Moose Blood — Christophe Soulas

Live // Moose Blood + Luca Brasi + Atlas For Home (01/10/16)

Marie-Laure Rodriguez
Published in
4 min readOct 10, 2016

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Moose Blood fait partie de ces groupes inclassables, qui font leur chemin tranquillement, en ralliant de plus en plus de monde à chaque fois. C’est devant un Pop Up du Label plein à craquer que les anglais ont encore une fois fait jouer leur magie.

Atlas For Home a écumé nombre de premières parties parisiennes. Mais ils se sont rarement retrouvés devant une salle aussi pleine dès le début de leur set. Le Pop Up du Label est prêt à exploser, et le jeune groupe compte bien en profiter. Si techniquement le groupe de pop-punk n’est pas parfait, les réactions sont plutôt bonnes et on voit quelques personnes danser dans les premiers rangs. On note particulièrement les efforts de jeu de scène et de communication avec le public, et le marketing implacable pour pousser à l’achat de leur EP: « C’est 5 euros, c’est pas cher, c’est le prix d’un kebab ».

Atlas For Home — Christophe Soulas

Luca Brasi, malgré leur nom tiré du Parrain, ne sont pas italiens mais australiens. Support de la tournée de Moose Blook en UK et partout dans le reste de l’Europe, ils continuent leur tournée avec les anglais en Australie. Mais cette fois, ce sera eux en tête d’affiche. On comprend très vite le potentiel du groupe. Une partie du public connaît les paroles sur le bout des doigts, saute et hurle devant la scène, dans la plus belle image d’épinal de la fosse punk-rock. Il y a de quoi être enthousiaste : c’est carré, la voix éraillée du chanteur porte parfaitement. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une belle découverte, et on sent le set prendre en intensité au fil des chansons et des stage dives.

Luca Brasi — Christophe Soulas

Nous l’avons dit, la salle est pleine à craquer depuis le début du concert. Moose Blood arrive donc dans un Pop Up du Label très très chaud, dans tous les sens du terme. Outre la température ambiante, on ne peut être qu’impressionnés par la vitesse à laquelle l’ambiance prend. Le concert commence avec “Pastel” et “Honey”, soit les deux premières chanson de Blush, le nouvel album. Tubes entraînants et groovy, ils donnent le ton pour la suite. La fosse est déchaînée, et les premiers rangs en font les frais : les gamelles sur la scène se répètent. Il n’en faut pas plus pour Eddy (chanteur), qui n’arrive pas à garder son sérieux. On l’entend rire dès “Honey” à la vue des chutes qui se déroulent à ses pieds. Clairement, l’ambiance est à la fête pour ce début de set. L’impression d’une machine réglée au millimètre près que nous avons eu l’an dernier lors du passage du groupe avec Man Overboard s’estompe un peu. Certes, il y a parfois quelques fausses notes, mais le set semble avoir gagné en spontanéité. Les membres de Moose Blood paraissent bien plus à l’aise sur scène qu’ils ne l’étaient l’an dernier. Cela n’empêche pas les moments émotion d’êtres intenses, bien au contraire. Les singalongs sur “I Hope You’re Missing Me” ou “Gum” n’en sont que plus prenants.
Le set passe à une vitesse folle, on écoute déjà “Knuckles”, dernière chanson du set et nouveau clip du groupe. Qui n’est pas suivie par un rappel, mais par une vraie fin, le retour à la réalité est un peu brutal. Et frais, aussi.

Moose Blood — Christophe Soulas

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