étranger ? Ou première fois que tu as pris l’avion ?
DD : Ma première fois en avion, j’étais petit, c’est quand je suis partie à DisneyWorld en Floride en vacances avec ma maman. Ce sont les seules fois où j’ai pris l’avion. J’ai jamais vraiment voyagé en dix ans jusqu’à il y a deux, lorsqu’on a commencé à faire des tournées et à voyager dans le monde, comme notre première tournée anglaise l’année dernière. C’est cool de se dire que maintenant on est tout le temps dans des avions. C’est cool parce que sinon, je voyagerais jamais. Donc c’est cool !

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© Christophe Soulas

STS : En parlant de ça, je vais te poser une question très difficile. SI tu devais aller sur une île déserte et que tu pouvais prendre qu’un truc à manger, est­ce que ce serait de la pizza, Nando’s ou Chipotle ?
DD : Ouh, c’est vraiment une bonne question ! J’en ai aucune idée ! Probablement pas la pizza. Je suis pas un grand fan de pizza, même si on a le stéréotype pop­punk pizza. Hum, probablement Chipotle ! Je pense que c’est ce que je préfère. Honnêtement, je suis pas fan de Nando’s. J’aime bien mais j’en ai marre parce que le groupe adore ça et qu’ils veulent manger là­ bas tous les jours, donc ils me trainent là-­bas. Mais Chipotle ! Je pourrais manger Chipotle tous les jours, c’est sûr !

STS : Très bon choix ! Passons aux choses sérieuses ! Votre nouvel album Around The World And Back sort dans quelques semaines. On a déjà entendu trois morceaux et on a hâte d’écouter le reste. Qu’est­ce qu’on peut en attendre ?
DD : Beaucoup de choses. Les trois morceaux qu’on a sortis pour l’instant sont très différents. Il y a la plus agressive, pop­punk, « Secrets ». Puis il y a « Losing Myself » qui est plus dynamique et pop. Et avec « All You Are Is History », on est retourné à nos bases. Le morceau sonne beaucoup plus comme notre premier album et tout le monde s’est dit ‘oh c’est le State Champs que je connais’. Donc en gros, les deux premières montrent des nouveaux styles et ‘All You Are Is History’ est un retour aux sources. Et on sort un nouveau titre aujourd’hui ! (« Around The World And Back » NdlR.)
STS : Oui, une acoustique je crois ?
DD : Oui, c’est une chanson acoustique et je suis très excité. C’est une de mes chansons préférées de l’album donc tu pourras écrire un truc dessus plus tard étant donné que tu l’auras écouté !

STS : En parlant d’acoustique, vous avez fait une version acoustique de votre premier album, est-
ce que vous comptez faire la même chose avec celui-­ci ?
DD : Hum, je sais pas ! Qui sait ? C’était quelque chose de nouveau qu’on voulait faire l’année dernière parce qu’on n’avait pas d’album prévu avant un moment, du coup on s’est dit ‘faisons quelque chose de différent’. Et on adore l’acoustique, c’est comme ça qu’on a commencé en quelque sorte. On trainait avec des guitares acoustiques et on s’amusait. Pour nous c’était cool de montrer cette facette plus calme. Qui sait ? Peut-­être qu’on fera Around The Acoustic Guitars And Back ou un truc du genre.

STS : Ça serait cool ! Vous avez eu une année chargée : vous avez enregistré le nouvel album, vous êtes partis en tournée avec All Time Low, 5 Seconds of Summer, et vous serez bientôt en tournée avec The Wonder Years et Motion City Soundtrack. Quel est le groupe avec qui vous préférez tourner ?
DD : On en a pleins ! Honnêtement, on est très proche de Neck Deep. On a tourné plusieurs fois ensemble. On est très proche de groupes comme Roam et Knuckle Puck. Pendant notre tournée avec ATL, on s’est rapproché d’Issues, et ils sont devenus des amis très proches et on aimerait beaucoup repartir en tournée avec eux. Et puis il y a eu les concerts en Australie avec 5SOS, ils font partie de mes amis les plus proches maintenant. On essaye de rester en contact avec eux, et c’est cool parce qu’on fait tous partie d’un groupe et c’est évident qu’on est loin les uns des autres donc lorsqu’on se retrouve, on passe un maximum de temps ensemble, on s’amuse et on redevient des gens normaux. C’est cool d’avoir autant d’amis.

STS : Quel est votre ville/pays préféré(e) ?
DD : Je dirais l’Australie. J’adore le temps qu’il fait là-­bas, les concerts sont toujours supers et ils ne font que s’améliorer, et tout le monde est très gentil là-­bas. Le seul point négatif est que tout coûte très cher en Australie. Tout est trop trop cher. Ils gagnent beaucoup plus là­bas, le salaire minimum est de 20$ de l’heure, même quand tu travailles à McDo. Je sais pas ce que c’est comparé à ici mais imagine qu’un soda coûte 7$ dans une station-­service ou n’importe quel magasin donc ouais, c’est cher ! On en prend un coup avec notre argent américain, leur argent vaut plus de toute façon. Mais j’adore, c’est probablement l’un de mes endroits favoris où jouer.

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© Christophe Soulas

STS : Quel est ton meilleur souvenir de tournée ?
DD : Je dirais, et ça va avec l’Australie, la tournée avec 5SOS. C’était tellement cool, c’était une nouvelle expérience pour nous de jouer devant autant personnes et de se faire des nouveaux fans. En gros, on faisait les mêmes choses que d’habitude, on faisait les mêmes sets, on jouait les mêmes chansons et s’amusait de la même façon, sauf qu’on le faisait devant quinze voire vingt mille personnes. C’était super intéressant pour nous et on s’est bien amusé.
STS : C’était dans des grandes salles, non ?
DD : Oui, que des arenas et à guichet fermé. De 15.000 à 20.000 personnes tous les soirs. C’était fou. On était stressé mais c’était du bon stress et ça nous aidait à monter sur scène et à voir des gens partout. Ils étaient très réactifs, ils faisaient tout ce qu’on leur disait de faire. Si je leur demandais de sauter, t’avais des milliers de personnes qui sautaient et criaient et ils étaient tellement bruyants ! J’étais obligé de mettre des bouchons tellement ils criaient fort ! Et nos fans étaient super sympas. C’était une tournée réussie pour nous. Et on s’est beaucoup amusé avec les gars, ils nous ont très bien accueillis, leur équipe était géniale et c’était juste super. Sûrement l’un des meilleures tournées qu’on ait jamais fait.

STS : C’est pas écrit mais tu as parlé de boys bands donc on doit en parler encore !
DD : Okay, ça marche !
STS : Du coup je vais te demander tout simplement quel est ton boys band préféré ?
DD : J’étais plutôt du genre *NSYNC. En grandissant, j’hésitais pas mal, ça a commencé avec Hanson, les Backstreet Boys et *NSYNC. J’ai deux demi­-frères, quand on était petit on essayait de refaire les chorégraphies de BSB et *NSYNC. Mais je préférais *NSYNC de loin. J’étais un grand fan de Justin Timberlake aussi. Donc c’est cool qu’il soit toujours là, à faire le show, c’est encore quelqu’un que j’admire, même si je suis dans un groupe de rock ! Mais c’est intéressant parce que beaucoup de personnes ne peuvent pas dire ça. C’est même pas un plaisir coupable. Je n’ai pas de plaisirs coupables. Je suis ouvert à tout, je suis ouvert au fait d’aimer les boys bands et la pop. J’aime la pop culture, j’écoute la radio, je regarde des émissions de télé­réalité, j’aime L’Incroyable Famille Kardashian. Je m’en fous ! Les gens doivent le savoir ! Euh, je crois que j’ai fini mon dessin. C’est pas grave, je vais continuer quand même !
STS : C’est dommage que *NSYNC n’ait jamais vraiment eu de succès en Europe.
DD : Vraiment ? C’est bizarre.

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© Christophe Soulas

STS : Oui, c’est triste. Il y avait les Backstreet Boys et ça s’arrête là. Tu as une chanson préférée ? *NSYNC ou BSB ?
DD : J’essaye de repenser à la belle époque. J’étais obsédé par l’album No Strings Attached, c’est celui qui avait « Bye Bye Bye », et le morceau « No Strings Attached » (chante), ouais c’était ma préférée. Celle-­ci ou… Il y avait des chansons vraiment niaises que j’adorais, en y repensant elles étaient vraiment stupides, du genre ‘thank god it’s Friday night and I just god paid’, tellement nul ! Mais ces chansons étaient des tubes à l’époque. Aujourd’hui, c’est le genre de truc que tu verrais partout sur internet, ça serait même pas populaire mais il y a 20, c’était des hits. Et bien sûr j’aimais beaucoup « Bye Bye Bye » et « It’s Gonna Be Me ».

STS : Comme on s’appelle Spread Their Sound, quels groupes nous conseillerais-­tu ?
DD : J’essaye de rester à jour avec tous les nouveaux groupes qui évoluent dans notre scène. Et parmi ces groupes, il y en a qu’on aide en les emmenant en tournée avec nous donc je dirai, parce qu’ils sont en tournée avec nous, des groupes comme Roam et Knuckle Puck. Knuckle Puck vient de sortir le meilleur album pop­punk de l’année d’après moi. Il s’appelle Copacetic et je pense que d’ici peu de temps, ils n’auront plus besoin d’aide et que ça ira très bien pour eux. L’engouement est bien là, es foules sont folles tous les soirs. Ça me motive et me donne encore plus envie de monter sur scène et jouer. Les groupes comme Knuckle Puck et Neck Deep, même s’ils sont au même niveau que nous, on sent qu’on est tous là ­dedans ensemble, on travaille tous ensemble, on s’entraide et c’est la raison pour laquelle cette scène pop-­punk marche aussi bien. C’est parce qu’on est tous potes et qu’on s’entraide, et qu’on révolutionne la musique d’aujourd’hui.

STS : Merci pour ton temps !
DD : Merci à vous !

statechampsny.com

Interview: Lindy Samuth
Photos: Christophe Soulas

Photos + autoportrait: ICI

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