Mon plus gros coup est un coup de chance

Octobre 2001, ma vie scolaire s’éteint peu à peu. Elle ne fut ni glorieuse, ni agréable mais aura eu l’élégance d’être courte. Il s’agit maintenant de trouver une voie de réincarnation plus encourageante. Je ne suis pas franchement manuel, je suis autodidacte, la liste des choix n’est pas vraiment exhaustive et à priori, commercial ça a l’air pas mal.

J’enfile donc mon costume trop grand, mets ma plus belle cravate, je vais vendre de l’objet publicitaire, ça y est, je suis né professionnellement.

Mes débuts

Je suis ému d’entamer ma nouvelle vie. Ça ne dure pas. Comme un nouveau né, j’apprends dans la douleur, je me prends des portes, je tombe de haut, c’est dur mais je m’accroche … Je veux grandir.

Ça y est je marche, je prospecte, et je vends même des maisons maintenant. C’est agréable de savoir que l’on participe au projet d’une vie, c’est même grisant. La vie est douce et je grandis doucement. Néanmoins, je m’aperçois que le B2C m’ennuie et que je veux retourner à mon premier amour : le B2B.

Je suis de retour là où je voulais être, je vends des sites internet et ça va vite. Le rythme est incroyablement élevé, j’apprends tous les jours, c’est dur, mais j’apprends. Il te faut une vente par jour ou tu bouges. Et comme un ado tête brûlée j’aime ça, oh oui j’aime ça, mais je fatigue. Ça devient dur de tenir le rythme, il est temps de passer à autre chose… plus calme, moins dur.

A partir de là, ma vie professionnelle prend le mauvais chemin. À force d’avoir peur d’être dans le dur, je me retrouve dans le mou. Je m’enlise dans des métiers de commerciaux ennuyeux, sans passion, sans énergie… je vieillis, je meurs, j’arrête !

J’arrête

Nous somme en 2013 et je ne trouve plus la force de continuer. Je ne sais plus où aller et je regarde ces 12 dernières années sans mêmes penser aux 12 à venir. Ma fille vient de naître. Je décide de passer 1 an avec elle. Fini les clients, je ne veux plus en entendre parler.

Mais voilà ça me manque, ça me manque vraiment, ça fait 1 an que que je suis père au foyer et je me rends bien compte que je ne ferai pas une année de plus. Malheureusement, je ne suis pas plus avancé qu’il y a un an et je ne sais toujours pas où aller… Alors je jette une poignée de CV au hasard. Le hasard fait bien les choses car j’allais découvrir le monde des startups !

Mon coup de chance

INCROYABLE, la claque que je prends en arrivant ici. Du haut de mes 31 ans, je suis le plus vieux, ça bouge, c’est nerveux, tu bosses en t-shirt baskets, on te demande sans arrêt des choses que tu ne maîtrises pas, tu es obligé de progresser car tout progresse autour de toi, c’est de l’adrénaline pure, c’est de la putain de drogue dure, je suis accro… jusqu’au jour où l’on te dit c’est fini, on est vendu. Sentiment partagé entre bonne et mauvaise nouvelle, j’intègre le grand groupe qui vient de nous racheter, tout redevient lent, la descente est douloureuse ….

Mais en redressant la tête, j’aperçois d’autres startups qui me font signe, notamment une, elle est toute petite mais elle s’agite dans tous les sens, je l’aime bien, son nom m’inspire, Tiller ! Ça sonne bien, ils sont à peine 10 dans le bureau mais on sent de l’énergie pour 100 personnes, je n’hésite pas une seconde JE PLONGE, AH AH AH, ET TOUT REDEVIENT INCROYABLE, L’ADRÉNALINE NE REDESCEND JAMAIS, LE PETIT BUREAU EST DEVENU GRAND, ON EST 60 MAINTENANT ET ÇA GRANDIT TOUS LES MOIS … JE SUIS HEUREUX !!!

Oui, je suis heureux. Et après 15 ans à grandir, à chercher ma place, je l’ai définitivement trouvée dans un monde où paradoxalement tu n’as pas le temps de te poser.

Si j’ai pris le temps d’écrire un résumé de ma vie professionnelle, c’est simplement que j’ai découvert les startups par hasard, un coup de chance incroyable qui a changé ma vie. J’espère aider ceux qui liront ces quelques lignes en les inspirant et en les incitant à nous rejoindre.

Ne passe pas à coté de cette folie, rejoins nous, t’es à 1 clic :

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Valentin, Head of Sales chez Tiller

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