Live // Sum 41 + Paerish + Hollerado (22/02/17)

Marie-Laure Rodriguez
Spread Their Sound
Published in
5 min readMar 4, 2017

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Six mois après Rock en Seine, et à peine plus d’un an après leur double Trianon, Sum 41 revient déjà à Paris. Un retour en fanfare, qui a été immortalisé pour le futur DVD live du groupe.

Hollerado n’en est pas à sa première tournée avec Sum41, les fans français avaient déjà pu les voir en action l’an dernier. Pour autant, ça n’est pas un choix qui paraît évident, tant l’univers du groupe est différent de celui des punk-rockers. Plutôt brit-rock, avec une pincée de groove et quelques riffs rageurs : on reste assez loin de ce que fait Sum41. Pour autant, une bonne partie du public semble ravie de revoir les canadiens. L’accueil est chaud, ça danse dans la fosse, tape des mains. Il faut dire que leur enthousiasme est communicatif !

C’est au tour des « petits » français de Paerish de faire bouger le Zénith. Spread Their Sound les a vu écumer les scènes parisiennes, et c’est assez fou de les voir dans une salle aussi grande. Après une introduction sur un sample de crooner… Boom, Paerish est a fond ! On sent que Paris n’est pas la première date de la tournée : le groupe occupe l’espace, semble avoir pris l’habitude de ce genre de configuration. Revers de la médaille, la fatigue se ressent aussi quelque peu, même si la voix reprend de la force durant le set. Le groupe de rock/alternatif a servi une très bonne prestation. Joli moment émotion aussi, quand le guitariste Fred explique à l’assemblée qu’il y a 14 ans, son premier concert était Sum 41.

C’est justement l’heure de passer à Sum41, qui filme ce soir son DVD live. Un set aux allures de marathon, avec plus de deux heures de concert, et deux rappels. Le show à l’américaine est impressionnant ! Jets de fumée, confettis dans tous les sens, ballons, boule à facettes, énorme squelette gonflable aux yeux rouges qui apparaît … Tout est ficelé au millimètre et à la seconde près, tant dans le jeu de scène que sur la prestation. La qualité du son au Zénith est malheureusement un énorme problème. Basses beaucoup trop fortes, voix étouffées, on ne peut pas profiter dans les meilleures conditions du concert, et c’est bien dommage.

Cela ne nous empêche quand même pas de se mettre dans l’ambiance, et de retomber en adolescence en entendant tous les tubes des canadiens. On se fait balader entre les chansons récentes et plus anciennes, qui embrassent tous les styles plus ou moins « violents » explorés par Sum 41. Le set commence avec « A Murder Of Crows » et « Fake My Own Death », aussi bien accueillies par le public que si les chansons avaient 10 ans. Les transitions entre les univers, à coup de solos de guitare métal hyper techniques, sont assez dingues. L’excitation est évidemment à son comble sur les tubes du groupe, de « We’re All To Blame » à “Motivation” en passant par « No Reason » ou « Walking Disaster ». Le moment guitare sèche / émotion est bien évidemment respecté durant le 1er rappel, avec « Pieces » qui fait toujours autant effet. Le 2ème rappel est lui sous le signe de l’improbabilité : le groupe débarque habillé en mode glam rock, avec des perruques chevelues à souhait sur la tête. Et ce n’est pas Derrick au chant, mais Tom (guitare) qui assure la blague sur « Pain For Pleasure ».

Sum 41, après 20 ans de carrière, a toujours autant d’énergie a revendre. Un show titanesque, dont le seul défaut (mis à part le son de la salle), serait peut-être le manque de spontanéité. En tout cas, anciens et nouveaux fans sont ressortis conquis du Zénith bondé !

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