Le surf aux JO de Paris 2024 à Tahiti

Laurent
Surf Culture
Published in
6 min readDec 24, 2020

sur le mythique spot de Teahupoo

Fin du suspense en cette fin d’année 2020 sur 2 aspects

1/ Le CIO a définitivement validé la présence de la discipline “surf” comme discipline additionnelle pour les JO de Paris 2024 (elle le sera pour la 1ère fois en 2021 pour les JO de Tokyo)

2/ Paris 2024 a définitivement validé le site de Tahiti en Polynésie Française et son spot de compétition : Teahupoo pour l’épreuve de surf

© Paris 2024

C’est la surfeuse tahitienne Vahine Fierro qui figure sur cette communication de Paris 2024.

Si le premier point était une formalité et même si en théorie, ce n’était qu’après l’épreuve de surf aux JO de Tokyo de cet été 2020, que la confirmation devait se faire, le CIO a décidé de mettre fin au suspense et de valider cette discipline comme épreuve additionnelle en cette fin 2020 malgré des JO de Tokyo qui se dérouleront finalement à l’été 2021.

Les communiqués des fédérations

  • la fédération internationale de surf (ISA Surfing)
  • la Fédération Française de Surf

Pour le deuxième point, le choix du site de Teahupoo a été fait par Paris 2024 dès Décembre 2019 après une sélection éclair de quelques mois et qui avait sélectionné cinq candidatures (Biarritz Pays Basque, Lacanau-Bordeaux Métropole, La Torche en Bretagne, Hossegor-Seignosse-Capbreton et Tahiti).

Mais après ce choix de Paris2024, il fallait une validation du CIO qui est intervenue quelques semaines plus tard en Mars 2020.

Si courant du second semestre 2020 en pleine réflexion de pistes d’économies, le choix de Tahiti a pu être questionné, la raison politique d’associer l’outre-mer aux JO d’une part et le choix préalablement entériné d’autre part l’ont emporté sur toute autre considération fût-ce-t-elle économique.

Le tweet du Président de la République en Juillet 2021 confirme sans ambiguïté ce choix politique.

Le journal Le Parisien évoquera d’ailleurs en décembre 2019 “Thierry Reboul, directeur exécutif des cérémonies de Paris 2024 et ex- directeur de la marque Paris 2024, a lancé l’idée de choisir Tahiti comme site de les épreuves de surf.” Il réussira à convaincre Tony Estanguet.

Autre extrait de l’article ci-dessous

La mythique vague de Teahupoo a fait la différence par rapport aux 4 dossiers qui étaient proposés. Le Cojo s’est notamment basé sur une étude de Météo France qui estime que Tahiti a 75 % de chances d’avoir, en juillet, la vague optimale recommandée par la Fédération internationale de surf (entre 1,50 m et 2,50 m), alors que la métropole a moins de 20 % de chances. De quoi faire tiquer notamment Biarritz qui avait produit une étude sur les conditions océanométéorologiques sur la Grande Plage et dont les conclusions estimaient que, ces 10 dernières années, les épreuves olympiques auraient pu s’y dérouler, grâce à « une probabilité supérieure à 80 % d’avoir des vagues suffisamment énergétiques ».

Dans cette interview au média en ligne J’ai un pote dans la com’ (août 2024), Thierry Reboul déclare : “Quand on me dit qu’il n’y a pas beaucoup de vagues durant le mois d’août, je leur dis que si, il y a des vagues mais elles sont à Tahiti. Le CIO me dit que le spot de surf doit être à moins d’une demi-heure du village, mais on s’en fout, on y va !”

La liste des sites retenus pour les épreuves apparaît sur 3 cartes, une carte centrée sur Paris-Centre, une sur l’Ile de France et une sur les villes hors IDF, les villes en régions et l’outre-mer

Preuve que le sujet a agité bons nombres d’élus locaux de la côte Atlantique, j’avais écrit par 2 reprises sur le sujet analysant les chances de succès de chaque candidature.

  • en Octobre 2018
  • en Septembre 2017

C’est désormais avec certitude Tahiti qui accueillera les épreuves masculines et féminines de surf pour les JO de Paris 2024 avec sa vague de Teahupoo et on peut espérer un formidable spectacle avec cette vague mythique.

A découvrir ci-dessous l’un de mes articles sur cette vague avec cette photo de Leroy Bellet immortalisant le surfeur tahitien Michel Bourez dans le tube de Teahupoo (en Mars 2019).

© Leroy Bellet — surfeur : Michel Bourez

Teahupoo est aussi célèbre pour ce qu’on a appelé la “Millenium Wave” une vague de légende surfée par une autre légende, le surfeur Laird Hamilton, en Août 2000.

Impact Zone Surf Podcast, le podcast français de référence sur le surf revient sur ce moment au travers des commentaires de Tim McKenna, le photographe qui immortalisa ce ride légendaire.

Il y a 20 ans jour pour jour — le 17 août 2000 — Laird Hamilton plaçait définitivement Teahupoo au panthéon des spots les plus dingues de la planète en une seule vague : la célèbre « Millenium Wave ». Douze secondes d’un ride spectaculaire, sur une vague aussi parfaite qu’effrayante, dont les images allaient très vite faire le tour de la planète.
Derrière l’objectif ce jour-là : le photographe Tim McKenna, alors en shooting aux côtés de Laird pour Oxbow dont il est l’un des photographes phares.

A notre micro, chez lui à Tahiti, Tim revient sur cette journée, et surtout cette vague exceptionnelle qui allait changer l’aspect du surf de gros, notamment à Teahupoo, mais aussi le cours de sa carrière. Et c’est sur cette impressionnante carrière, déjà très riche au moment de la Millenium Wave, qu’on revient en deuxième partie d’émission.

© Tim Mckenna — surfeur Laird Hamilton

N’oublions pas que pour les épreuves de surf aux JO de Tokyo 2020 (prévues à l’été 2021), nous aurons 4 français et françaises en lice, 2 hommes déjà sélectionnés et chez les femmes, il reste une place à prendre

et une place parmi les 4 surfeuses ci-dessous (Maud Le Car, Cannelle Bulard, Pauline Ado et Vahine Fierro) qui se sont entraînées avec la fédération française de surf en Polynésie fin Novembre 2020.

© Instagram Pauline Ado
© Instagram Pauline Ado

France 3 a diffusé fin Décembre 2020 un sujet “Grand Format” dans Stade2 et intitulé “La légende de Teahupoo”. Chouette reportage de Claire Vocquier Ficot avec des interviews de Jeremy Flores, Michel Bourez, Tim McKenna, Baptiste Gossein, Patrick Rochette et Raimana Van Bastolaer.

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