Live // Papa Roach + Waxx (13/10/17)

Marie-Laure Rodriguez
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4 min readOct 19, 2017

Il faut parfois savoir être patient. Il y a deux ans, le concert de Papa Roach était annulé suite aux attentats de Paris. Ce 13 octobre 2017, c’est la fin d’une longue attente qui en valait la peine !

Frank Carter and the Rattlesnakes ayant annulé leur tournée, Waxx écope de la lourde tâche de chauffer l’Olympia. C’est en la première date de Benjamin (guitariste) en solo. Il est accompagné pour l’occasion d’un batteur, du DJ Mike Rock, et du rappeur Beat Assaillant. La formation étonne un peu le public au premier regard, mais au bout de quelques minutes, l’accueil est très bon. Les reprises des classiques rock / métal sont diablement efficaces ! Mention spéciale au moment “Rain and Shine”, chanson de Beat Assaillant hyper funky à la base, parfaite en version rock.

C’est au tour de Papa Roach de monter sur la scène mythique de l’Olympia. L’introduction est très industrielle, avec un “public service anouncement” qui est… “Fuck Papa Roach”, sous les cris de la foule. Le ton est donné. L’organisation de la scène est assez déroutante au premier abord. Tony Palermo (batteur) et le guitariste / clavieriste / percussionniste sont chacun sur des plateformes, en fond de scène, ce qui laisse beaucoup de place à Jerry Horton (guitare), Tobin Esperance (basse) et à Jacoby Shaddix pour bouger. L’espace semble même un peu vide sur les premières chansons, jusqu’à ce que des jeux de lumière impressionnants l’habillent à partir de “Face Everything And Rise”. C’est un vrai show à l’américaine, grandiose. L’extinction de toutes les lumières entre chaque chanson permet des transitions entre les morceaux, qui ont ainsi toutes un univers marqué. Peut-être une façon d’aider aux passages entres les différentes époques, et les différents styles abordés par Papa Roach. Du rap à la chanson limite dance (“Born For Greatness”), en passant par des ballades cultes (“Scars”). Il y aura même des reprises, avec notamment “Song 2”. A la fin de laquelle Jacoby va se jeter par terre, et faire ressortir le côté très scénarisé du concert. L’émotion arrivera elle avec “Forever”, qui fini par être “In The End” de Linkin Park. L’hommage est poignant, et nous rappelle à quel point il est important de se faire aider, ou d’aider ses proches en cas de besoin. Frissons. C’est déjà l’heure du rappel, pour lequel le chanteur viendra habillé d’un maillot de l’équipe de France de foot, clin d’oeil plutôt sympa. C’est l’occasion d’un bond dans le passé, le temps de quelques chansons : “Blood Brothers”, “Dead Cells”, et évidemment “Last Resort”. On quitte Papa Roach avec “To Be Loved”, sur un superbe mic drop de Jacoby Shaddix, qui reste quelques minutes danser au milieu de la scène, devant des fans survoltés par le concert qu’ils viennent de voir.

On ne peut que les comprendre ! Malgré quelques faiblesses dues à la fatigue de la tournée qui se ressentent parfois, le concert est globalement d’une grande qualité. Papa Roach ont su concilier leurs différents styles, leurs différentes époques, en offrant un très bon show.

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