Papa Roach: Conférence de presse & review de l’album “F.E.A.R”

Quinze ans après Infest, les américains n’ont rien perdu de leur énergie. Ni de leur honnêteté. Nous avons été une poignée de chanceux à écouter F.E.A.R, leur nouvel album, en avant première au Hard Rock Café Paris le 23 octobre dernier. Retour sur un très bon disque.

Dès la première écoute de F.E.A.R, on remarque sa cohérence. La construction est soignée, on pourrait presque séparer l’album en 3 grandes parties. On a sur les trois premiers titres (“Face Everything And Rise”, “Skeletons”, “Broken As Me”) une montée en puissance ultra-efficace. Grosses guitares, un peu de scream et énergie folle : du pur Papa Roach. On enchaîne avec “Falling Apart”. Une chanson plus « dansante », avec un refrain à la voix très groovy. Elle fait le lien avec les deux suivantes (“Love Me Til It Hurts”, “Never Have To Say Goodbye”), des titres calmes, très pop. A cause desquelles les puristes hurleront très certainement au scandale. La chanson suivante, “Gravity”, serait la transition avec la « partie » d’après. C’est l’apparition du rap, exécuté ici par Jacoby Shaddix, qui se fond très très bien avec le son de Papa Roach. Ce tout en nous préparant pour la deuxième montée en puissance de l’album, et la claque de “War Over Me”. “Devil” est dans la même lancée, puis c’est déjà la fin avec “Warriors”. Le titre est le premier de l’album a avoir été dévoilé au public, et est le plus expérimental. Il se détache totalement du reste, tout en étant une sorte de synthèse des nouveautés apportées à la musique de Papa Roach. On y retrouve du rap, des claviers électroniques, mais aussi des grosses guitares.

F.E.A.R, pour Face Everything And Rise donc. Faire face à ses peurs et avancer. L’album dégage un message positif, donne envie de se battre. Même si on peut voir ce titre comme pessimiste à la base, on en retient au final l’effet cathartique. Jacoby Shaddix (chanteur), qui se décrit comme « un livre ouvert » explique l’importance de la musique pour lui, son côté thérapeutique «c’est juste mon expérience en tant qu’humain. C’est que je fais avec mes blessures ». F.E.A.R est le témoin d’une vraie renaissance après un « passage en enfer », c’est aussi ce qui lui donne toute sa force. Jacoby, ému, explique : « Je transforme mes plus grandes erreurs en quelque chose de bien ». Papa Roach en a même fait un très bel album. Les américains devraient revenir nous voir en mars pour défendre leur nouvel opus. On attend l’annonce avec impatience, tout comme la sortie de F.E.A.R prévue le 26 janvier.

Review: Marie-Laure R.
Photos: © Gaëlle Pitrel
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F.E.A.R
1) Face Everything And Rise
2) Skeletons
3) Broken As Me
4) Falling Apart
5) Love Me Til It Hurts
6) Never Have To Say Goodbye
7) Gravity
8) War Over Me
9) Devil
10) Warriors