Rencontre avec David : recruteur expert en R&D, électronique et systèmes embarqués

Paul @SThree
SThree Careers
Published in
6 min readMay 27, 2019

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Contribuer à faire avancer des projets de très hautes technologies, c’est le métier de David. C’est lui que ses clients missionnent pour dénicher les meilleurs experts dans plusieurs domaines de pointe, ceux qui nous donnent des étoiles dans les yeux et forcent notre admiration devant la prouesse de ce que peuvent accomplir les entreprises les plus innovantes de notre pays. Compétences rares et spécifiques, discussions techniques, habilitation défense… Bienvenue dans le quotidien d’un recruteur d’ingénieurs de haut niveau !

David, parle-nous un peu de toi.

J’ai 28 ans et suis originaire de Bayonne dans le Pays Basque. J’ai suivi toute ma scolarité dans le Sud-Ouest entre Bayonne, Tarbes et Pau, où j’ai fait une école de commerce. J’ai toujours voulu rester dans mon Sud-Ouest mais lorsque je suis rentré dans la vie active, les opportunités se trouvaient sur Paris. Je me suis rapidement fait à l’idée que la capitale était un passage obligé, pour débuter en tout cas. J’ai alors laissé ma famille, mes amis, mon chien et mon rugby pour venir à Paris !

Comment es-tu arrivé dans le monde du recrutement ?

J’ai eu la chance de faire un stage de fin d’études réellement professionnalisant dans une importante société de conseil et de services à Toulouse. J’étais en charge des recrutements de profils d’ingénieurs R&D en mécanique pour l’aéronautique et le spatial. Grâce à ma responsable, qui m’a pris sous son aile, ce stage m’a appris énormément. Deux mois après avoir démarré, j’ai rapidement voulu évoluer sur la partie commerciale, en démarchant moi-même les entreprises pour proposer les services de nos ingénieurs. C’est comme ça que j’ai découvert le métier d’ingénieur d’affaires, qui lie à la fois le recrutement et la vente. À la fin du stage, plusieurs cabinets de recrutement et des sociétés d’ingénierie m’ont contacté et j’ai choisi de rejoindre Progressive (groupe SThree).

Sur quel marché travailles-tu ?

Je recrute des ingénieurs expérimentés, des responsables et des directeurs sur les métiers de la R&D, de l’électronique et des systèmes embarqués, dans des domaines industriels tels que l’aéronautique, la défense, le spatial, l’automobile, les télécommunications, le médical, la microélectronique, et bien d’autres encore. Je suis basé à Paris mais je recrute sur toute la France en proposant à mes candidats des opportunités en CDI chez mes clients.

Parmi les expertises de David, le recrutement d’ingénieurs travaillant sur des cartes électroniques

Comment es-tu devenu expert en recrutement sur un marché aussi technique sans avoir de connaissance dans ce domaine au départ ?

Je me suis tout de suite intéressé à la technique lorsque j’étais en stage. J’ai voulu rester dans la R&D en arrivant chez Progressive, où l’on m’a donné l’opportunité de créer un pôle métier dédié. Au début, je me souviens que je discutais longuement avec mes candidats pour qu’ils me décrivent exactement leurs tâches quotidiennes. Je les rencontrais, en allant même souvent sur site directement pour m’imprégner du contexte. Je m’informais aussi des actualités économiques et industrielles sur mon marché et j’épluchais les CV mot par mot pour faire des associations techniques et comprendre ce que mes candidats faisaient. Par exemple, un ingénieur peut écrire sur son CV qu’il conçoit des cartes électroniques ; il faut savoir que, derrière ce terme, cela signifie qu’il choisit les composants, saisit des schémas, rédige les dossiers de fabrication…

“Comprendre et maîtriser les métiers sur lesquels je recrute était primordial pour réussir !” — David

J’ai aussi beaucoup fouillé sur YouTube pour regarder des vidéos qui montraient la fabrication d’une carte électronique, de quoi était composé un moteur d’avion... Je participais aux entretiens entre mes candidats et mes clients pour connaître les bonnes questions techniques à poser. J’allais également dans des colloques professionnels où j’étais bien souvent le seul non-ingénieur à participer pour avoir des échanges techniquement riches. Ma plus grande fierté a été lorsqu’un directeur technique pour qui je recrutais m’a demandé quelle école d’ingénieur j’avais faite, car la discussion pour qualifier son besoin était techniquement poussée et cohérente. Aujourd’hui, je regrette même parfois de ne pas avoir fait une école d’ingénieur plutôt qu’une école de commerce. D’ailleurs, je me renseigne en parallèle pour passer des formations diplômantes en électronique.

Y a-t-il un recrutement ou un projet qui t’a marqué particulièrement ?

Oui, il y en a deux qui me viennent tout de suite en tête.

Le premier, c’est d’avoir recruté 21 ingénieurs en électronique pour une PME française qui conçoit des cartes électroniques très complexes. Lorsque j’ai commencé à travailler avec elle, elle comptait 48 collaborateurs. Aujourd’hui, il y a plus de 100 personnes ! C’est une réelle fierté d’avoir participé au développement de cette entreprise.

Plusieurs ingénieurs recrutés par David ont travaillé sur des projets spatiaux

Le second est un souvenir plus personnel. Je recherchais un profil expérimenté sur des compétences, de plus en plus rares, en placement et routage de cartes électroniques. J’ai identifié une personne d’origine étrangère, uniquement titulaire d’un baccalauréat en électronique, mais qui disposait d’une expérience significative d’une dizaine d’années sur ce métier. Il m’a invité au restaurant et m’a dit droit dans les yeux, en sanglots : “Tu sais David, depuis que je suis arrivé en France, j’enchaîne les CDD et les missions d’intérim. Tu es le premier à m’offrir un CDI et ça, je ne l’oublierai jamais, car je vais pouvoir mettre ma famille à l’abri et acheter un appartement”. J’étais bouleversé mais extrêmement ravi de donner autant de sens à mon travail.

Quels sont les bons et les mauvais côtés dans ton job ?

Pour les bons côtés, je trouve que le métier est riche, il se passe toujours quelque chose ! Ce que j’aime par-dessus tout, c’est avoir des discussions de haut niveau avec des personnes expérimentées à forte valeur ajoutée intellectuelle. Pour les moins bons côtés, je dirais qu’il faut veiller à façonner son job de manière à rester stimuler car une certaine forme de redondance peut s’installer au fil des années si on ne le fait pas.

“La résilience est l’une des principales qualités dans mon métier, car il faut être capable de gérer les hauts et les bas qui peuvent s’enchaîner parfois plusieurs fois par jour.”

Une part importante de l’activité de David est consacrée au recrutement dans l’aéronautique

Quelles sont les prochaines perspectives d’évolution pour toi ?

Progressive est mon premier employeur. La marque a décidé de se régionaliser depuis quelques années. Après plus de 5 années dans le bureau parisien et de très bonnes performances, je travaille actuellement sur un projet d’ouverture de bureau à Bordeaux. Cette opportunité me permettrait de continuer à grandir professionnellement et me donnerait la chance de revenir dans ma région. Affaire à suivre !

Si tu avais en face de toi une personne qui souhaite se lancer dans le recrutement, quels conseils lui donnerais-tu pour réussir dans ce métier ?

C’est un métier très concurrentiel où il est nécessaire de se différencier pour réussir. Je lui conseillerais de se spécialiser, comme j’ai pu le faire, sur un pan spécifique, pour ne pas s’éparpiller et devenir un vrai expert sur son marché. Cela permettra d’apporter une valeur ajoutée à ses clients et à ses candidats. Il faut aussi bien-sûr avoir une grande capacité d’écoute, d‘empathie et s’intéresser aux autres tout simplement.

Si le parcours de David t’inspire et que tu souhaites en savoir plus sur les postes à pourvoir au sein de notre cabinet de recrutement, contacte-nous à l’adresse monfuturjob@sthree.com !

Interview réalisée par Paul.

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