Réhabilitons la poésie et le lyrisme dans notre quotidien

Laura
Fireflies
Published in
3 min readApr 24, 2017

Vous qui ne portez pas la poésie dans votre cœur, ne passez pas votre chemin ! Restez. C’est la meilleure raison de lire ce texte.

Poésie : Art d’évoquer et de suggérer les sensations, les impressions, les émotions les plus vives par l’union intense des sons, des rythmes, des harmonies, en particulier par les vers. (Larousse)

Peut-être que la poésie vous est synonyme du bac de français ou des poèmes affichés dans le métro. Ce sont des souvenirs agréables, ou éventuellement juste de vagues évocations. Tâchons d’enlever à la poésie le mythisme qui l’entoure.
Pour commencer, il faut aborder la poésie telle une manière comme une autre de s’exprimer. Seulement, à sa lecture, la poésie arrive à créer des émotions plus vives. Comment est-ce possible me direz-vous ?
Les poètes jouent avec les mots : ils s’amusent à les assembler en rimes, à jouer avec le rythme et des fois n’emploient des mots que pour leur musicalité (le mot est choisi pour sa prononciation, sa lecture et non son sens dans le contexte du poème). On peut dès lors apprécier une poésie pour ses sonorités et pas pour son sens : c’est agréable à lire et à entendre.
Ensuite, à la dimension esthétique s’ajoute la dimension du contenu. Lire un texte qui défend des idées tout en touchant l’auditoire a plus de chances de convaincre (arguments rationnels) et de persuader (arguments émotionnels) celle-ci. Pour les lecteurs, c’est plus agréable de lire un texte engagé lorsqu’il est bien argumenté et fait appel à leur sensibilité.

Lorsque l’on parle de « lecteurs », il ne faut pas avoir une vision réductrice de ceux-ci. La poésie n’est peut-être pas très à la mode, mais son heure (re)viendra. Elle est attirante : qu’est-ce qui nous empêche de la lire ou de l’utiliser ?

Oui, la poésie peut aussi s’écrire et le lyrisme peut aussi s’utiliser. Sur Medium, il semblerait que la plupart des articles emploient un style factuel. Ils sont concis, vont droit au but mais peuvent manquer de lyrisme, de charme, de style ou d’identité. Bien que le style factuel puisse être le plus adapté dans certains cas, dans d’autres, il serait dommage de ne pas personnaliser les idées. Par « personnaliser » je ne parle pas que de rimes ou d’alexandrins, mais de lyrisme. Le lyrisme (au sens large) enjolive les textes. C’est ce même lyrisme qui captive dans la poésie et qui apporte quelque chose au lecteur.

C’est un langage comme un autre qui sert à transmettre des idées sous une forme plus harmonieuse qu’un simple texte. Dans ce cas, pourquoi se priver ?

Je me suis déjà demandée si la poésie me procurait réellement quelque chose. Je pense que c’est le cas : chaque poète me fait ressentir quelque chose de différent. Par exemple, Rimbaud me donne l’impression d’être en vacances en Bretagne. Je m’imagine dans un endroit isolé, entouré de fougères et de bruyères. C’est ce tableau visuel que le poète cherche à partager : pour y accéder il faut lâcher prise et seulement, oser imaginer.

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