Review concert : Bring Me The Horizon + Don Broco @ Le Zénith, Paris (14.04.16)
Trois jours : c’est le temps qu’il a fallu à Bring Me The Horizon pour être sold out au Trianon. Cela explique pourquoi peu de temps après la mise en vente des places il a été annoncé aux fans du groupe que le concert était déplacé au Zénith de Paris. Un grand défi pour eux puisqu’on se souvient que la dernière fois qu’ils ont joué en France c’était au Bataclan le 15 Novembre 2013.
Cette fois ce n’est pas accompagné de Pierce The Veil que le groupe nous rend visite, mais de Don Broco qui est un groupe de rock nous venant tout droit d’Angleterre. A 19h30 sonne le début de la soirée quand les lumière du Zénith s’éteigne une première fois face à une fosse et des gradins à demi remplis. Malgré tout, les gens présents dans les gradins se lèvent et c’est sous l’acclamation du public que Don Broco entre sur scène pour prendre possession de cette dernière dès le premier titre. Bien que le style musicale du groupe soit beaucoup plus posé que Bring Me The Horizon, on peut sentir un investissement du public qui saute (cette énergie s’étendant même jusqu’aux gradins), lève les bras, certains fans chantants. Je me suis particulièrement attardée sur cette basse très présente dans les chansons, et qui est loin d’être déplaisante. Don Broco se sent tellement bien face à ce public présent que Robert (chant) va jusqu’à nous raconter comment s’appellent les membres de sa famille. Ce qui a été intéressant avec Don Broco c’est le fait que certains titre avaient une instru plus rock qui attaque ce qui fait que sur une chanson un wall of death se met en place. On retiendra du passage de Don Broco que certains sont restés très dubitatifs face à ce style de musique mais on ne peut pas nier le fait qu’ils ont su chauffer le Zénith tout en ayant une très bonne présence scénique.
Après une petite pause de 30 minutes pour aller fumer, se ressourcer avec une bière, la salle est quasiment pleine à craquer. Du moins, la fosse ne pourrait accueillir une personne de plus sans risquer d’exploser. 20H50, sans qu’on ne s’y attente les lumières s’éteignent et tout les regards sont dès à présent dirigés vers la scène. Doomed, premier titre de That’s The Spirit, ouvre le bal. Après avoir accueilli Lee, Jordan, Matt, Oli et Matthew comme il se devait après 2 ans et demi, le public s’époumone avec Oli, ce qui nous confirme que la soirée promet d’être énergique. Ma plus grande crainte pour ce show c’était la voix d’Oli puisque sur ce dernier album il chante d’une voix rauque, cassée comme on aime mais cela était loin d’être.. Agréable en live. Pourtant sur Happy Song on peut noter que certes, c’est loin d’être parfait, mais sa voix est agréablement surprenante. Tout les gradins sont debout sur ce deuxième titre et on peut même voir naître un wall of death qui divise la fosse en deux.
A l’arrière de la scène on peut retrouver un écran pixelisé qui permet la diffusion d’extrait de clip, d’effet de couleurs ou encore des paroles de chansons ce qui se fait de plus en plus mais reste toujours original (tout dépend l’utilisation qu’on en as). Les couleurs variaient selon les chansons, et on était transporté d’une ambiance plus dynamique avec du rouge à quelques choses de plus intime avec du bleu.
Bien sûr, on ne peut pas aller à un show de BMTH sans voir Chelsea Smile qui est sûrement l’une des chansons phares du groupe. C’est d’ailleurs sur ce titre qu’on remarque qu’Oli n’a plus le même coffre qu’avant mais il trouve toujours le moyen de pallier. Les puristes diront que c’est décevant, les autres diront qu’au moins ils continuent de la jouer et que cela permet de redécouvrir le titre sous un nouvel angle (un peu plus.. chantable). Throne est sûrement une des chansons qui était le plus attendue de cette soirée, ce qu’on peut dire c’est qu’elle a été accueillie à la perfection mais comme chaque titre depuis le début de la soirée puisqu’ils ont su gérer leur setlist entre nouvelles chansons, et anciennes. Jouer avec nos émotions n’a empêché personne d’hurler sur Throne, de danser et de scander le titre de la chanson ou même de s’égosiller sur le « This Is Sempiternal » de Shadow Moses. On confirmera lors de Sleepwalking qu’il règne encore un amour important sur Sempiternal, qui restera un bijou produit par BMTH.
Mis à part la voix d’Oli, et son déchaînement sur la scène puisqu’il n’a pas arrêté de courir partout, il y a une autre chose qui m’a surprise lors de cette soirée : Follow You. Titre beaucoup critiqué puisqu’il est celui qui s’écarte complètement de ce que fais le groupe, il a tout de même été chanté en cœur, créant une communion parfaite entre les (presque) 7000 personnes du public et les 5 membres du groupe. Cette chanson reste tout de même plus dynamique en live que sur CD.
Je pourrais m’attarder en détail ce qu’il s’est passé sur chaque titre, de Can You Feel My Heart où le public à entonné seul les paroles pendant une bonne minute à Blessed With The Curse, en passant par Antivist où les middle fingers étaient bien up mais je vais m’arrêter avec Drown qui était simplement le titre parfait pour clôturer cette soirée énergique, pleine d’émotion et en communion avec tout plein d’amour qui a envahissait le Zénith.
Malgré une fin rapide, sans contact avec le groupe qui a disparu de la scène à peine Drown terminé, on ressort la tête remplie de souvenir, la voix complètement bousillée à force d’avoir chanté(hurlé) et les yeux pleins d’étoiles. Bring Me The Horizon a su être à la hauteur et relever le défit qui était de remplir le zénith de Paris tout en le chauffant du devant jusqu’au fond. Si vous avez loupé cette soirée, rattrapez-vous au Hellfest en juin ou a Rock En Seine en aout !!
Live Report : Romane Di Stefano
Photos : Morgan Legars
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