Live // Deaf Havana + Dinosaur Pile-Up + Red Diesel (23/03/17)
Le nombre d’années qui nous sépare de la dernière performance de Deaf Havana à Paris se compte sur les doigts de la main, mais ça fait quand même beaucoup. Après avoir rencontré James Veck-Gilodi il y a quelques semaines pour la promotion de leur nouvel opus All These Countless Nights, les anglais nous présentent ce soir ces nouveaux titres en live.
Les premiers à monter sur scène sont les français de Red Diesel. Autant vous dire qu’on s’attendait à tout sauf à ça. Cheveux longs, look rock des 80’s, ces jeunes hommes se sont-ils perdus? Non, ils ouvrent bien pour Deaf Havana ce soir. Bien que leur manque d’expérience est évident, ils parviennent tout de même à mettre l’ambiance. De plus, leurs copains n’hésitent pas jouer le jeu. La fosse n’est que pogos et slams et bien que ce ne soit pas notre tasse de thé, c’est plutôt drôle à voir. On apprécie l’ambience Hellfest en avance. Les instrus sont plutôt bonnes mais nous remarquons des aigus à la Steven Tyler pas trop maitrisés. Il y a encore du boulot à faire.
Vient ensuite le tour de Dinosaur Pile-Up. Le son beaucoup trop fort de la salle nous empêche d’apprécier pleinement la performance des anglais. Mais au pire, vous pouvez toujours écouter du Nirvana et ça reviendra au même. Que ce soit au niveau de la musique ou du physique, c’est un carton plein. On entend à peine la voix de Matt Bigland et on ne le voit même pas puisqu’il est caché par ses cheveux. Une performance qui ne semble faire ni chaud ni froid au public et qui n‘a pas réussi à nous convaincre. (On avoue, on aurait préféré avoir Dead! en première partie.)
Puis, vient enfin le tour de la tête d’affiche : Deaf Havana. Un moment que les fans français attendait depuis quelques années maintenant. C’est avec l’un de leurs derniers singles, “Sing”, qu’ils débutent leur set. Rien à dire, les anglais sont toujours aussi bons sur scène. Les titres s’enchainent, pour le plus grand plaisir de la foule qui reste cependant un peu calme. Nous prenons du plaisir à entendre à chanter “22” ou encore “I’m A Bore, Mostly”, nous regretterons le manque d’anciennes chansons (celles de Meet Me Halfway, At Least par exemple), notamment des chansons un peu plus « heavy » pour casser le rythme entre tous ces morceaux un peu pop/folk. Cela rend malheureusement le set un peu plat et nous ne parvenons pas à profiter du show à fond. En plus de cela, la foule de bouge pratiquement pas. Très peu de personnes chantent. Sommes-nous bien à un concert de Deaf Havana ? Quand le moment de la dernière chanson arrive, James nous sort un « il nous reste un morceau, et ce n’est pas “Friends Like These” », de quoi remuer le couteau dans la plaie.
Des premières parties un peu moyennes et une tête d’affiche qui nous laisse un peu sur notre fin. En espérant que leur set du Slam Dunk Festival soit moins décevant.
