Living Surveillance Through Islamic Lenses

Torin Monahan
surveillance and society
4 min readJan 14, 2019
NYPD Commissioner O’Neil’s address at the 2017 Pre-Ramadan Conference. May 16, 2017. [Photo credit:
Ibrahim Bechrouri]

The following is a blog post from Ibrahim Bechrouri, whose article “The Informant, Islam, and Muslims in New York City” appears in the latest issue of Surveillance & Society. The post includes both English and French versions.

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You got a lot of societies and governments / Tryin’ to be God, wishing that they were God / They wanna create satellites and cameras everywhere / And make you think they got the all-seeing eye / Eh, I guess The Last Poets wasn’t too far off / When they said that certain people got a god complex / (…) / Fear not of men because men must die

Yasiin Bey — Muslim Hip Hop Artist

In “Fear Not Of Man,” 1999

These words by rapper Yasiin Bey in his song “Fear Not of Man” are just one example of the specificity of the effect of surveillance on a Muslim subject. They were written before September 11th by a Black American man whose community had already undergone the full effect of surveillance policies carried out by authorities. Here, Bey uses his belief in a superior, omniscient being, and compares it with the limited, and almost petty, means of surveillance available to authorities. It is empowering and helps to moderate the fear of being watched and chilling effects. This is probably why it was so empowering to me to hear them as a Muslim of North African descent born and raised in France and who has lived most of his life in the Post-9/11 era. It’s also the main reason why I thought about exploring the ideas that led to the writing of my article, “The Informant, Islam, and Muslims in New York City.”

Surveillance targets Muslims because they’re Muslims. But paradoxically, they choose to address this surveillance from that very Muslim identity…

Surveillance targets Muslims because they’re Muslims. But paradoxically, they choose to address this surveillance from that very Muslim identity, using religious references and beliefs to understand, interpret, and resist it. Muslims finding strength and meaning within the very identity that brought criminalization and surveillance in the first place is simply fascinating.

More importantly, the intersection between surveillance, Muslims, and Islam is crucial to understand the current paradigm of surveillance in which we live. Because the figure of the Muslim, often conflated with that of the terrorist, is both the justification for the development of surveillance and its broadest target. Because the “Muslim” has thus become one of the centers of the modern model of surveillance. There are lessons to learn from the way Muslim communities deal with their lives under surveillance.

My article contributes to the study of this intersection by focusing the voices and experiences of the most affected communities while showing the very specific challenges that their identity leads them to confront in this society of surveillance.

Beaucoup de sociétés et de gouvernements / Essayent d’être Dieu, souhaitent être Dieu / Ils veulent mettre des satellites et des caméras partout / Et vous faire croire qu’ils ont l’oeil qui voit tout / Eh, je suppose que que les Last Poets n’avaient pas tort / Quand ils ont dit que certaines personnes avaient un complexe divin / (…) / Ne craignez pas les hommes parce que les hommes doivent mourir tôt ou tard

Yasiin Bey — Muslim Hip Hop Artist

In “Fear Not Of Man,” 1999

Ces mots du rappeur Yasiin Bey dans “Fear Not of Man” ne sont qu’un exemple de la spécificité de l’effet de la surveillance sur les corps musulmans. Elles ont été écrites avant le 11 septembre par un homme noir américain dont la communauté faisait déjà les frais des pratiques de surveillance menées par les autorités. Bey fait ici référence à sa croyance en un être supérieur, omniscient, et l’oppose aux moyens de surveillance limités, et presque ridicules en comparaison, qui sont à la disposition des autorités. Cette idée aide à modérer la peur d’être surveillé et ses effets chez l’individu croyant. C’est probablement pour cette raison que les entendre m’a tant inspiré, en tant que musulman d’origine nord-africaine qui a passé la plus grande partie de sa vie en France dans la période de l’après 11 septembre. C’est aussi la raison principale pour laquelle j’ai pensé à explorer les idées qui ont conduit à la rédaction de mon article, “The Informant, Islam, and Muslims in New York City.”

La surveillance cible les musulman.e.s parce qu’iels sont musulman.e.s. Mais très souvent, et paradoxalement, iels choisissent justement d’approcher cette vie sous surveillance à partir de leur identité musulmane.

La surveillance cible les musulman.e.s parce qu’iels sont musulman.e.s. Mais très souvent, et paradoxalement, iels choisissent justement d’approcher cette vie sous surveillance à partir de leur identité musulmane. Iels utilisent des références et des croyances religieuses pour comprendre la surveillance mais aussi pour l’interpréter et lui résister. Il est tout simplement fascinant que les musulman.e.s trouvent force et sens dans l’identité même qui mène à leur criminalisation et à leur surveillance.

Plus important encore, l’intersection entre la surveillance, les musulman.e.s et l’islam est cruciale pour comprendre le paradigme de la surveillance dans lequel nous vivons aujourd’hui. La figure du musulman, souvent assimilée à celle du terroriste, est à la fois l’objet qui permet la justification du développement de l’appareil de surveillance et sa cible la plus nombreuse. La figure du musulman a donc une place centrale dans le modèle de surveillance moderne. Pour cette raison, il y a des leçons à tirer de la manière dont les communautés musulmanes mènent leur vie sous surveillance.

Mon article contribue à l’étude de cette intersection en focalisant les voix et les expériences des communautés les plus touchées, tout en montrant les défis très spécifiques que leur identité les amène à confronter dans la société de surveillance.

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