Interview: Jordan Fish de Bring Me The Horizon

Spread Their Sound
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14 min readSep 10, 2015

La semaine dernière nous avons eu le plaisir de discuter avec Jordan Fish, claviériste du groupe Bring Me The Horizon et un peu magicien en tout genre, afin de parler de leur nouvel album, That’s The Spirit, et de l’évolution du groupe. Et c’est à lire ci-dessous.

© Emma Forni
© Emma Forni

Spread Their Sound : Votre nouvel album, That’s The Spirit, présente une nouvelle facette de Bring Me The Horizon. D’une certaine manière, on pourrait presque dire que cela rejoint Sempiternal sur le plan musical mais cela reste pourtant plus mélodique et se rapproche d’un certain catharsisme. Comment décrirais-tu votre nouveau son ?
Jordan Fish
: Je ne sais pas, je pense que..c’est difficile à dire car nous ne l’avons pas encore sorti. Ca serait plutôt aux auditeurs de décider comment ils veulent le définir, mais, en ce qui nous concerrne, l’écriture de cet album fut légèrement différente des fois précédentes. Nous avons produit cet album nous même et avons tout fait par nous même. C’est légèrement différent. Je pense que notre son est plus mélodique et nous nous sommes aussi sentis beaucoup plus confiants lorsque nous l’avons écrit. Je pense que cela se ressent un peu dans les chansons.

STS : C’est aussi ce que j’ai ressenti en l’écoutant.
JF : Oui. Je ne sais pas trop comment vraiment le définir… Là, maintenant, je n’en ai aucune idée. Redemande moi dans une semaine. On est très heureux de ce que l’on a fait, on en est très fier.
STS : C’est un excellent album !
JF : Oh merci !

STS : Par ailleurs, vous avez lancé la promo de l’album avec “Happy Song”. Pourquoi ce choix ?
JF : Pour la première chanson ?
STS : Oui pour la première chanson.
JF : Je pense que c’est à peu près le morceau qui s’apparentait le plus à l’idée, le sentiment de ce S.P.I.R.I.T. Je trouve que c’est une bonne introduction à l’album. C’est assez différent du reste des chansons, alors je dirais que ça a été évident du premier coup, ça avait du sens de la lancer en premier. On ne voulait pas sortir quelque chose de trop facile pour les gens. On voulait sortir quelque chose qui serait assez surprenant en premier lieu. Je pense que c’est ce qu’est cette chanson au final. Elle fait parler les gens. Je dirais que lorsqu’on l’écoute dans le contexte de l’album ça a plus de sens. Autrement, si on l’écoute en titre seul, c’est un peu plus controversé.

STS : Cela va avec l’album mais elle est relativement différente des autres morceaux, alors c’est assez surprenant.
JF : Elle fonctionne en tant que deuxième chanson de l’album, ça marche après le premier titre et avant “Throne”, mais, lorsqu’on l’écoute isolée du reste, je comprends pourquoi les gens se disent « Wow, ce groupe a changé ! »
STS : Vous avez pris une nouvelle voie.
JF : Oui, mais c’est génial, je pense que c’est ce que nous voulions. Mais, également, vis à vis d’Oli (Sykes, chant, ndlr.) et des paroles qu’il a écrit, c’est probablement la plus représentative du thème général de l’album. Ca rejoint cette idée, comme un resenti général de « tout est foutu et chacun est malheureux mais essaye néanmoins d’en tirer le meilleur et de trouver une manière positive de gérer ça », et c’est là où nous voulions en venir avec cet album. Cette chanson semblait être le choix idéal pour annoncer cet opus.

© Emma Forni

STS : Après avoir sorti “Happy Song” et “Throne”, beaucoup de monde disaient que les nouvelles chansons ressemblaient à du Linkin Park. Qu’est-ce que tu en penses ?
JF :
En fait, on travaille dur afin de devenir un groupe de reprises de Linkin Park à part entière, c’est notre but ultime. (rires) On espère que, dès la fin de la l’année, on pourra commencer à reprendre des chansons de Linkin Park. C’est ce que nous voulons faire. Je vais changer mon nom en Mr Hahn, et là sera notre ambition. On deviendra Linkin Park 2, c’est notre nouveau nom ! On espère que…on deviendra une sorte de suite du groupe. (rires) Non, je pense qu’on peut dire “Throne” chapeaute un peu des chansons de Linkin Park, c’est vrai qu’il y a des influences sur cette chanson. Je pense que, quand les gens écouteront l’album, ils ne retrouveront pas du Linkin Park dessus. Lorsque les gens ont sorti ça, on s’est dit « Ok, on va juste attendre et on verra quand ils auront écouté le reste ».

STS : Ils doivent attendre les chansons suivantes.
JF : Oui. Il y a des chansons sur Sempiternal qui touchent à du Linkin Park. Ils sont juste une grosse influence pour nous et ils l’ont toujours été. C’EST un grand groupe, alors, franchement, ça m’est égal, c’est cool. Avec “Happy Song”, je pense que beaucoup de gens ont essayé de faire une comparaison juste pour pouvoir écouter le reste des chansons, ce genre de trucs. Mais quand on l’écoute dans le contexte de l’album, pour moi, ça sonne comme nous. Ca reste une chanson à écouter dans l’album. Si tu te mets à partager le titre et à écouter les autres chansons par la suite et ce n’est que seulement ensuite quand tu les écoute dans le contexte de l’album, bien sûr qu’au début tu vas te dire « Oh on dirait du Linkin Park » parce que ça le fait un peu. Mais “True Friends” par exemple ne sonne pas comme du Linkin Park, et je ne pense pas qu’”Happy Song” sonne non plus comme du Linkin Park.

STS : Je ne pense pas non plus.
JF : Je ne sais pas à quoi cette chanson pourrait ressembler mais sûrement quelque chose de différent.
STS : Ca sonne comme vous.
JF : Ouais, c’est étrange. Je ne sais pas. C’est assez cool.

STS : Et sinon, pourquoi avoir choisi le parapluie comme symbole ? Est-ce comme un bouclier qui protégèrait des mauvaises ondes et de la négativité de la vie ?
JF :
Oui, je pense que, quand tu regardes les paroles de cet album, c’est surtout une tentative de trouver une parade plus positive de traiter avec des sentiments négatifs tels que l’anxiété ou la dépression ou ce genre de choses. Alors je pense qu’un parapluie et des gouttes de pluie semblent une bonne métaphore pour représenter cette idée qu’il pleut. C’est essayer de tirer le mieux d’une situation, ce qui est ce que That’s The Spirit représente, comme avec « C’est la vie » (en français dans le texte, ndlr). C’est ce que tu dirais si des mauvaises nouvelles tombaient et que tu devais quand même y faire face. That’s the spirit, garde la tête haute, mais c’est bien essayé… Je pense que l’ensemble est lié et c’est ce que représente la pochette de l’album. C’est noir à l’extérieur et très minimaliste, et, dès que tu l’ouvres, l’intérieur est très coloré, très brillant. On voulait que ça ait l’air déprimant et qu’à l’intérieur ça soit assez « vibrant » et lumineux, avec des couleurs flashies. On a essayé de tout rassembler dans cette pochette pour que ça en dégouline et c’est le message qu’on a voulu faire passer. C’est le thème général, même si chaque chanson est différente et traite de choses différentes.
STS : C’est la vie, tout simplement.
JF : Oui, exactement ! Certaines parties sont plus spécifiques mais c’est le sentiment général que j’ai de l’album en tout cas, un sentiment positif.

© Emma Forni

STS : En ce qui concerne les paroles, elles semblent englober une idée de torture, une envie de se battre entre ses anciens et nouveaux démons tout en tentant d’être soi même. Qu’est-ce que tu peux en dire ?
JF:
Je pense qu’avec le dernier album, Oli avait des choses spécifiques à dire, ça parlait surtout de lui, essayant de s’en sortir, alors que ça n’allait pas avec lui même. Je pense qu’avec cet album, c’était plutôt un questionnement des sujets qu’on pourrait aborder lorsqu’on a commencé à l’écrire. Je dirais que c’est moins spécifique à une personne en elle même et ses expériences personnelles. Cet album est plus relatif à quelque chose auquel chacun peut se rattacher, un sentiment qu’on retrouve dans la vie de tout les jours, qui peut être malheureux ou déprimant si on le laisse nous emprisonner et s’emparer de nous. C’est plus une atmosphère générale, ce en quoi chacun doit se battre dans la vie de tout les jours, pas spécialement à propos d’une expérience ou d’un événement ou n’importe quoi d’autre. C’est un ressentil général.
STS : C’est également mon opinion.
JF: On s’y attache plus aisément.

STS : Votre musique est plus épuré, vous avez un son presque « d’ambiance », une sensation de légèreté comparé à vos précédents albums. Comment est-ce que tu pourrais expliquer cette impression ?
JF:
Je pense que c’est une bonne explication (rires). Je pense que ça va vraiment avec le son qu’on voulait avoir. On ne s’est pas vraiment assis et posés pour écrire quelque chose en particulier, on a pas vraiment débattu sur à quel point ça allait être heavy ou ce genre de choses, il n’y avait pas de véritables discussions. On a juste commencé à écrire et ça a été la direction qu’on a prise. Mais je pense qu’en terme d’ « épuré », on a juste voulu sortir, de mon point de vue…Je voulais faire en sorte que chaque chose ait son espace pour elle seule, parce qu’on était vraiment confiant. Je voulais qu’il y ait de l’espace à l’intérieur même de la chanson pour que Vous puissiez vraiment choisir. Si il y avait un riff de guitare, tu peux l’entendre et c’était en première ligne sur le morceaux, plutôt qu’un simple gros tas de son, qui, je pense, parfois, par le passé, était un moyen plus facile de rendre le tout « épique » juste en balançant tout en même temps. Je voulais essayer de créer plus d’espace pour que ça ait plus d’impact. Chaque chanson est différente bien évidemment, mais “Happy Song” est une chanson agressive et retentissante, mais, avec la première chanson par exemple, on voulait que cette dernière soit plus claustrophobique dans les vers, pour qu’elle soit plus intense.

STS : Cela ressemble à une explosion. On sent que quelque chose est en train d’arriver, et puis…
JF: Oui tout à fait…et puis arrive le refrain. Et c’est une fusion totale avec les paroles, les couplets, tout conduit à au combien le monde est stressant et mauvais. La musique est intense et quand on en arrive au refrain, les paroles sont…en fait, elles synthétisent tout l’album. Les paroles font « So come rain on my parade, ’cause I wanna feel it », ce qui signifie littérallement « Viens foutre ma vie en l’air parce que ça me plaît, je veux ressentir quelque chose, ça me dérange pas. » Puis, ensuite, avec la guitare, on peut réellement entendre les riffs et il y a de l’espace. Cela coule naturellement et je pense que ça donne plus d’impact. C’est un son totalement différent pour lequel nous n’avions pas encore, ni la maturité, ni la confiance nécessaire jusqu’ici de le créer.

STS : J’ai le sentiment que cette confiance est née avec Sempiternal
JF: Tout à fait, exactement, c’est l’objectif que nous voulions atteindre. Je pense que cette chanson est l’une de mes préférées de ce nouvel album, particulièrement à cause de sa musique et de ses paroles.
STS : C’est fluide, c’est également l’une de mes préférées.
JF: Oui, tout à fait, c’est exactement ce que je ressens quand je l’écoute.

STS : Avec Sempiternal, vous avez introduit un son éléctronique, une touche légère, mais, à présent, avec That’s The Spirit, on sent que c’est profondément ancré dans votre son. En quoi estimez-vous que ce son éléctronique façonne la « nouvelle identité » de Bring Me The Horizon ?
JF:
C’est difficile à dire en fait. Je pense que c’est en majeure partie essentiel dans notre son, mais j’ai eu le sentiment que cela signifiait que l’on voulait être plus polyvalent et varier notre style de musique. On n’accouche plus nécessairement de chansons dans une perspective d’écriture type « metal », c’est pourquoi, cela nous permet d’être beaucoup plus créatif et de se poser plus tard. Le jeu de guitare de Lee (Malia, guitariste, ndlr.) est aussi très différent sur cet album. Lee est, de toute manière, un guitariste très polyvalent. Il joue du blues et d’autres types de musiques, donc…. Je pense que le son de certaines des guitares sur cet album, c’est quelque chose que nous n’aurions pas eu forcément la confiance de faire sur notre dernier album, les solos, et les gros riffs. Donc, au final, peut être qu’il n’y a pas plus de guitares, mais quand il y en a, elles sont mises en avant et on est focalisé dessus, ou en tout cas c’est comme ça que je le vois et le ressent. L’instant où la guitare change et se concentre sur sa partie, c’est à ce moment là que le riff de guitare représente l’avenir. Il n’y a pas de surcharge de guitares, tu vois ce que je veux dire ? En fait, c’est fait de telle manière, que chaque instrument dispose de plus d’espace personnel, la même chose avec la batterie, il y a de l’espace pour que chaque instrument ai sa propre place. C’est ce qu’on voulait réaliser en tout cas. Même chose avec les voix. Il y a eu peu de moments sur le dernier album où j’ai eu le sentiment…je ne veux pas dire qu’on s’est trompé, mais il y a une chose qu’on voulait absolument essayer sur cet album, c’était de s’assurer qu’il y ai des instants où toutes les voix étaient focalisées en une seule et, ce le plus possible, pour que personne n’essaye de s’immercer et en prendre la place. On ne peut pas s’empêcher d’écouter les voix, car le son a beaucoup plus d’impact dès qu’on le fait. C’est un peu différent, c’est plus une histoire de ce que chacun trouve sa place dans la chanson.

© Emma Forni

STS : En effet, vous avez accordé une place importante aux voix dans cet album. Il semblerait qu’il y ait même des enfants qui chantent et cela donne un aspect religieux à l’ensemble et enracine d’autant plus cette idée de catharsisme. Qu’est-ce que tu en penses ?
JF
: Je pense qu’il y a un peu de ça. On avait des choeurs et un matériel un peu plus calme sur le dernier album et sur les albums d’avant même que je n’arrive dans le groupe. C’est une chose qu’on aime bien faire. Mais “Happy Song” était vraiment la chanson sur laquelle on voulait mettre tout ces choeurs, je pense qu’on voulait la rendre un peu kitch : « Every now and then we get that feeling », on voulait faire en sorte que ça dégouline de bonheur. Je pense qu’on voulait donner cette impression étrange d’être dans un programme télé pour enfants, alors que les paroles sont très déprimantes : « Every know and again we get that feeling and the great big void inside of us opens up. » Alors, à nouveau, c’est le genre de moment où, lorsque tu sors une chanson, certaines personnes sont vraiment à fond dedans et puis d’autres ne s’y reconnaissent pas et sont là « Ew, y a des gamins qui chantent là, c’est de la merde » et c’est frustrant. Tu vois bien qu’ils n’ont pas vraiment écouté, ils ne comprennent pas pourquoi, ils ne voient pas, ça n’a pas marché pour eux. Tout ne marche pas pour tout le monde. Il y a une raison derrière tu vois, c’est censé te rendre inconfortable le fait qu’il y ait des gens qui semblent si heureux mais sont en fait très tristes. C’est supposé transmettre quelque chose mais ce n’est pas toujours possible. Tout le monde ne comprendra pas, tout ne marche pas pour tout le monde. Je pense que c’est pour ça qu’on a mis les enfants sur cette chanson en particulier. Oli avait l’envie qu’elle donne cette impression d’être joyeuse et chaleureuse alors ques paroles à côté sont très déprimantes. C’était le thème de cette chanson. Je ne sais pas si il y a des enfants sur le reste des chansons ?

STS : Peut être pas des enfants, mais…
JF : Ouais je vois, y a pas mal de choeurs. On l’a déjà utilisé auparavant, cette idée de choeurs.
STS : Je trouve qu’on l’entend encore plus sur cet album, c’est très utilisé.
JF : Le son a plus d’impact. On l’a beaucoup utilisé sur le dernier album, les choeurs sont à peu près sur toutes les chansons. C’est un genre de collaborations, on le fait souvent maintenant, c’est comme un artifice.

STS : Vous êtes un des seuls groupes dans votre scène qui a tant évolué en si peu de temps de carrière. Sempiternal a été le changement radical de votre groupe. Pourtant That’s The Spirit suit ce changement. Comment expliquerais-tu cette évolution ?
JF :
Je pense que ça vient en grande partie du fait qu’on a grandi. Le groupe vient de passer le cap des 10 ans, alors, beaucoup de choses changent en 10 ans.
STS : Mais en même temps, c’est si court.
JF : C’est assez court en effet, mais je pense que si le groupe n’avait pas changé, grandi, on ne serait pas là où on en est maintenant, tu vois ce que je veux dire ? C’est une évolution naturelle, le groupe vieillit. Je pense que, pour être honnête, nos fans grandissent avec le groupe, et, même maintenant, on se rend compte qu’on gagne encore de nouveaux fans. Notre type d’audience a si considérablement changé, c’est assez étrange. On a joué à Reading et Leeds ce week-end, et, je ne sais pas combien de personnes étaient là, peut être 30 ou 40 milles. C’est complètement dingue. Je pense que si on n’avait pas suivi notre instinct, afin d’écrire le genre de musique qu’on voulait, ça ne serait jamais arrivé. Je dirais qu’après chaque album nous sommes devenus plus mélodiques, notre façon d’écrire a changé et le contexte de notre écriture a également changé, devant de plus en plus…
STS : Mature ?
JF : Mature ! Oui, je pense aussi, c’est album est définitivement plus mature selon moi, mais ça dépend de ce que chacun pense, l’opinion de chacun est différent, mais, pour moi…
STS : Vous avez grandi.
JF : Tout à fait. Je suis très fier de cet album, je pense qu’on a réussi à ne pas se laisser embriguader dans la scène auquel on appartient. Beaucoup de groupes se forment souvent et meurent car ils n’ont jamais grandi en tant qu’un groupe, en tant qu’un véritable groupe, tu vois ce que je veux dire ? Je pense qu’on a réussi à se démarquer de tout cela, simplement en cherchant à s’améliorer.

STS : Après avoir joué à Wembley et avoir reçu tant de prix pour Sempiternal, comment vois-tu le futur de Bring Me The Horizon ?
JF :
Je dirais positif, je suis fier de l’abum. C’est un moment assez étrange pour te donner une vraie réponse, parce que, bien évidemment, une semaine avant sa sortie, t’es confiant mais en même temps c’est un peu effrayant car personne ne l’a encore écouté. Lorsque nous avions finit de l’écrire et de l’enregistrer, j’étais très confiant, et, du coup, je suis vraiment sûr qu’il est bien et j’ai hâte que les gens l’écoute. On verra bien, c’est difficile à dire. On est tous super positif, on a vraiment aimé l’écrire, et on en est très fier. Je pense qu’il n’y a que du positif.
STS : J’espère pour vous !

© Emma Forni

STS : Dernière question, notre webzine s’appelle Spread Their Sound. As-tu des artistes ou des groupes que tu nous recommande ?
JF:
Recommander…comme des groupes que personne n’écoute ou ce genre de choses ?
STS : Des petits groupes ou ce qui te plaît !
JF: On ramène PVRIS sur notre tournée, alors je les recommande, ils sont bons, mais ils ne sont plus vraiment petits.
STS : Ce n’est pas très grave si le groupe est petit ou non.
JF: Ils deviennent de plus en plus gros. Ca serait vraiment ma principale recommandation là, maintenant, PVRIS. Paris est la capitale de la France, alors je gagne les deux points, non ?
STS : (rires) C’en est une bonne oui. Ca sera tout pour nous !
JF: Super !

STS : Merci.
JF: Merci beaucoup.

Interview, traduction et photos : Emma Forni

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