Review concert: Silverstein + Heart in Hand + POLAR. @ Le Divan du Monde (20/06/2014)

Rendez-vous au Divan du Monde en ce 20 juin pour une très jolie affiche proposée par Only Talent Productions : en effet les canadiens de Silverstein sont de passage dans la capitale avec les anglais de POLAR. et Heart in Hand en premières parties. Ouverture des portes à 19h et l’on ne peut s’empêcher de remarquer le peu de personnes présentes (à peine une soixantaine), la faute au Hellfest qui monopolise l’attention ce week-end là.

19h30 les cinq anglais de POLAR. entrent sur scène. Ils n’auront de cesse pendant leur set d’inciter le public à bouger, mosher mais le peu de personnes présentes dans le pit n’aide pas beaucoup. Il faut cependant noter la volonté du groupe à donner le meilleur de lui-même : le chanteur n’hésite pas une seule seconde à descendre dans la fosse (ou à monter sur le bar) à plusieurs reprises afin de motiver les groupes de personnes. Au bout de quelques titres, le public commence à chauffer et l’on note des fans au premier rang qui chantent à pleins poumons chaque parole. Nul doute qu’avec plus de public dans la salle, POLAR. aurait mis le feu au Divan du Monde.

C’est au tour de leur compatriote de Heart in Hand de s’emparer de la scène pour un set de quarante minutes très prometteur. La salle se remplit peu à peu (on arrive à une centaine de personnes) et le quintette, emmené par Charlie Holmes, a à cœur de montrer ce qu’il a dans le ventre. Très heureux d’être là, le groupe se donne à fond et le public le lui rend bien puisque plusieurs fans attrapent le micro du leader pour screamer les paroles. Le charisme indéniable de Holmes, accompagné de titres bien rodés, emporte les fans qui font un wall of death et portent le chanteur du bar jusqu’à la scène. Le chanteur profite d’un petit intermède pour remercier le public et Silverstein avant d’annoncer une toute nouvelle chanson qui promet de très bonnes choses pour le nouvel album du groupe. Heart in Hand quitte la scène sous les applaudissements chaleureux d’une foule conquise.

21h30 sonne et c’est au tour des canadiens de Silverstein de monter sur scène. La salle, qui s’est remplie un peu plus, est pourtant loin d’afficher complet mais le public semble motivé ! Après une intro sur du James Brown, le groupe entame son set par « Your Sword Versus My Dagger » qui est repris en chœur par les fans. Le quintette semble en forme et heureux d’être de retour comme nous le prouve le frontman Shane Told en marmonnant quelques mots de français ça et là. Les morceaux s’enchaînent à un rythme assez soutenu et les dansants « Sacrifice » et « Massachusetts » semblent réveiller la salle qui se met à sauter et faire des pogos. Après avoir fait quelques blagues sur le football (l’équipe de France jouant ce soir là un match de coupe du monde), le groupe entame les premières notes de « Broken Stars » très vite repris par les fans. « Vices » donne l’occasion aux fans de se défouler avec des crowdsurfs et un moshpit de plus en plus remplit. « The Ides of March », « Stand Amid the Roar » et « Sound of the Sun » font encore monter la pression d’un cran. On ne peut cependant s’empêcher de rester perplexe devant le set que propose le groupe : si les titres sont pris de tous les albums et s’enchaînent plutôt bien, le groupe ne semble pas avoir de style défini, passant de titre entièrement screamer plutôt lourd à des chansons plus dansantes matinées d’airs pop-rock… Quand Shane Told annonce « Smashed into Pieces », la folie s’empare du pit, ravissant ainsi les fans du groupe depuis leurs débuts. L’enchaînement « Arrivals »/« Departures » propose un très joli moment chargé d’émotions où le guitariste Paul Marc Rousseau chante seul sur scène avant d’être rejoint par le reste du groupe. Suivent ensuite « Call It Karma » et le très célèbre « Smile In Your Sleep » où Charlie Holmes d’Heart in Hand s’invite sur scène, donnant un featuring intéressant où les voix de Told et Holmes se marient très bien. Le rappel sonne et le groupe sort de scène quelques minutes avant de revenir jouer deux titres : « To Live and To Lose » et « My Heroine ». Après ce dernier, le groupe remercie une dernière fois les fans et les incite à supporter la scène musicale en allant voir des concerts.

Une bonne soirée donc dans l’ensemble malgré un Divan du Monde à moitié rempli. Les trois groupes ont tous eu à cœur d’assurer le show et semblaient réellement heureux d’être là. On attend avec impatience un retour de Silverstein en France qui nous a promis de ne pas nous faire attendre deux ans cette fois-ci.

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Photos: © Christophe Soulas
Review: Aurélie

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