Comment faire de l’Expérience Collaborateur un levier d’engagement ?
Nous sommes mardi matin, les badges pour les invités sont fraîchement imprimés, les goody bags sont prêts et l’excitation est palpable — notre tout premier événement dédié à l’Expérience Collaborateur est sur le point de commencer…
Mais commençons par le commencement ! Cette aventure a débuté il y a quelques mois à l’Expérience Center au moment où nous avons décidé de former des « squads » — des équipes dédiées à des thématiques qui nous tiennent à coeur — et l’Expérience Collaborateur en fait partie. Pour explorer ce sujet passionnant, nous avons constitué une squad de 7 designers (Maxime, Camille, Camille, Olivier, Louis, Clémence et Arabelle) qui se réunit une fois par semaine en dehors des projets réguliers de l’agence pour faire croître et rayonner notre offre autour de l’Expérience Collaborateur. Dès le départ nous étions d’accord : nous voulions organiser un événement pour donner la parole à des acteurs inspirants, avec des histoires authentiques, de tailles et d’industries différentes sur les sujets majeurs liés à cette thématique.
Quelques mois plus tard : nous y sommes enfin ! Nous avons eu la chance de réunir à l’Expérience Center trois formidables speakers : Rodolphe Ardant (CEO de Spendesk), Agnès de Rauglaudre (Directrice de l’immobilier et des environnements de travail à la Macif) et Franziska Kaufmann-Zappe (HR Manager chez Google). Nos invités ont partagé leur vision de l’engagement des collaborateurs et ont évoqués les challenges qu’ils rencontrent dans leur organisation.
Je vous propose sans plus attendre de revenir sur les trois enseignements principaux de cette matinée
📽 Il y’a aussi une courte vidéo de l’événement à la fin de l’article
🤩 L’Expérience Employé est un levier clé pour l’engagement des collaborateurs et la stratégie d’entreprise
Qu’ils soient une startup en train d’écrire le début de leur histoire, un géant de la tech ou un grand groupe mutualiste — nos trois speakers s’accordent à dire que l’Expérience Employé est un sujet clé pour faire croître ou transformer leur entreprise.
Pour Spendesk, l’engagement des employés est au coeur de son activité car c’est grâce à la motivation et l’envie de chaque membre de la startup qu’elle se construit et se développe.
« J’ai voulu construire une entreprise où j’ai vraiment envie de travailler, dans laquelle les gens peuvent se développer. J’ai recruté des personnes alignés avec notre mission. Dès le début je me suis posé la question : comment est ce que des personnes peuvent avoir un but commun, une envie de travailler ensemble, une ambition commune ? Quel exemple je peux donner en tant que fondateur ? Je pense que ça se construit dès les premiers employés. »
Rodolphe, CEO de Spendesk
Les startups et les GAFA ne sont pas les seules à surfer sur la vague de l’Expérience Collaborateur, loin de là. La Macif est un excellent exemple puisque la culture mutualiste est nativement inscrite dans l’ADN du groupe et les questions de symétrie des attentions sont centrales dans la stratégie de la mutuelle. Que peut-on offrir à des nouveaux talents au delà de bonnes conditions de travail ? Comment donner envie de rejoindre la Macif pour les bonnes raisons ? Pour Agnès de Rauglaudre, l’engagement collaborateur repose sur quatre axes majeurs :
- L’environnement de travail : comment créer un espace de travail convivial, qui favorise la collaboration et la créativité ?
- La mise en place d’outils et de processus collaboratifs : comment simplifier la vie des collaborateurs en mettant à leur disposition les outils et les processus dont ils ont besoin pour pouvoir se concentrer sur leurs missions ?
- La culture d’entreprise : comment les salariés interagissent entre eux et avec leurs clients ? Comment les managers relaient et animent cette culture auprès de leurs équipes ?
- Le décloisonnement : comment simplifier l’organisation pour permettre aux collaborateurs de tous les services, du front-office au back-office, de travailler de manière simple et agile sur leurs projets ?
💪 L’empowerement, le moteur d’un engagement salarial durable
Bien que Google ne soit plus une startup, le géant de la tech est en recherche permanente de talents disposant du très prisé “esprit entrepreneurial”. Pour Franziska, il est primordial de recruter des profils qui soient moteurs de l’aventure collective et qui recherchent un certain niveau de responsabilité, quel que soit leur métier.
« On attend de nos employés qu’ils soient proactifs. Par exemple, si un client parle d’un nouveau sujet sur lequel on pourrait travailler ensemble, le collaborateur peut spontanément contacter une autre équipe pour définir comment répondre au mieux au besoin exprimé. Mais la proactivité peut aussi passer par des choses plus simples, comme signaler qu’une ampoule ne marche pas dans l’open space, plutôt que d’attendre que quelqu’un vienne la réparer. »
Franziska, HR Manager chez Google France
Chez Spendesk aussi on fait le pari de l’empowerment : Rodolphe est persuadé que ce qui va constituer le souvenir que les collaborateurs auront de leur passage dans une entreprise est l’impact qu’ils auront eu tout au long de leur expérience. À cet effet, les employés de Spendesk se sont vus conférer une autonomie et un pouvoir de décision complet sur leur périmètre.
« Tout le monde à toute la confiance des autres collaborateurs pour pouvoir construire ce qu’ils sont venus construire en nous rejoignant. Mais comment peut-on leur permettre de conserver cet impact ? C’est un challenge qu’on va avoir plus on grossit. »
Rodolphe, CEO de Spendesk
L’autonomie et l’empowerment sont aussi un enjeu fondamental à la Macif. Comment permettre aux collaborateurs de conserver l’autonomie dont ils jouissent aujourd’hui tout en transformant l’organisation ? Comment permettre à d’autres de gagner en responsabilité, et notamment en frontline, pour mieux pouvoir servir leurs clients ?
Les échanges entre Agnes, Franziska et Rodolphe nous permettent de voir que l’empowerment est à la fois un élément majoritairement interpersonnel dans une startup comme Spendesk, mais qu’il demande également à être relayé par un certain nombre de rites et de processus structurés dans des environnements plus larges comme ceux de Google ou de la Macif : routines managériales, temps d’échanges institutionnalisés, évaluations 360, sensibilisation des managers, méthodes de valorisation des collaborateurs, etc….
📏 L’Expérience collaborateur, c’est bien, mais être en mesure d’évaluer son impact, c’est mieux
Chez Google, l’impact de l’Expérience Collaborateur est mesurée via deux outils principaux : un dispositif d’évaluation 360° bi-annuel et un baromètre interne qui permet de recueillir des données quantitatives et qualitatives sur la satisfaction des employés.
A la Macif c’est surtout le suivi d’indicateurs clés tels que le taux d’absentéisme et le taux de turnover qui permet de mesurer l’impact des actions liées à l’amélioration de l’Expérience Collaborateur.
Enfin, chez Spendesk, une enquête trimestrielle permet de prendre le pouls de l’équipe, mais ce sont surtout les routines d’équipes, les rétrospectives hebdomadaires et les one-on-one manager-employé qui éclairent régulièrement sur la qualité de l’expérience.
On voit bien qu’il n’existe pas encore de formule magique pour mesurer scientifiquement l’impact des dispositifs d’Expérience Employé. Même s’il semble utile de pouvoir suivre certains indicateurs chiffrés, il faut y opposer des observations qualitatives, identifier les comportements et les motivations sous-jacents. C’est le juste équilibre entre les deux qui permettra prouver la viabilité et l’impact des initiatives mis en place pour améliorer l’Expérience Employé.
Et pour finir, voici la vidéo de l’événement 📽
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Contactez maxime.renard@pwc.com et venez nous rendre visite :)
