Live // Modern Baseball + Thin Lips + The Superweaks (26/01/17)
Pour leur première à Paris, Modern Baseball se sont entourés de leurs potes de The Superweaks et Thin Lips. Une soirée 100% Philly à l’Espace B, sous le signe du pop-punk, de l’indie rock, de l’acceptation de soi et des autres.
La soirée part en douceur avec The Superweaks, qui commencent avec des chansons légères. Le groupe de power-pop nous offre ensuite ses chansons un peu plus “énervées”, pour une belle montée en puissance dans le set. On regrettera les petits problèmes techniques : la voix qui n’est pas assez forte au début, et un larsen strident à souhait piquent un peu. Mais ce n’est pas assez pour entacher l’enthousiasme du public, qui réserve à The Superweaks un très bel accueil.
C’est l’heure de retrouver Thin Lips, et il fait déjà chaud dans l’Espace B. Le public l’est tout autant que la température ambiante, et le montre. “Never Again” et “I Wonder”, les singles du groupe, sont particulièrement propices au singalong et au mouvement. Il faut dire que Chrissy Tashjian (chanteuse et guitariste), mène la troupe d’une main de maître. La frontgirl, en plus d’une prestation nickel, communique avec le public, ses interventions sur le ton de l’humour grinçant se marient parfaitement avec l’univers du groupe.
Modern Baseball fait partie de ces groupes qui tentent de faire changer la vision que l’on peut avoir des maladies mentales : en en faisant un sujet de chanson, en en parlant. Cet engagement est pris notamment car des membres du groupe en souffrent. Son combat contre la maladie est la raison pour laquelle Brendan Lukens (chanteur et guitariste) n’a pas joint la tournée européenne. C’est donc un ami du groupe qui le remplace au pied levé. Et si bien sûr les fans du groupe auraient préféré voir Brendan sur scène, Modern Baseball a tout donné pour assurer le meilleur show possible !
Le set est riche en surprise. On retrouve notamment des chansons du récent split avec Thin Lips et The Superweaks comme “This Song Is Gonna Buy Brendan Lukens A New Pair Of Socks”. La chanson est jouée au milieu d’un interlude acoustique, assuré par Jake Ewald et sa guitare (chanteur et guitariste), des chansons comme “Tears Over Beers” s’y prêtant particulièrement. Chrissy Tashjian (Thin Lips) retourne sur scène pour chanter Apple Cider, I Don’t Mind. Le maître mot de la soirée pour tous les musiciens semble vraiment être de s’amuser autant que les personnes dans le public, et ça fait plaisir à voir. On note les petits regards encourageants vers leur guitariste de la tournée, qui assure avec brio le rôle de doublure. La super catchy “The Weekend” est chantée par Valentin, un parisien qui sort du public, et assure le taff, dans l’étonnement général.
Le set se termine avec “Your Graduation”, dans un joyeux bordel digne de tout concert réussi, dans les 3000° du sauna qu’est l’Espace B. On ne peut qu’espérer que le hiatus de Modern Baseball annoncé hier ne sera que temporaire, et qu’ils reviendront défendre les couleurs de Philly à Paris.
