#HumansOfMovement #81 (3/7)

“Et puis je me suis séparée de mon compagnon. Dés le départ, je n’ai pas du tout cherché à me remettre avec quelqu’un, j’ai cherché à profiter du fait d’être seule. D’un seul coup je pouvais aller où je voulais, quand je le voulais. Une fois la douleur de la séparation passée, j’ai vraiment apprécié cela. Mais du coup il a fallu que je gagne plus d’argent pour payer mon loyer, et je suis retournée dans la compta. Cette fois-ci, je suis restée neuf ans, avant de re-craquer. Pour une bonne raison : les gens de la direction cherchaient à me mettre dehors. En fait, ils cherchaient à virer toutes les personnes de plus de cinquante ans, on a eu confirmation de la déléguée du personnel. Du coup quand j’ai su ça je suis allée demander une rupture conventionnelle. Je ne savais pas du tout ce que j’allais faire après, mais ce n’était pas possible pour moi de rester dans ces conditions. J’ai obtenu une rupture conventionnelle, et, en m’inscrivant à Pôle Emploi, j’ai bénéficié d’un bilan de compétences. Il est ressorti de ce bilan que ce pour quoi j’étais faite c’était l’artistique et le social, et que ce pour quoi j’étais le moins faite c’était tout ce qui avait trait à l’administratif et à la comptabilité ! La femme qui m’a fait passer le bilan de compétences m’a dit que j’avais eu un courage fou de travailler dans la comptabilité pendant 25 ans au vu de mon profil ! C’est elle qui m’a parlé du DAEFLE, le diplôme d’aptitude à l’enseignement en Français langue étrangère. C’est un diplôme pour enseigner le français dans des associations ou des établissements privés, en France ou à l’étranger.”

Interview : Emma Broughton
#tellitdifferently

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