Live // Lower Than Atlantis + Young Guns (07/03/2017)

Laura Urso
Spread Their Sound
Published in
5 min readMar 20, 2017

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C’est dans une Scène Bastille qui a changé de nom que nous retrouvons Young Guns, dont l’histoire française est définitivement liée à cette salle du XIème. Pour la première fois en plus de 4 ans, ils reviennent nous voir avec un set de près d’une heure. Même s’ils jouent devant des amplis aux couleurs de Lower Than Atlantis, c’est bien un co-headline sans première partie ce soir.

C’est devant un Badaboum qui a eu le temps de bien se remplir qu’ils ouvrent le show avec “Mad World”, issu de leur dernier opus.
Même si la voix de Gustav Wood aurait peut-être mérité un peu plus d’attention, ils défendent correctement des chansons plutôt plates au départ. L’énergie est là, l’émotion aussi. Gus rappelle que leur premier show sur le continent était justement à Paris, quelques 7 ans plus tôt. Les vieux singles réveillent d’ailleurs les fans des premières heures et c’est toujours un plaisir de chanter son cœur dehors sur “Bones” ou “Weight of the World”. On ne peut pas nier le plaisir qu’ils semblent prendre sur scène, ou de les revoir pour un set plus long qu’un festival ou une première partie. Alors oui, on les a vu être bien meilleur que ça, mais aussi bien pire. C’est donc une prestation en demi-teinte, qui rend à la fois nostalgique et redonne espoir en un groupe qu’on attendait plus vraiment.

C’est ensuite Lower The Atlantis qui s’installe pour défendre notamment son nouvel album Safe In Sound sorti un mois plus tôt. Les singles “Had Enough” et “Dumb” donnent le ton à ce set, qui va définitivement nous faire danser. Contrairement à leur prestation quelques mois plus tôt au Backstage où le public était resté plutôt froid, la salle est très réceptive et n’hésite pas à donner de la voix. Mike Duce n’a même pas besoin de demander, tout le monde reprend en chœur le refrain d’“Emily”. On a quand même droit à quelques classiques du genre, comme le fait de faire assoir l’audience, ou les petits jeux de mots en français (« He went to piss in in the piscine ») mais ces gimmicks semblent presque superficiels. Même si Mike nous avoue ne pas dormir dans le tourbus et être extrêmement fatigué, il nous offre une prestation à la hauteur ce soir. Affublé dès la moitié du concert d’un béret rouge de toute beauté, il nous emporte grâce aux refrains dansants des tubes ayant fait le succès de leur self-titled. Il se permet même de ralentir le rythme deux fois, en interprétant “Could Be Worse” et “Another Sad Song”. Si on pouvait craindre les samples et autres effets électroniques sur “Boomerang”, c’est finalement plus sur “Ain’t No Friend” ou sur “Here We Go” (où on a pu entendre sa voix alors qu’il ne chantait pas à ce moment-là…) que les anglais ont pris plus de risques. Le concert se termine en gros fiasco, avec un bain de foule des familles.

Un concert qui valait le coup de sortir son porte-monnaie et comme on aimerait en voir plus dans la capitale. Et comme dirait Mike Duce : AU REVOIR MOTHERFUCKERS.

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