Tiller : Une expérience inattendue

Rebecca Adegoke
Tiller
Published in
4 min readOct 2, 2019

Je suis à l’aube de mon départ de Tiller et il est l’heure pour moi, d’extérioriser 8 mois d’une expérience professionnelle enrichissante qui ne s’arrêtera pas vraiment… Certainement dû à l’attachement profond que j’ai eu avec certaines personnes, qui m’ont accompagnées tout au long de mon expérience.

Crédit photo :
Samy Snoussi, Executive Sales Manager chez Tiller

Je m’appelle Paul, j’ai 25 ans et je n’aurais jamais imaginé un jour, travailler dans une start-up (ou n’importe autre métier dans l’entreprenariat d’ailleurs). Malgré un BAC ES en poche, j’ai toujours été intéressé par le domaine artistique. J’ai fait 7 ans de théâtre et cela fait 5 ans que je suis sur Paris, afin de percer dans la musique.

J’ai pas mal bossé dans la restauration pour garder une certaine stabilité (et surtout pouvoir payer mon loyer), mais arrêtons les présentations. Je n’ai pas envie de vous faire perdre le fil conducteur de mon histoire chez Tiller….

Tout commence lors d’une soirée, fin d’année 2018.

Un pote à moi, ancien salarié chez Canal+, m’apprend qu’il travaille dans une nouvelle boîte. Je bois ses paroles comme un verre de gin tonic et, coïncidence, il se trouve que je cherchais du travail à ce moment-là.

Le descriptif est puissant. Il me touche tout particulièrement. Le crédo de l’entreprise me ressemble profondément. Esprit d’équipe, soirée, cadre de travail cosy, tout m’amène à une chose à laquelle je n’avais jamais pensé : un avenir professionnel dans une entreprise commerciale.

Je passe donc les deux mois qui suivent à m’intéresser à Tiller et à préparer un éventuel entretien d’embauche. Il était tout de même difficile pour moi de me lancer car, je ne me sentais pas vraiment légitime à postuler dans un domaine si différent de mes anciennes expériences. Mais l’appui de mes amis et parents m’a poussé à envoyer ma candidature. La réponse est quasi immédiate et mon entretien arrive [presque] trop vite. Mais pas le temps de me poser de questions. Je débarque dans les locaux avec ma bonne humeur et mon immense envie d’intégrer l’équipe.

Moi qui pensais ne pas « mériter » un quelconque intérêt de la part du recruteur, je me surprends à me sentir extrêmement à l’aise durant l’entretien ; jusqu’à être à 100 % moi-même ! Ce qui, on ne va pas se mentir, n’arrive que très rarement lors d’une recherche d’emploi.

Je monte ensuite à l’étage (secteur dans lequel j’allais potentiellement travailler), celui des Sales. L’ambiance me confirme directement que j’ai fait le bon choix et que, la simple idée de m’intégrer à ce groupe, allait déjà être une de mes nombreuses ambitions. On me teste sur ma capacité à donner envie aux potentiels clients, de découvrir l’écosystème Tiller (tout ça par téléphone), et je me sens super à l’aise ! J’accepte enfin la possibilité d’être « fait » pour ce job.

Le deuxième entretien avec l’un des cofondateurs de Tiller (cc. Josef Bovet), confirmera la première étape qui s’était déjà très bien passée.

Nous sommes le 4 février, me voilà donc employé chez Tiller, sans diplôme, ni expérience, avec ma bonne humeur, ma motivation et mon expérience en restauration. Un nouveau monde s’offre à moi. Je fais partie de la nouvelle promo et dès le petit déjeuner, l’accueil se fait ressentir (présentation individuelle de chacun et applaudissements enjoués des employés).

La première semaine nous permet de comprendre les différentes branches qui alimentent le bel arbre qu’est Tiller. Chaque membre d’équipe nous présente son rôle au sein de l’entreprise. Sans question ou prise de note je n’aurais rien compris… Dans chaque phrase, les mots étaient remplacés par des suites de lettres (SDR, MRR, RH, CSM etc..), et pour un simple musicien non-diplômé comme moi, autant aller voir un film Coréen non sous-titré au cinéma…

Après une semaine de prise d’informations, je commence à comprendre comment fonctionne la boîte et je n’ai qu’une hâte : me lancer pleinement dans mon travail.

Pendant les mois qui suivent, j’essaie de faire ma place et je ne lâche rien. Je crée des affinités avec la plupart des employés mais je ne me sens pas assez « bon » dans mon travail… Et Tiller réussit encore une fois à me surprendre lorsque mon « capitaine » d’équipe me demande si je me sens épanoui dans mon poste. Je lui réponds très franchement que j’aimerais faire mieux et apporter le maximum de mon potentiel à la boîte... Vous vous demandez où est la surprise ?

La semaine qui suit, on me propose le même poste mais avec une caractéristique qui changera la donne : je n’appellerai plus les potentiels clients mais les clients qui portent un intérêt à Tiller. Ce léger détail va me permettre d’être plus facilement moi-même et de me sentir plus important auprès de mes collègues (merci encore à Gaulthier, Paul-Louis et Rémi).

Les mois passent, les liens se resserrent et mon départ approche.

Oui, je m’en vais. Mais je ne pars pas vraiment. J’aimerais simplement qu’en lisant ce petit texte, vous ressentiez la seule chose qui compte quand on ne trouve pas vraiment sa voie : la volonté.

Crédit photo :
Samy Snoussi, Executive Sales Manager chez Tiller

Car sans volonté, je ne serais sûrement pas venu à cet entretien, je ne serais peut-être pas en train d’écrire ce texte et enfin, je ne serais pas rempli de belle nostalgie à l’égard d’une start-up qui n’avait pas d’intérêt à mes yeux, il y a encore un an.

J’ai vécu une expérience merveilleuse, une vraie découverte professionnelle. J’ai rencontré des personnes chaleureuses et pleine de bontés.

Je ne crois pas que demain je quitte Tiller, non, je dirais plutôt qu’hier j’ai découvert Tiller.

Paul Klecha.

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