Que vaut vraiment Interstellar, le dernier film de Christopher Nolan ?

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Pour certains critiques, la sortie d’ Interstellar est l’événement cinématographique de l’année. On le compare déjà à 2001 : L’odysée de l’espace de Kubrick. Il n’en fallait pas tant pour envoyer un des Trois Doigts de la Main mener l’enquête sur le dernier né de Christopher Nolan. Article garanti sans spoiler !

Autant le dire tout de suite, ce film est grandiose en tout point. J’ai rarement ressenti d’émotions aussi fortes devant un film. Alors oui, je voulais être astronaute quand j’étais petit, mais le film va bien au delà de ça. C’est avant tout une histoire d’amour entre un papa et sa fille en 3 actes.

La première partie de l’histoire se passe sur Terre et non dans les étoiles. Ce premier acte nous montre une Terre où les ressources se font rares et où chaque personne fait le maximum pour survivre. La poussière envahit peu à peu les maisons et les poumons. Notre chère planète bleue pousse ses habitants vers la sortie. La peur de la surpopulation et de la famine sont des thèmes très présents, mais n’accablent pas le spectateur. Ces thèmes ne sont qu’au service du coeur du film : le dépassement de l’Homme en tant qu’espèce. Comment l’Humanité peut-elle surmonter son extinction ? Quels sacrifices sommes-nous prêts à faire pour sauver notre famille ? Pour sauver l’Humanité toute entière ?

Le deuxième acte est la traversée des étoiles. Tel Christophe Colomb voguant vers les Amériques, Coop ( Matthew McConaughey) et son équipage (dont la jolie Anne Hathaway) découvrent les merveilles du voyage interstellaire. J’ai personnellement adoré la scène au passage de Saturne où David Gyasi (vu dans Cloud Atlas) écoute le bruit de l’orage et de la pluie qui tombe dans ses écouteurs. Pour tous les fans de la conquête spatiale ou de science-fiction, cette partie du film est vraiment magique. Quand vous voyez ce film, la taille de l’écran compte beaucoup ! Cette partie du film fait forcément penser au 2001 de Kubrick avec des scènes dans l’espace parfois sans son et parfois sur fond de musique classique. C’est génial et on se demande comment un arrimage d’une navette à une station spatiale peut nous faire ressentir autant d’émotion.

Le troisième acte est difficile à décrire sans spoiler, mais disons qu’il commence à la rencontre de Matt Damon. On passe du bon film au film génial. L’émotion est à son rendez-vous, bien aidé par une excellente bande originale signé Hans Zimmer (oui lui forcément, comme pour tous les derniers films de Nolan), qui rejoindra très bientôt notre playlist Epic Movies. La fin ne plaira pas à tout le monde, mais après 2h40 de pur bonheur je l’ai trouvé très appropriée.

Bilan du film : un très grand moment de cinéma. Allez-y sans réfléchir, laissez-vous emmener dans ce chef d’oeuvre.

PS : Pour les fans de Farscape ou de Stargate, petit spoiler, mais vous ne verrez plus jamais les vortex comme avant !

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