#WESURF2024 La candidature groupée de Biarritz et de la côte landaise (Capbreton-Hossegor-Seignosse) pour les épreuves de surf aux JO de Paris 2024

Laurent
Surf Culture
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10 min readOct 1, 2018

(mise à jour avec les dernières actus de Mai 2019 en fin d’article)

A quelques jours du début du Quiksilver & Roxy Pro qui se tient à Hossegor du 3 au 14 Octobre, la candidature commune de Biarritz et de la côte sud des Landes marque vraisemblablement un tournant pour l’accueil de l’épreuve de surf dans le cadre des JO de Paris 2024.

En effet, plusieurs candidatures ont fait surface ces derniers mois depuis l’attribution des jeux olympiques de 2024 à Paris. C’est à Tokyo en 2020 que le surf fera son entrée parmi les sports olympiques. Paris sera donc la 2ème olympiade pour le surf. Naturellement, les villes qui se sont portées candidates sont des villes qui accueillent déjà des compétitions de surf à savoir Hossegor (épreuve du championnat du monde (Championship Tour) de la World Surf League), Biarritz (championnats du monde International Surfing Association l’année dernière) et Lacanau (épreuve du Qualifyng Series de la WSL). Ces 3 villes de la région Nouvelle-Aquitaine sont en effet favorites. Royan en Charente-Maritime (également en Nouvelle-Aquitaine) s’est aussi déclarée mais ses chances sont minces face au triumvirat basco-landais. Reste une hypothétique candidature de Paris en bassin artificiel mais l’esprit du surf est le milieu naturel (avec un éventuel back-up en piscine à vagues).

J’avais initié il y a plus d’un an un article sur les candidatures “surf” aux JO de Paris 2024 avec un focus sur les 3 villes phares

mais depuis cet article, l’actualité a encore pas mal évolué. L’hypothèse d’une candidature commune Hossegor-Biarritz avait déjà été évoqué il y a plus d’un an, la voici donc désormais réalité ! Les évolutions depuis un an :

  • la candidature de Royan (communauté d’agglo Royan Atlantique) s’est ajoutée aux 3 favoris
  • Lacanau (qui candidate avec Bordeaux-métropole) a confirmé la construction d’une vague artificielle à proximité de son site de compétition
  • Paris avec la construction de son wavegarden à Sevran avec le projet “Terre d’Eaux”
  • mais surtout l’annonce phare a été celle de cet été avec la construction de la wavegarden des Landes à Castets (40 min d’Hossegor, 1h de Biarritz) et qui permettrait donc d’être le spot d’entraînement des français et de repli en cas de défaut de vagues pendant la compétition

Extrait du communiqué de presse de la candidature commune

Face à cet enjeu capital, le Département des Landes, la communauté de communes MACS, Hossegor, Capbreton, Seignosse et Biarritz s’associent pour présenter une candidature commune, au sein du cœur historique du surf, afin d’accueillir les épreuves de surf des JO de Paris 2024.

Cette candidature offre le plus beau terrain de jeux qui soit en Europe avec 30 kilomètres de plages, 15 spots mondialement connus, un environnement 100 % naturel adossés à un savoir-faire incontestable en matière d’organisation de grands évènements mondiaux.

L’unique étape française du Championnat du Monde WSL se déroule depuis plus de 30 ans entre Hossegor, Seignosse et Capbreton, le dernier championnat du Monde ISA organisé en Europe s’est tenu en 2017 sur la Grande Plage de Biarritz.

Soutenue par le monde sportif, économique et institutionnel de ce grand territoire, cette candidature commune marque une nouvelle ère de l’histoire du surf. Car c’est toute une terre de jeu qui veut que son océan accueille les Jeux.

Quelques communications sur les réseaux sociaux

  • La ville de Biarritz où avait lieu ce soir la conférence de presse
  • Le département des Landes avec cette vidéo promotionnelle de son formidable terrain de jeu

Les Landes, terre de JeuXL, un endroit magique pour les épreuves de surf aux JO 2024.

En résumé, on peut dire que cette candidature basco-landaise fait désormais figure d’ultra-favorite et réduit désormais la compétition à un duel Biarritz/Hossegor vs Lacanau si on part sur un site naturel en priorité. Avec la candidature parisienne en outsider si on était sur une compétition 100% en bassin artificiel.

Côté fédérations/ligue, il est indéniable que la FFS (Fédération Française de Surf) et l’ISA (International Surfing Association) seraient plutôt favorables à une compétition en bassin naturel et ce regroupement Biarriz/Hossegor serait vu d’un très bon oeil.

© FFS
© ISA

Cette dernière hypothèse si elle paraît assez hypothétique a la faveur de la puissance ligue de surf pro (la WSL)

© WSL

En effet, dans une récente interview au magazine en ligne Board Source, le patron de la vague artificielle de la ligue (ex- Kelly Slater Wave Company) et ex-Disney n’exclut pas un intérêt pour les constructions de vague arttificielle en région parisienne avec la technologie “KSWCo” du Surf Ranch de Kelly Slater.

extraits :

We also see it as an exciting opportunity regardless of what happens in Tokyo as we look towards Paris, and then Los Angeles. [….] So, key surf markets; Australia and Brazil are obviously very high priorities for us. Surfing going into the Olympics means Tokyo, Paris and Los Angeles are very important for us.

et aussi

Bref, tout n’est pas encore calé et des surprises sont encore possibles, les JO de 2024, c’est dans 6 ans !

(Edit Janvier 2019) A l’occasion de la nouvelle année, la ville de Biarritz et la communauté de Communes MACS (dont font partie Capbreton, Hossegor et Seignosse) ont communiqué sur les réseaux sociaux

Dossier de presse #WESURF2024 qui met en avant les atouts de la candidature groupée basco-landaise

avec en dernière page du dossier la signature de cette candidature “Terre de jeu, océan des Jeux” ;)

Dans le magazine de la Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud de Janvier 2019

Petit rappel sur le calendrier vu du CIO

“Une première liste de sports susceptibles d’intégrer les Jeux 2024 (baseball, karaté, escalade, skateboard et surf) sera envoyée en Février par les organisateurs au CIO qui devrait l’examiner en Mars. On ne connaîtra les sports de la liste retenue par le CIO que lors de la session du CIO fin juin mais la décision définitive ne sera prise par le CIO qu’en décembre 2020.”

(Edit 21 Février 2019) Lors d’une grande conférence à la Paris La Défense Arena, de nombreuses annonces ont été faites sur Paris 2024. Notamment l’annonce par le COJO (Comité d’organisation des Jeux Olympiques) des 4 sports additionnels soumis au CIO.

Le surf sera déjà “sport additionnel” aux Jeux de Tokyo en 2020 (24 juillet-9 août) pour la 1ère fois et c’est à l’issue de ces JO que l’on saura s’il est reconduit pour les JO de Paris 2024.

Parmi les réactions suite à cette annonce,

  • le communiqué de la fédération française de surf qui comprend les réactions de

Jean-Luc Arassus, membre du bureau exécutif de l’International Surfing Association et président de la Fédération Française de Surf

Justine Dupont, présidente de la commission des athlètes de l’International Surfing Association

Jean-Philippe Gatien, directeur des sports Comité de candidature de Paris 2024

et de Tony Estanguet, Président du COJO Paris 2024

« Le CIO a accéléré son calendrier (pour cette short list). Notre mission est de sublimer les sports traditionnels et amener les Jeux encore plus loin ; Explorer des destinations nouvelles. Aujourd’hui, le CIO nous en donne la possibilité. Depuis Tokyo-2020, il offre aux COJO la possibilité d’ajouter des sports additionnels. Notre proposition sera examinée par la commission des sports du CIO en mars et sera présentée au CIO en juin. Le CIO décidera définitivement de nos choix en décembre 2020.
Les Jeux doivent se connecter avec leur époque. Ils ont leur identité propre, et on doit la conserver. Mais les Jeux doivent se connecter aux sports qui “cartonnent” aujourd’hui partout dans le monde. Ils doivent apporter une dimension urbaine, artistique et de pleine nature. Ils doivent parler aux jeunes. On doit se connecter avec les sports qui sont vivants sur les réseaux sociaux. Notre ambition : avoir des épreuves spectaculaires, faire sortir le sport des stades. Notre défi était de choisir des sports dans ce cadre. On a retenu finalement quatre sports. »

C’est donc fin 2020 que l’on saura si le surf est bien confirmée définitivement pour les JO de Paris 2024.

  • La réaction de l’International Surfing Association
  • Le communiqué de la WSL — World Surf League — notamment par la voie de sa PDG Sophie Goldschmidt

« The WSL looks forward to continuing to work closely with the ISA and Paris 2024 to hopefully optimize this opportunity for surfing »

A noter le sujet de France 3 Aquitaine du 22/02/2019 qui évoque les 2 candidatures du sud-Aquitaine avec Bordeaux-Lacanau d’un côté et Hossegor-Biarritz de l’autre.

(Update Mai 2019) Ce dossier bouge beaucoup avec de nouvelles candidatures, des confirmations, des retraits, le point à date

  • Hossegor / Biarritz
  • Lacanau / Bordeaux

sont toujours les 2 candidatures les plus solides et les plus construites à date

  • la candidature de Royan qui avait été évoqué fin 2017 n’a pas été ré-affirmée, pas d’officialisation ferme de dépôt de candidature, à suivre donc !
  • la candidature de La Torche dans le Finistère avec un joli coup’ de comm’. en ce début mai 2019, La Torche accueillait en effet une épreuve du circuit mondial pro Junior de la ligue de surf pro (WSL)
  • La candidature parisienne de Sevran sur vague artificielle a été ré-affirmée et officialisée début Avril 2019 (et même relayée par la Fédération Française de Surf)

reste qu’elle est sujette à beaucoup de débats car candidature en milieu artificiel. Le journaliste spécialisé surf au journal l’Equipe, David Michel, révèle dans un article du 09/05/2019

“Le CIO (Comité International Olympique) ne souhaite pas l’organisation de cette compétition sur un spot artificiel, et sauf coup de théâtre, il ne changera pas d’avis. […] Depuis quelques semaines, le CIO — qui est sensible aux causes de la durabilité et de l’environnement — tient un discours très clair sur la question”

Voilà qui devrait ainsi mettre fin au débat des candidatures en bassin artificiel.

  • une candidature surprise pourrait aussi arriver et David Michel évoque notamment une candidature d’outre mer. J’y vois ainsi la possibilité d’une candidature de Tahiti et son célèbre spot de Teahupoo. Rappelons en effet que l’épreuve aura lieu en Août (2024) et que les conditions de vagues sont souvent optimales à Teahupoo à ce moment là (où a lieu chaque année à cette période une épreuve du circuit pro du championnat du monde de surf WSL).

Le journal l’Equipe a mis en ligne une interview avec le président de la Fédération Française de Surf, Jean-Luc Arassus. Ce dernier revient notamment sur le calendrier avant l’homologation définitive de la discipline surf pour les JO de Paris en 2024. Première étape à franchir Juin 2019 puis ensuite Août 2020 à l’issue des épreuves à Tokyo historie de tirer un premier bilan de l’entrée du surf comme discipline olympique.

Sur les candidatures, JL Arassus revient sur la candidature bretonne de La Torche et celle de Sevran en bassin artificiel.

A propos de la candidature basco-landaise, il déclare

La candidature commune de Biarritz — Hossegor pour accueillir l’épreuve de surf aux JO de @Paris2024 a du poids, non ?

“Bien sûr, et elle est très légitime”

A suivre !

A titre personnel, en tant qu’amoureux de l’océan et de la côte basco-landaise, je soutiens à 100% cette candidature commune !

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Laurent
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