Review concert: Red Fang + Space Fisters @ L’Epicerie Moderne (21.04.15)

Spread Their Sound
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3 min readMay 9, 2015

Quittons Lyon, c’est bon de s’aérer, les places où voir du bon rock s’y font rares et chères. Direction Feyzin, L’épicerie Moderne. Concert “sold out”, plus aucune place disponible, on se sent privilégié d’etre présent. Niveau public on se croirait dans une forêt d’érables au Canada, une majorité de tatoués barbus et chauves, plutot accueillants, à faire pâlir les prépubaires!

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Red Fang © Adrien Rossero[/caption]

Le power trio Space Fisters ouvre le bal, trois gars d’à peine 25 ans, belle surprise, une preuve que la musique évolue à une vitesse folle et que les nouvelles générations n’ont pas finis de vous surprendre. Un bon mix de plein de genres, hard rock, heavy, 70s, psyché, stoner, post rock,… un genre de Wolfmother plus lourd, psyché et puissant. C’est très propre, très bien ressenti et conçu. Belle performance sur scène, une Stratocaster légendaire qui envoie des gros solos destroyed à la Wah Wah, une Rickenbacker bien lourde et agitée, et un batteur petit nerveux, un cocktail Molotov pour ce style musical. Il faut rentrer dans le trip de leur longs morceaux psychés, quand on y est c’est vraiment bon, quand on y es pas c’est vraiment long… Pour leur part ils ont du se faire plaisir car le son était bon et le public impliqué, nombreux et bel et bien présent. Première partie cohérente avec le groupe de tête d’affiche.

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Space Fisters © Adrien Rossero[/caption]

22h15, début des hostilités, une scène rangée au carré, 3 amplis quasi identiques alignés, tout le monde à la même enseigne du viel ampli transistor Sunn “collector”, les instruments proprements posés et alignés, surprenant d’ailleurs vu l’image déjantée donnée par leurs différents videos clips. Arrivent alors 4 looks rednecks quadragénaires au comportement très militaire, marche au pas, rituel de début, poignet de main, saluts, respects et prières entre eux, et c’est parti pour la boucherie. Après un premier morceau dramatique pour le batteur John Sherman qui casse sa pédale de grosse caisse, une pause technique les font recommencer de plus belle sans panique et très professionnellement pour un show de folie. De loin une des meilleures prestations que j’ai jamais vu. Le son parfaitement ajusté, mettant tous les riffs stoner bien lourd et lent de Red Fang, directement dans les tripes de ceux de la fosse. En façade, le bassiste Aaron Beam est une machine, un groove de dingue, de lourd bass power chords et handbanging, a se demander comment ses lunettes restent aussi proprement posées sur son nez, fort contraste avec les deux guitaristes Bryan Giles et David Sullivan beaucoup plus statiques mais pas moins efficaces pour autant. Dans la salle, tout le monde groove, headbangs, pogos, slams, encore plus surprenant de voir que c’est la même ambiance derrière les régies des ingés sons. Ces gars sont très humbles, modestes et respectables, ils parlent peu et font bien ce pour quoi ils sont venus. Simple et efficace, que demande le peuple! Ils enchaînent alors les morceaux pendant plus d’1h30, quasi toute leur discographie, y compris des morceaux inédits, présentés par Aaron Beam comme “Low notes”, qu’ils enregistrent présentement aux USA. Ils marquent le milieu du show, par le morceau tant attendu Wires, et finissent par Prehistoric Dog (leurs titres emblematiques) ainsi que trois morceaux de rappel. Pas radins en tout cas!

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Red Fang © Adrien Rossero[/caption]

En résumé, beaucoup de sueur, niveau sensation c’est un peu comme une cérémonie; un gros run à l’intérieur d’un tank ou d’un gros camion, à pleine vitesse dans un champ de mine; ou directement dans hélicoptère d’un film de Francis Ford Coppola, beaucoup d’émotions et de sensations pour un concert très intimiste, vive Space Fisters, vive Red Fang, vive l’Epicerie Moderne, vive Spread Their Sound.

Live Report: Baptiste Gabriac
Photos: Adrien Rossero

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