L’angoisse de la page pleine

Résumé : lâcher-prise sur le perfectionnisme… en s’autorisant d’être médiocrement chaud-bouillant.

Damien Casoni
3 min readDec 19, 2013

MISE A JOUR : voici le fameux article dont je parle :
Pourquoi et comment détruire le système bancaire mondial, pacifiquement, avec Bitcoin

Note : Ne lisez pas ce texte, il vous fera perdre votre temps.

Et voilà, mon premier article pour Medium est presque prêt.

Il est, au moment ou j’écris ces lignes, sous les doigts d’une poignée d’amis qui y font les premières critiques en coulisses.

En fait, ce ne sera pas mon premier texte pour Medium, mais le second, puisque le tout premier est celui-ci.

Retenir la Bête

Je me sens comme une jeune maman qui vient de prendre une photo de son bébé.

Avec l’envie irrépressible de tartiner Facetagram+ des photos de mon bout’d’chou dont je suis trop fière…

J’ai envie de lâcher mon texte maintenant, là, tout de suite, avide de retours. De “Que tu écris bien !”, “Que c’est intéressant !”… que ma confiance en moi aujourd’hui épuisée par mon manque de sommeil (merci la pleine lune) se gonfle d’un peu de superficialité numérique.

Que je puisse avoir le sentiment d’avoir mis au monde un être exceptionnel, et non avoir ajouté un inutile individu de plus dans une masse confuse et sans avenir.

C’est que j’ai mis beaucoup de travail dans cet article, beaucoup de recherches, de rectifications, et d’émotions.

J’y ai exploité ma “polarité froide” avec une intensité qui ne m’était plus habituelle depuis bien longtemps…

2 pôles rédactionnels

Chaque phrase, paragraphe, article peut se placer sur un axe de deux extrêmes, deux polarités littéraires :

  1. La polarité factuelle (froide) :
    De type scientifique ou journalistique, elle comprends les séries de faits froids, avec une interprétation minime et la plus objective possible (dans un monde utopique). On y écrit surtout sur le monde extérieur, d’autrui, pour autrui.
  2. La polarité émotionnelle (chaude) :
    Celle que l’on rédige avec les tripes, avec fantaisie et poésie, coloré par notre subjectivité, nos goûts et nos dégoûts. On y parle souvent de soi, et bien souvent pour soi.

Et là réside le danger.

Parler de soi est une erreur critique en terme d’audience. A part votre maman qui peut en avoir bien à foutre de ce que vous pensez ou de ce que vous ressentez ?

Voilà pourquoi en tant que blogueur, je tente de respecter un certain équilibre entre ces deux polarités.

  • Trop froide et mon audience se lasserait bien vite.
  • Trop chaude et c’est ma crédibilité qui serait remise en cause

Quand j’écris avec l’objectif d’apporter un plus réel à mes lecteurs, d’optimiser mes chances de faire de mes créations en ligne une source fiable de revenus, je me dois de jongler entre ces deux polarités, sur le fil du rasoir, en gardant en tête que j’écris avant tout pour aider mon public.

Mais le narcissisme est vivace ! Et le désir irrationnel de parler de soi revient bien vite !

Pondre une belle merde et tirer la chasse

Le texte dont j’ai parlé ci-haut et que j’ai préparé avec tant d’amour, je le veux parfait.

Je veux qu’il soit partagé avec excès, je veux qu’on en parle et qu’il me génère un trafic démentiel.

Je veux qu’il change ma vie… comme chacun des articles que j’écris en fait.

Mais je ne veux pas parler de moi dans celui-ci.

Alors je ré-oriente ce besoin égocentrique sur cet article que vous venez de lire (?).

En écrivant depuis une “polarité chaude”, bouillante, volcanique.

Pour lâcher la pression.

Pondre une belle merde… faire un chouia de mise en forme, et appuyer sur “Publish”

Note 2 : Je vous avais prévenu.

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L’auteur : Damien Casoni, coach de vie & arpenteur du Raccourci Minimaliste.

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Damien Casoni

Prône la simplicité, la liberté, l’égoïsme conscient et l’immortalité. http://www.damiencasoni.com