Interview: Wes Thompson de Napoleon

Spread Their Sound
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6 min readJun 8, 2016

Avant son passage au Longlive Rockfest festival de Lyon, on a pu s’entretenir avec Wes Thompson, nouveau chanteur de Napoleon depuis avril 2015. On parle du nouvel album, de ses influences musicales et de son expérience en tant que nouveau membre.

Napoleon © Leigh Drinkwater
Napoleon © Leigh Drinkwater

Spread Their Sound: Salut Wes, comment vas-tu?

Wes Thompson: Je vais bien! On vient juste de passer 11 heures dans le van depuis d’Allemagne. Je n’ai dormi que 3 heures donc je suis un peu fatigué, mais ça va.

STS: Votre nouvel et premier album Newborn Mind sort le 27 mai. Comment tu te sens?

WT: Je suis vraiment excité qu’il sorte, évidemment il a mis longtemps à sortir. Je pense que c’est un début excitant pour le groupe et pour chacun d’entre nous de pouvoir enfin sortir des nouvelles chansons, et de continuer la campagne de promotion. Et aussi de partir en tournée aussi longtemps qu’on pourra! Ca va être cool de pouvoir jouer les nouveaux morceaux, c’est un peu un nouveau chapitre pour le groupe. On est tous très positifs à ce sujet. Je pense que c’est ça, on se sent vraiment bien.

STS: As-tu quelques anecdotes drôles à nous dire sur l’album?

WT: Je ne dirais pas qu’il y a quelque chose de réellement drôle, mais peut-être un appel avec mon père que j’ai eu avec lui avant de rejoindre le groupe. C’est sur l’album. Je suppose que ce n’est pas si amusant, c’est plutôt sérieux. C’est un peu un easter egg, une surprise. J’ai donné une interview juste avant ça et je lui ai dit quelque chose comme «Oh non papa!»

Je pense que le truc le plus drôle c’est qu’on a enregistré 2 chansons de l’album avec le batteur et le bassiste au chant à ma place, quand on avait bu quelques verres… c’est plutôt marrant! Je publierais peut-être ça un jour… Probablement jamais en fait! (rires)

STS: Avec «Afterlife», le premier single et extrait de l’album, on remarque que votre musique est un peu plus djent que ce que Napoleon faisait avant. Comment expliques-tu cela?

WT: Je pense que que la manière dont Sam compose a tendance à être un peu technique. Il prend beaucoup d’influences dans des groupes techniques, il écoute pas mal Intervals, Animal As Leaders, Shon… Mais il n’écoute pas d’autres groupes pour dire «Oh on veut ressembler à ce groupe». Sam est juste son propre musicien. Je ne sais pas ce qu’il se passe dans sa tête mais il doit surement écrire ses propres riffs à sa manière. Mais je ne peux pas expliquer le djent.

STS: Doit-on s’attendre à un album entier de djent, où y-a-t-il encore des influences de metalcore dans votre musique?

WT: Je pense qu’il a quelque chose pour tout le monde, vraiment! Soit le groupe est plutôt technique, soit il y a des éléments de… je ne veux pas dire «mainstream» mais plus «facile à écouter». C’est plus accessible pour les gens. Si vous n’aimez pas la musique technique ou, je ne sais pas trop. Si vous n’aimez pas le hardcore mais vous aimez la technique. Il y a quelque chose pour chacun d’entre vous.

STS: Que retiens-tu de cette première expérience en studio en tant que musicien?

WT: Et bien, quand j’ai rejoint le groupe, l’album venait tout juste d’être écrit donc j’ai du faire une chanson et ensuite on est reparti en tournée, puis je suis rentré de tournée et Sam disait «Ok je dois écrire le reste de l’album maintenant!». Donc c’était un peu bizarre parce que ce n’était pas comme une expérience avec tout le groupe. C’était plus moi, de mon coté. C’était cool, c’était sympa de faire les choses tout seul, d’avoir cette liberté d’expérimenter mes idées. Aussi, le groupe était très tolérant avec mes idées.

Napoleon - Newborn Mind

STS: Comment se sont passées les séances de compositions?

WT: Je ne sais pas vraiment car je n’étais pas là. Mais je suis presque sur que ça s’est bien passé, ils ont enregistré dans plusieurs endroits au Royaume-Uni.

STS: Et comment s’est passé l’enregistrement d’ailleurs?

WT: On a demandé à un gars qui s’appelle Miro pour mixer l’album et on l’a enregistré avec Nathan Smith, notre ami de Grimsby. On les connait depuis des années donc c’était comme une stratégie de le faire avec eux, dans notre zone de confort, parce qu’on savait ce qu’on faisait. Miro a tout mixé à Jigsaw Recording Studios il me semble. C’était tout au Royaume-Uni.

STS: Quel est l’endroit où tu rêverais de jouer?

WT: Peut-être Hawaii! (rires) Un jour je dirai «ouais, je veux jouer à Hawaii». Un endroit très très fou, parce que tout le monde est là, genre «Oh ouais je veux partir en tournée en Australie, en Amérique ou au Japon» mais j’en ai rien à faire. Je veux tourner à Hawaii, un endroit tropical.

STS: As-tu déjà joué au Japon?

WT: Non on n’a jamais joué là-bas, mais je pense qu’on ira bientôt! J’espère en tous cas.

STS: Et avec quels groupes aimerais-tu partir en tournée?

WT: Oh mon dieu…. En ce moment, s’il y avait juste un groupe, tout de suite… ce serait le groupe Erra, de JT Carvey, le chanteur de Texas In July! Leur nouvel album Drift est très très très bon et ce sont des gars sympas!

STS: Quels groupes t’influencent le plus dans la vie?

WT: Pour rester dans ce genre de musique, je dirais Saints Never Surrender, Misery Signals et It Prevails. Ces 3 groupes de hardcore mélodique m’ont fait aimé ce style, m’ont fait écouter de la musique heavy. L’album Brutus a un peu été celui qui m’a fait devenir fan de hardcore.

Wes Thompson © Florentine Pautet
Wes Thompson © Florentine Pautet

STS: Comment influencent-ils la musique que tu écris?

WT: C’est juste que je n’avais jamais écouté de musique comme ça avant. Je pense que le contenu des paroles, les paroles en elles-mêmes étaient inspirantes. Tu sais, écouter le message qu’elles transmettent etc, ce n’était pas négatif mais très positif et je n’avais rien entendu de tel avant. Et ça m’a donné envie de faire pareil.

STS: Est-ce que tu jouais du metalcore ou de la musique hardcore avant?

WT: Pour être honnête non. Le tout premier groupe dans lequel j’ai joué était un terrible groupe de hardcore. Je pense que tout le monde commence dans des groupes pourris et finit dans des meilleurs groupes après, à l’échelle locale. C’est toujours la meme chose, mais ça a toujours été hardcore pour moi.

STS: Et pour finir, pourquoi as-tu choisi Napoleon?

WT: Je ne sais pas. J’ai toujours été fan de Napoleon depuis que leur premier EP est sorti en 2012. Donc quand j’étais dans mon propre groupe, je suis devenu ami avec eux et on est parti en tournée ensemble. Alors quand ils m’ont demandé de rejoindre leur groupe, j’ai dit «Oui bien sur» parce que je suis fan! J’aime toutes leurs chansons. James et Sam sont les musiciens les plus talentueux que j’ai jamais rencontré. Je n’ai jamais connu de guitaristes aussi talentueux que Sam avant, donc c’était une évidence de monter à board avec eux, de rejoindre une sorte d’équipe, pleine de vrais musiciens. Tu sais, ils peuvent vraiment jouer leurs instruments.

STS: Merci pour ton temps Wes, à ce soir!

Super, pas de problèmes! Ca m’a probablement éviter de sortir tout le matériel! (rires)

Interview: Florentine Pautet

Merci à Alternative Live pour l’occasion !

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