Uber : pourquoi aime t’on detester cette entreprise ?

Jérôme Commaret
TheCreative.Cat

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J’ai toujours adoré uber, j’ai été invité a la soirée de lancement de cette application il y a quelques années et c’est à ce moment là que je suis devenu fan.

Je me souviens de quelques trajets épiques :

  • Le jour de la sortie de l’album The Resistance de Muse, ou j’ai demandé au chauffeur de jouer quelques chansons dans la voiture alors que l’album était sorti depuis quelques minutes.
  • Un trajet lors de la soirée des 2 ans du tank, ou nous avons eu la chance de rentrer en Porche Cayenne. Complètement HS avec 3 amis, musique à fond dans la voiture, un très grand moment… (nous avions d’ailleurs terminé la soirée à 7 heures après être rentrée)
  • D’autres trajet ou nous sommes arrivés avec le chauffeur qui nous déposait devant un pub, l’application n’était pas connue et tout le monde se demandaient qui nous étions. Au moment de la sortie du véhicule, les videurs (a qui nous faisions la bise car nous les connaissions depuis toujours) se posaient des questions afin de savoir si nous avions gagné au loto.
  • Quelques trajets, après des soirées un peu trop arrosées, ou aucun chauffeur de taxi ne nous prenait en charge, alors que nous faisions la queue comme tout le monde. (parfois même, s’arrêtant, regardant par la fenêtre, ouvrant la fenêtre, et après discussions partant d’un coup comme si nous avions il y avait une peur de nous prendre.
  • Un trajet avec ma mère, ou si nous n’avions pas eu un uber, elle n’aurait jamais réussi a avoir le train qu’elle devait prendre à l’heure.

J‘ai pas mal échangé avec Michelle Chmielewski (qui était travaillait à la communication chez eux. ) notamment sur des voyages ou le chauffeur avait oublié de remettre l’appli a Zéro en partant pour retourner chez lui.

Bref :

Ce que propose Uber, c’est l’experience normale que l’on devrait avoir avec les chauffeurs de taxi.

Combien de fois êtes vous rentré de soirée avec un chauffeur de taxi qui parlait a son meilleur pote au téléphone ne regardant même plus la route ?

Combien de fois le chauffeur de taxi écoutait une radio “suspecte” ayant des propos que vous aviez du mal a entendre, car elle etait un peu “campé” sur des positions mettant mal a l’aise tout le monde (Islamo-phobie notamment)

Combien de fois les chauffeurs de taxi ont ils refusé votre carte bleu sous prétexte que le TPE marche pas, alors que l’on sait tous que pour qu’ils marche, il faut juste mettre le papier qu’ils ont dans leur boite à gant. (faites l’essai pour vous marrer… et en mettre plus d’un mal a l’aise.)

Récemment, avec un ami nous avons du laisser partir 5 taxi car aucun ne voulait prendre notre CB, l’un nous disant même : “non je veux faire du black”.

Bref :

  • L’expérience des taxis est déplorable mais socialement viable
  • L’expérience des uber est très qualitative, mais elle fait supporter tout au chauffeur.

Un grand nombre de banlieusards de cité ne trouvant pas de travail on rejoint uber car il permettait enfin a des personnes de trouver un travail “normal” et valorisant socialement. Créant ainsi un appel d’air et une multiplication des chauffeurs, considérant uber comme un nouvel eldorado.

Actuellement, il y a pas mal de débat autour du prix minimum de la course, cela est principalement du a une raison mécanique

L’augmentation du nombre de chauffeur pour un marché qui ne grossi plus a fait diminuer la demande.

Il s’agit de la loi du marché, celle entre l’offre et la demande, plus il y a de demande, plus le prix monte.

Hors, là, le prix baisse, car il n’y a plus assez de demande par rapport au nombre de chauffeur.

Que les chauffeurs fassent la grêve va précipiter les investissement d’uber vers la voiture autonome.

Je n’ai pas de soultion pour ces chauffeurs.

En effet, la raison principalement évoquée dans la mécanisation des chaines de production est le fait que les machines ne se plaignent pas.

Hors, nous sommes en France, et se plaindre est un sport national.

Et les voitures autonomes ?

Les voitures autonomes ne sont pas encore exploitables car il y a encore quelques complexités liés au dileme macabre du sacrifice du passager.

Le remplacement de nos métiers par des machines aura lieu, le tout c’est de savoir quand, et avec Uber, nous nous rendons compte que cela va arriver plus vite que prévu, et que, pour moi, la France sera le plus grand champ d’experimentation de la voiture autonome a grande échelle.

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