Review: Neck Deep + Knuckle Puck + Seaway + Trophy Eyes @ Beckett University (30/01/15)
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Neck Deep © Valentine Zuczek[/caption]
Neck Deep, on attend toujours de les voir en France. En fait, quand on y pense, très peu de groupes pop-punk passent par chez nous, et les rares qui le font se prennent régulièrement le manque d’enthousiasme des Français à l’égard de ce genre en pleine figure. Heureusement, il existe un royaume fort, fort lointain (mais accessible, quand même) où ce style s’exprime librement, et mieux encore, blinde sans problème une jolie salle de 1100 personnes.
Et quand je dis “blinde”, je pèse le mot: à l’affiche ce soir, pas moins de quatre groupes pop-punk… mais quand Trophy Eyes ouvre la soirée à 19h20, c’est tout Leeds qui semble s’être déjà entassé dans la salle. Le public vient à peine d’entrer et n’est pas encore complètement réveillé, mais il réserve tout de même un accueil chaleureux aux Australiens, qui eux commencent doucement mais sûrement à réchauffer la scène. C’est un peu brouillon mais l’effort est appréciable.
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Trophy Eyes © Valentine Zuczek[/caption]
Quand les Canadiens de Seaway prennent la suite, il est devenu impossible de circuler dans la salle tant il y a de monde, et ça commence sérieusement à s’agiter du côté des premiers rangs. La performance est là aussi courte mais agréable, et on peut constater qu’une partie du public connaît déjà les paroles des dernières chansons du groupe.
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Seaway © Valentine Zuczek[/caption]
Mais c’est lorsque Knuckle Puck monte sur scène qu’on observe un premier changement; les groupes sont depuis le début limités dans leurs mouvements par la batterie, qui leur laisse peu de place pour circuler au centre. Mais ça n’arrête, pas même ne ralentit les Américains. Et aussitôt qu’ils commencent à courir partout, la foule suit. L’énergie impulsée par le groupe est incroyable, et contagieuse en prime; ils ont cette petite chose magique, cette petite étincelle qui met le feu aux poudres dans la salle. Ce qui les différencie principalement des deux groupes précédents, c’est au final simplement leur aisance et leur naturel sur scène. La performance semble couler de source, et fait grimper la température.
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Knuckle Puck © Valentine Zuczek[/caption]
Personne n’est donc étonné d’être débordé dès les premières chansons de Neck Deep par un flot de crowd-surfers qui ne tarira pas du concert. Maintenant que le public est lancé, impossible de l’arrêter. Ça bouge de tous les côtés, la sécurité en a plein les mains, et dans tout ce chaos, les fans chantent à tue-tête. Ça faisait longtemps que je n’avais pas assisté à un concert avec autant d’ambiance. Quant au groupe, il enchaîne pas moins de seize titres avec la même énergie et la même puissance du début à la fin. Ça transpire la passion et la sincérité: le quintette est venu pour partager sa musique avec ses fans, et ça se sent. Ben Barlow (chant) va même jusqu’à dédicacer A Part Of Me à une fan disparue quelques jours avant et ses deux amis, les invitant à le rejoindre à la fin du concert. Les autres membres du groupe discutent, racontent leurs vies et font des blagues, sans jamais oublier d’inclure la foule dans la conversation. La connexion entre le groupe et son public est indéniable. C’est un peu comme une grosse fête à la maison, la musique live et le mosh pit en plus. Et malgré la performance de près d’une heure et demie, lorsque le groupe s’éloigne, on en redemande… Mais l’heure n’est plus à la rigolade. Neck Deep remonte sur scène pour une dix-septième chanson, Candour, qui ramène instantanément la température de la salle à la normale, soit une baisse brutale d’environ 20°C. Les gars nous quittent finalement après cette dernière vague de frisson. Le moins qu’on puisse dire de cette soirée, c’est qu’elle était haute en couleur et pleine d’émotions.
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Neck Deep © Valentine Zuczek[/caption]
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Neck Deep © Valentine Zuczek[/caption]
Paris, rendez-vous en mars.
Live report: Valentine Z.
Photos: © Valentine Zuczek — framedsound.com
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