Financer une oeuvre XR au Québec : Comment sortir des schémas traditionnels

Québec / Canada XR
Tendances sur la XR au Québec
3 min readJan 21, 2020

Écrit par Larissa Christoforo en collaboration avec Marine Leparc, Québec/Canada XR.

Pour continuer notre série d’articles sur les tendances de la XR au Québec, Québec/Canada XR se concentre cette fois-ci sur un thème incontournable dans le secteur : le financement des oeuvres et expériences XR et leurs modèles d’affaires.

Photo par AbsolutVision sur Unsplash

Dans Tendances sur la XR au Québec, nous avions soulevé une certaine précarité dans ce milieu, attribuée à la fois à un financement public déficient, à un nombre insuffisant de partenariats pouvant faire rayonner l’expertise locale ou encore à une distribution faible, malgré les partenariats qui se créent présentement (par exemple, avec les musées ou le PQDS) ou la diffusion régulière d’oeuvres XR mise en place par le Centre Phi. Comment pouvons-nous imaginer des solutions pour répondre à ces enjeux ? Y aurait-il un moyen de profiter de cette transformation par laquelle passe la création de contenu et qui permet de rejoindre les géants de l’industrie et les artistes indépendants ou les studios moins connus ?

L’article publié récemment par le Fonds des médias du Canada présentait quelques stratégies adoptées par les producteurs concernant le développement, le financement et la distribution en réalité étendue (réalité virtuelle, augmentée et mixte, ensemble désigné comme la XR). La coproduction, le déploiement des oeuvres sur différentes plateformes, la commercialisation des propriétés intellectuelles et la diversification dans la distribution des expériences sont quelques options mentionnées par les producteurs du studio québécois Felix & Paul et du studio français Atlas V. De plus, ces deux entreprises ont récemment bénéficié de programmes internationaux d’aide. On peut se demander, néanmoins, si ces stratégies sont une possibilité effective pour tous les créateurs et producteurs, ou plutôt des alternatives restreintes à un groupe réduit de studios qui ont déjà atteint une certaine réputation.

Selon l’étude de l’industrie de la créativité numérique publiée par Xn Québec en 2019, les types de financements auxquels les créateurs Québécois font recours le plus souvent sont les subventions publiques (47%) et les crédits d’impôt (44%), suivis de l’autofinancement (38%) et des prêts (36%). Le “love money” est mis en place à 28 %, les anges investisseurs sont présents à 17%, le capital de risque à 11% et, en toute dernière position, on retrouve le sociofinancement (5%). Dans d’autres pays — en France, au Royaume-Uni ou en Chine, par exemple — on remarque que les sources paraissent plus diversifiées. À l’international, on compte aussi un plus grand nombre de festivals ayant une compétition et des prix de pitchs.

Ainsi, dans le but faire un état des lieux les options qui sont offertes pour le secteur et de comprendre le panorama actuel, Québec/Canada XR fait un survol des différentes ressources financières disponibles pour la production québécoise en XR. Nous vous proposons tout d’abord des options de financement international. Par la suite, nous reviendrons sur les programmes de subventions officiels, suivi de notre regard sur les aides proposées dans le cadre de concours et festivals.

À noter que cet article est en constante évolution et qu’il se découpera en différents sous-chapitres, qui seront mis à jour autant de fois que nécessaire. En ce sens, vos commentaires sont importants pour le progrès de ce document, qui se veut un outil de consultation pour notre marché. Partagez vos idées et connaissances avec nous !

Accéder au premier chapitre, sur le financement international accessible par les producteurs XR québécois:

Accéder au deuxième article, sur les programmes de financement public disponibles au Québec:

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