Live // State Champs + As It Is + Northbound (25/02/17)

Romane Di Stefano
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Published in
6 min readMar 7, 2017

La soirée du samedi 25 février était à ne pas louper si vous êtes fan de pop-punk et que vous aimez être perdu pendant quelques heures dans cet univers. Lors de leur passage à la Boule Noire, State Champs ont décidé d’amener avec eux As It Is ainsi que Northbound.

C’est donc Northbound qui ouvrent les hostilités avec bien du mal, nous n’allons pas vous le cacher. La salle se remplissant au fur et à mesure du set, lors de l’ouverture il n’y a pas encore grand monde et le public présent observe simplement de façon statique les notes qui s’enchaînent. Malgré tout la magie de la musique finit par opérer au bout de quelques titres, une faible énergie (mais énergie tout de même) prenant possession de quelques personnes qui se mettent à sauter, ou remuer la tête. Cette petite étincelle d’énergie restera donc jusqu’à la fin du passage de Northbound qui quittent la scène sous les acclamations du public.

Après une pose d’un bon quart d’heure, ce qui a laissé à tout le monde le temps d’aller remplir son verre de bière. Les lumières s’éteignent pour la seconde fois de la soirée, les premières notes de “okay.” (nom du nouvel opus du groupe) envahissent la boule noire. Ce qui marque tout de suite c’est l’ambiance qui est beaucoup plus… présente et unanime que pendant le premier groupe. En plus de cette énergie qui prend une bonne partie du public, on remarque un bon nombre de fans qui scandent les paroles de ce premier titre ce qui promet un passage animé pour As It Is. D’ailleurs, le mot d’ordre pendant ces 45 minutes sera « Jump ». La présence de fans du groupe sera confirmée sur “Can’t Save Myself” puisque les premières lignes de la chanson seront hurlées par le public, effaçant presque la voix de Patty Walters (chant). Les morceaux s’enchaînent et tout le monde partage ce moment en dansant, chantant, criant. On assiste autant par d’anciens morceaux tels que « Cheap Shots & Setbacks » qu’à ceux du dernier album tels que “Hey Rachel” (dernier clip du groupe) en passant par un petit moment acoustique. D’ailleurs, au fil des minutes, on peut remarquer quelque chose: que vous aimiez ce groupe ou non, le chanteur impose un certain charisme, une présence scénique ainsi qu’une énergie qui est assez surprenante au début mais qui finira par nous faire sourire, parce qu’il vit simplement sa musique et son passage sur scène. On finit cet instant en beauté avec “Dial Tones”, où tout le monde saisit cette dernière occasion pour se déchaîner sur As It Is avant que Patty ne clause cet instant en sautant dans la foule.

Ce qui a été regrettable, bien qu’après s’être bien dépensé sur ce deuxième groupe, c’est les 30 minutes de latence avant State Champs. En effet, nous étions tous bien chaud et avions certes besoin de 10 minutes de pause, mais 30 minutes nous a un peu refroidi. Ce n’est pas pour autant que quand les premières notes de l’intro de State Champs raisonnent que tout le monde reste statique. Au contraire, les vestes tombent et tout le monde se laisse aller sur “Losing Myself” face à une arrivée un peu timide des membres du groupe qui bougent légèrement mais on sent qu’on tâte le public (qui a pourtant démontré sur As It Is sa volonté de se déchaîner ce soir). Personne ne va se démonter pourtant et voilà comment la Boule Noire se retrouve envahie de fans chantant, dansant, sautant sur des nouveaux titres (datant de 2015 sur l’album Around The World And Back) et d’autres plus anciens (de 2013 et provenant de The Finer Things). Il n’y a aucune limite à l’amusement lors de ce samedi soir, et pourquoi garder les pieds au sol alors qu’on peut tenter un crowsurf? C’est ce qu’une fan a fait sur “Remedy”. Tout le monde est donc lâché sur ce pop-punk envoutant, autant les fans que le groupe qui s’est rapidement décrispé pour nous offrir une proximité et un lien avec le public au travers des titres, ce dernier offrant d’ailleurs un drapeau de la France sur “All Or Nothing” qui est un titre un peu plus calme (plus dans la douceur instrumentale) du dernier opus du groupe. On est à la moitié du concert lorsque les membres du groupe quittent la scène, excepté Derek DiScanio (chant) et Tyler Szalkowski (guitare), nous laissant ainsi face au deuxième moment acoustique de la soirée. On perdra donc énormément de fans sur le redoutable titre “If I’m Lucky” (provenant de l’album The Acoustic Things), où les flashs de téléphones ou briquets sont de sortie pendant que tout le monde s’égosille sur ces paroles romantiques, de sorte à rendre cet instant encore plus cliché bien qu’agréable tout de même. Après cette courte pause, hors de question de se laisser aller et on oscille donc de nouveau entre les anciens et nouveaux titres mais toujours dans la bonne humeur et en faisant couler à flot la bière. “Secrets” fermera en beauté cette soirée avec des notes des plus pop-punk possible, et la proximité est tellement intense qu’une partie du public fini au près des membres du groupe sur la scène.

Nouveau pouvons donc résumer cette soirée en quelques mots: bière, chant, « jump » et bonne humeur. Si vous voulez passer une soirée des plus agréables et légères, n’hésitez pas à aller voir State Champs qui vous offrirons la simplicité du pop-punk classique.

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