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Un département numérique pour la sauvegarde des patrimoines immatériels ?

Pascal Kotté
TECH-SAVE
3 min readApr 2, 2017

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Pierre Rogé a prévu déjà AERO, NAVY, mais dans les patrimoines immatériels technologiques, le DIGITAL aussi a besoin d’être sauvegardé. Concernant les programmes, les GITHUB et autres ‘Stores’ assurent déjà une bonne sauvegarde des applications ‘Open source’…

Mais qu’en est-il de ces programmes ‘propriétaires’, et en particulier ceux qui ont enrichi la créativité de millions de développeurs, de concepteurs et de joueurs ?

Nous venons de revoir le grand classique ‘Le nom de la Rose’ pour le faire découvrir à nos adolescents, afin d’étoffer leur culture cinémato-historique…

Une remarque de mon épouse sur le fait que le labyrinthe du donjon ferait un bon jeux vidéo (marrant, elle n’est pas joueuse), m’a fait ressortir l’idée que c’était probablement déjà le cas, et je tombe sur une fiche plutôt récente !

Fiche trouvée, datant du 8 Mai 2016: https://lightningamer.com/news-jeux/le-nom-de-la-rose-the-abbey-of-crime/ mais relatant un jeux “oublié” de 1987!

Le Nom de la Rose est un livre datant de 1980, rédigé par l’écrivain italien Umberto Eco, qui nous a quittés il y a quelques semaines. En 1986, il était adapté au cinéma par le Français Jean-Jacques Annaud, avec au casting, notamment, Sean Connery et Christian Slater.

La scène se situe en 1327, dans une abbaye retirée où plusieurs religieux ont été retrouvés morts dans des circonstances étranges, et le moine franciscain Guillaume de Baskerville, accompagné de son jeune novice, vient mener l’enquête en ces lieux où tout un chacun est loin d’avoir un comportement irréprochable. Bien entendu, la Sainte Inquisition ne va pas tarder à envoyer un représentant pour mener sa propre investigation. Un récit passionnant, un polar religieux médiéval mené de main de maître, dont on ne saurait trop vous conseiller la lecture et/ou le visionnage s’il vous est encore inconnu.

En 1987, l’oeuvre connaissait une adaptation vidéo-ludique, réalisée par un studio espagnol sur Amstrad, rebaptisée La Abadia del Crimen (L’Abbaye du Crime) du fait que le programmeur n’avait pas reçu l’autorisation d’utiliser les droits du nom original de la part de Umberto Eco. Ce jeu est considéré comme l’un des plus réussis de l’ère 8-bits sur ordinateur, et c’est, pour en venir enfin à notre sujet, à un remake de ce jeu, et donc du film et du roman, qu’on a affaire aujourd’hui avec The Abbey of Crime Extensum.

Je me demande si ce “remake” a repris ou pas le code source d’origine, car ce serait étonnant de tout “recoder”. Nous devrions probablement nous associer avec des entreprises comme STEAM, qui remettent en service ces jeux, tombés dans le domaine public ?

Il sera intéressant d’en discuter ensemble à l’occasion avec Arnaud Velten qui est un expert en #RETROGAMING, avec un kit pour les remettre en service… Afin de songer à préserver l’accessibilité à notre patrimoine immatériel numérique de tous ces anciens jeux, qui peuvent encore inspirer beaucoup de créateurs !

Je pense même que TECH-SAVE devra créer un ‘espace’ Gaming, avec une dimension ‘jeux matériels’ pour préserver les jeux qui ne sont plus édités, et dont nous pourrions préserver les plans et notices (ou photos), en sus des ‘jeux numériques’, sur consoles ou ordinateurs.

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Pascal Kotté
TECH-SAVE

Réducteur de fractures numériques, éthicien digital, Suisse romande.