Focus Startup #2 : myfood
MyFood a pour objectif de nous reconnecter avec une alimentation, sans pesticides et produite localement. Ils fabriquent des serres connectées pour la permaculture, l’aquaponie et la bioponie. Nous avons participé à leur tour de table courant 2017 et c’est aujourd’hui le CEO, Matthieu Urban qui répond à nos questions pour vous permettre de mieux connaître leur projet.
ABA: Comment l’idée d’entreprendre est-elle venue?
Matthieu Urban : Après plusieurs années dans de grandes entreprises, nous souhaitions pouvoir changer les choses, avoir de la liberté et un vrai impact. Nous étions à la recherche d’une opportunité entrepreneuriale et nous avions déjà une vision sur l’alimentation, la santé et l’environnement. Nous étions convaincus qu’il était possible de faire sa propre nourriture facilement, sans gérer les galères du jardinage.
Quel est le problème de départ de My Food?
Pour nous, le problème à régler c’est la perte d’indépendance alimentaire. Aujourd’hui, le seul moyen d’avoir une indépendance alimentaire est de devenir paysan ou d’avoir un grand terrain, des compétences et du temps. Avec MyFood, nous voulons amener les gens à faire facilement leur propre nourriture tout en répondant à une problématique de santé.
Quel est le Business Model de MyFood?
Le Business Model repose sur des solutions et des services d’autoproduction alimentaire : serres connectées, tours indépendantes autonomes pour balcons, serres de terrasse, serres de jardin… Nous amenons l’autoproduction alimentaire du balcon jusqu’à la ferme pour une consommation personnelle. Nos clients sont les particuliers mais aussi les professionnels qui l’utilisent pour leur propre consommation comme des centres commerciaux, des casinos, des maison d’hôtes ou depuis peu un EHPAD.
Les techniques que nous exploitons sont étonnantes : l’aquaculture, l’aquaponie et la permaculture, pourtant le produit est simple; une serre représente seulement une à deux heures de travail par semaine. Il y a une inertie physique au départ, puis, au-delà de 6 mois cela fonctionne parfaitement. On propose entre autre, des serres de terrasse de 3.5m², jusqu’aux serres “Family” de 22m². Il est possible d’y ajouter plusieurs modules complémentaires comme les panneaux solaires ou du chauffage. Notre première serre est proposée à moins de 4 000€.
Comment convaincre les premiers clients?
Nous vendions le produit avant même qu’il existe ! Nous avons démarché nos premiers clients par téléphone en réussissant à les convaincre car on répond à un vrai problème. Nous avons décidé de structurer le produit par le service et la valeur apportée. Nos clients participaient aux évolutions et au développement du produit grâce à une démarche de co-développement où chacun faisait partie de l’aventure. Les produits ont évolué au fur et à mesure des demandes et d’itérations pour arriver aux versions actuelles.
Comment est apparu le besoin d’une levée de fonds?
Il fallait planifier l’industrialisation et lancement de la seconde phase, monter une équipe et se calibrer sur une activité européenne. En effet, pour se mettre à l’échelle d’un acteur européen il faut lever des fonds. La levée de fonds a pris un peu plus de temps que ce qu’on imaginait mais nous n’étions pas en situation de short cash. La croissance était déjà là et c’est encore le cas à ce jour: nous avons quadruplé nos résultats l’année dernière et nous comptons dépasser 1M€ de CA pour l’année 2018.
Vous étiez récemment au salon de l’agriculture, qu’est ce que cela vous a apporté?
C’est la troisième fois que nous participons au salon de l’agriculture. Cela nous permet de rencontrer nos partenaires et nos pionniers et de développer de nouveaux partenariats. Le salon nous permet aussi de générer de l’attraction et de la visibilité grâce aux médias et aux réseaux sociaux. Nous en avons profité pour mettre en avant tous nos derniers modèles et on a contacté ensuite de nombreux prospects grâce aux formulaires qu’ils ont complété.
Quelle est la prochaine étape?
Rapidement, nous allons lancer notre e-shop où l’ensemble de nos produits seront disponibles. L’activité va donc évoluer en ce sens là, pour répondre à la demande élevée et en forte croissance. Nous souhaitons aussi accélérer l’industrialisation et le développement européen. L’augmentation de la production va être un vrai challenge et nous devons continuellement structurer et optimiser la supply chain, la qualité et la conformité. C’est d’ailleurs pour la dynamique logistique que nous avons choisi de nous installer à Molsheim.
Quelle est l’ambition ultime de My Food ?
Nous voulons que tout un chacun puisse faire facilement sa propre nourriture et surtout qu’elle soit qualitative. Nous souhaitons que tout le monde ait facilement accès à nos produits, dans les villes comme dans les campagnes et ce, dans toute l’Europe. On apprécie aussi réaliser des cas d’études pour de grosses structures comme ça a déjà été le cas (EHPAD, centre commerciaux, casinos, …). Nous souhaitons maintenant trouver une entreprise corporate qui pourrait impliquer ses employés dans le développement d’une ou plusieurs de nos serres.
Comme nous, vous êtes charmé? Pour visiter le site MyFood, c’est par ici : https://shop.myfood.eu/