Discours de Nicolas Sarkozy au Zénith

Tout pour la France
Tout pour la France
20 min readOct 10, 2016

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SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI

Mes chers amis,

Je suis heureux de vous voir si enthousiastes, si déterminés, si passionnés.

Je suis heureux de vous voir si nombreux pour parler de la France. C’est la France qui nous anime.

C’est la France qui nous donne cette énergie. C’est la France qui nous fait nous engager.

C’est la France qui nous fait nous lever.

https://twitter.com/NicolasSarkozy/status/785138819058143232

J’ai la conviction que la France mérite mieux, que la France ne peut pas en rester là où elle se trouve. Je refuse d’assister, passif, à son recul, à son effacement, à son déclassement.

Le mot n’est pas trop fort, il est simplement juste.

Le déclassement, c’est un pays qui s’enfonce dans le chômage de masse, quand nos partenaires européens renouent avec la croissance et le plein emploi.

Le déclassement, c’est un pays qui s’efface sur la scène internationale et qui ne pèse plus en Europe. C’est une voix qu’on écoute poliment, mais qu’on n’entend pas. C’est une diplomatie qui ne pèse plus. C’est une nation qui assiste sans réagir au délitement du projet européen. Où était le gouvernement français lorsque la crise migratoire a éclaté ? Où était le gouvernement français quand la Crimée et l’Ukraine ont réveillé le spectre de guerres que l’on croyait oubliées ? Où était le gouvernement français lorsque l’Allemagne a décidé d’ouvrir ses frontières pendant que la Hongrie décidait de les fermer ?

Le déclassement, c’est ce que ressentent ces millions de Français qui imaginent que leurs enfants vivront moins bien qu’eux, puisque déjà ils vivent eux-mêmes moins bien que leurs parents.

Le déclassement, c’est l’école de la République qui était hier le cœur de la promotion sociale, et qui est devenue l’une des plus inégalitaires d’Europe. La moitié des fils d’ouvriers resteront ouvriers. 40 % des enfants de cadres supérieurs ne seront jamais eux-mêmes cadres supérieurs. La promesse qu’offrait l’école de la République à tous les enfants de France, de s’élever, est devenue si incertaine, que les familles qui le peuvent ne se sont jamais autant tournées vers l’école privée.

Le déclassement, c’est ce que ressentent tant de professions qui ont perdu la place et la reconnaissance qu’ils avaient. C’est le jeune enseignant, qui commence sa carrière à 1 600 euros par mois dans les établissements les plus difficiles. C’est le jeune médecin que le Gouvernement veut transformer en fonctionnaire de la sécurité sociale avec le tiers payant généralisé, et qui se sent humilié qu’on lui accorde du bout des doigts une augmentation d’un euro pour le prix de sa consultation.

Le déclassement, c’est la jeunesse française qui est deux fois plus au chômage que les Britanniques, trois fois plus que les Allemands. Ce sont ces milliers de jeunes diplômés qui partent aux Etats-Unis, à Londres ou au Canada parce que l’avenir est là-bas. Ce sont ces jeunes adultes qui travaillent dur, mais qui sont obligés de solliciter la caution de leurs parents pour avoir le droit de louer un appartement.

C’est cette classe moyenne qui s’est mise à compter ses fins de mois, parce qu’elle est la première victime du choc fiscal sans précédent, organisé par François Hollande. Celle que l’on veut priver d’allocations logement parce qu’elle a 30 000 euros d’épargne. Ce sont ces familles qui ont dû renoncer à la garde d’enfants à domicile parce que les emplois familiaux sont taxés comme jamais. Ce sont ces millions de Français que l’on ponctionne d’impôts et de taxes pour entretenir un système social devenu injuste. Un système dans lequel celui qui fait des efforts doit souvent payer pour celui qui n’en fait pas. C’est ce salarié qui passe des heures dans des réseaux de transports en commun vétustes, et qui se demande si, « là-haut », on se rend compte de ce qu’est son quotidien. Ce sont ces parents à qui on explique qu’ils n’auront pas de places en crèches, parce qu’un pays qui a le plus haut taux d’impôts en Europe n’est plus capable d’assurer correctement des besoins essentiels. Le déclassement, ce sont ces millions de travailleurs, qui ont vu le mépris avec lequel le pouvoir leur a confisqué les heures supp. Ce sont ces millions de Français pour qui le logement est devenu l’exemple de ce que les générations d’avant ont eu, et qu’ils n’auront pas. Quelle est cette France dans laquelle être propriétaire est devenu un espoir impossible ? Combien de lois absurdes devra-t-on supporter avant de comprendre qu’elles bloquent tellement les constructions que les premières victimes, ce sont les classes moyennes ?

Le déclassement, c’est la ruralité abandonnée, ces territoires qui se désespèrent de voir partir les emplois, les commerces, les familles. C’est cette France de toujours qui voit bien que si rien ne change, ils seront toujours les perdants. C’est cette agriculture qui refuse d’être sacrifiée sur l’autel de négociations commerciales déloyales, qui ne veut pas être la victime de la grande faiblesse des dirigeants européens.

Le déclassement, ce sont tous ces quartiers dont on finit par ne plus assumer le nom, de peur d’être stigmatisé. Ce sont ces territoires dans lesquels les habitants ont peur, et, voudraient qu’on leur accorde le droit à la sécurité. La sécurité dans les transports, la sécurité dans la rue, la sécurité dans leur immeuble, la sécurité à l’école. Ce sont ces familles qui entendent les beaux esprits deviser sur la légalisation du cannabis alors qu’elles subissent, au quotidien, les ravages du trafic de drogue.

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J’entends déjà la voix de ceux pour qui dénoncer le déclassement serait céder aux sirènes du pessimisme. Serait noircir le tableau. Serait dresser un portrait trop sombre, d’une France qu’ils imaginent si heureuse.

Je suis candidat pour dire la vérité, pas pour la taire. La France est trop malade pour qu’on la soigne à dose homéopathique.

Je suis candidat pour parler du quotidien des Français, pas pour être le représentant d’une élite pour qui tout va bien. Cette élite si puissante dans la sphère administrative et médiatique, et si minoritaire dans le pays.

Elle n’est guère présente dans le métro, dans les trains de banlieue, dans les collèges de ZEP, dans les commissariats pour déposer une main courante. Pas présente dans les exploitations agricoles au bord du gouffre, ou dans les petits commerces qu’on a braqués pour la 3ème ou 4ème fois.

Cette France si protégée, elle croit que sa vie c’est la vie et que c’est la seule. Elle croit que son monde, c’est le monde et que c’est le seul.

Et quand elle daigne regarder l’autre France, la France exposée aux maux si profonds de notre pays, elle le fait de haut. Elle porte sur elle des jugements de valeur qui font mal. Elle la croit raciste, sécuritaire, xénophobe. Elle trouve qu’elle manque de hauteur de vue, qu’elle manque de grandeur morale, qu’elle manque d’humanité et par-dessus tout qu’elle n’est pas moderne !

Cette France de la vie réelle qui est regardée de haut, cette France majoritaire, qui se sent incomprise, qui se sent maltraitée, qui se sent bafouée, qui ne se sent plus représentée, qui n’est plus considérée.

Je veux être son porte-parole.

Je veux parler au nom de cette majorité silencieuse, qui ne manifeste pas, qui ne bloque pas, qui ne revendique pas, et qui a pourtant bien des choses à dire.

Je ne cherche pas la bénédiction du Petit Paris mondain. Je cherche la résurrection du Peuple français.

Dire la vérité sur ce qu’est devenue la France est la première des conditions pour lui construire un avenir.

« L’avenir est un présent que nous a fait le passé » disait Malraux. Pour savoir où nous devons aller, nous devons nous rappeler ce que nous sommes.

Nous sommes un vieux pays, façonnés par 1 500 années d’histoire.

Nous sommes une Nation, qui s’est battue pour passer d’une juxtaposition de régions à une seule communauté nationale, d’une somme de territoires à une République indivisible.

Nous devons être les garants d’un héritage français, celui que nous avons reçu de tous ces héros qui se sont battus pour la République. Un héritage dans lequel l’envie d’être ensemble compte plus que l’origine, que la naissance, que la religion, que la couleur de peau. Une terre de France dans laquelle l’homme et la femme sont à jamais égaux. Un territoire où le travail, le mérite, l’effort, doivent toujours pouvoir effacer les inégalités de départ.

Je veux que la France reste la France, parce qu’il n’y a pas d’espoir pour un pays qu’on coupe de ses racines.

Je veux que la France reste la France, parce qu’il n’y a pas de grand dessein possible quand on oublie ce qu’est son identité profonde.

Je veux que la France reste la France, parce que c’est en restant fidèles à ce que nous sommes que nous pourrons porter ce grand projet qui doit tous nous dépasser : remettre notre pays à sa place.

Pour s’ouvrir aux autres, au monde, à la nouveauté, il faut être sûr de soi. Il faut avoir retrouvé la confiance.

Il faut s’inspirer du combat de Renan. La Nation n’est pas une ethnie ou une langue, mais un désir clairement exprimé de vivre ensemble. La France est « l’aboutissant d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouement ».

« Avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple ». « On aime en proportion des sacrifices qu’on a consentis, des maux qu’on a soufferts. On aime la maison qu’on a bâtie et qu’on transmet ».

C’est le combat de De Gaulle contre « l’école du renoncement national », contre « cette étrange passion de l’abaissement ».

Jamais je ne renoncerai à combattre le communautarisme, car il est à l’exact opposé de notre modèle.

Jamais je n’accepterai que le communautarisme s’immisce à l’école, à l’université, dans l’entreprise, dans les piscines, sur les plages, par des provocations d’une minorité qui porte le projet d’un Islam politique, dont nous ne voulons pas.

Jamais je n’accepterai que, sous prétexte d’accommodements raisonnables, on laisse la République se diviser en communautés qui ne partageront rien d’autre que le droit à la différence, parce que sur le droit à la différence, on ne fonde rien de plus que ce qu’on construit sur du sable.

Jamais je n’accepterai des pratiques qui remettent en cause cette conquête, de l’égalité des droits entre l’homme et la femme. Nous sommes en France, dans le pays des grands combats de Simone Veil et de Lucien Neuwirth, et chez nous l’homme serre la main de la femme ; le médecin ne se choisit pas en fonction de son sexe ; la femme n’est soumise à aucune pression vestimentaire parce qu’elle est libre.

Je ne renoncerai pas à l’assimilation, parce que c’est le seul objectif qui soit conforme à la définition que nous nous faisons de la Nation. Les militants du renoncement n’ont pas compris « nos ancêtres les Gaulois ».

Je dois donc leur expliquer. Toute personne qui veut entrer dans la Communauté nationale doit accepter et faire sien notre récit national, nos mœurs, nos valeurs, notre mode de vie, parce qu’être Français, c’est partager un héritage. Peu importe de savoir où sont nés tes parents, quelle est la couleur de ta peau, devant quel Dieu tu BAISSES LA TETE plies la nuque. Tu es mon semblable en nationalité, tu es mon semblable en citoyenneté, à une condition : que tu reçoives, que tu célèbres, que tu proclames l’amour de la France et de la République. C’est cela le combat de l’assimilation.

La fraternité, ce n’est pas simplement donner des droits. C’est exiger qu’en face de ces droits, il y ait l’impératif absolu de respecter ce qu’est la France, d’accepter que ce n’est pas à elle de s’adapter, mais à ceux qui veulent la rejoindre de le faire.

La France n’est pas qu’un espace juridique, dans lequel on entre et on sort à sa guise, sans rien partager sur le fond. Je veux que nous revenions à l’idéal républicain.

Je n’accepterai pas que l’on vous prive de ces questions fondamentales.

Je ne laisserai pas dire quels sont les débats qui sont légitimes, et ceux qui sont interdits. J’ai trop d’ambition et d’amour pour notre pays pour accepter qu’on travestisse ce qu’il vit, pour céder aux sirènes du renoncement, pour poursuivre la logique du déclin.

Je parle de l’identité, parce que c’est la seule façon de préserver notre unité. Je ne serai pas le Président qui acceptera le délitement de la République.

Je parle de l’autorité, parce que sa disparition est une atteinte à l’essence de la République.

La République, c’est l’autorité. C’est le respect pour le professeur qui enseigne, pour le médecin qui soigne,

La République, c’est le respect pour le conducteur de bus qui transporte, pour le pompier qui sauve,

La République, c’est le respect pour le policier et le gendarme qui protègent. Ce qui s’est passé à Viry-Châtillon est un scandale.

La République c’est une manière civilisée de vivre ensemble. C’est la loi démocratique et non la loi de la jungle. On ne parle pas à ses enseignants comme on parle à des copains. On ne parle pas aux femmes comme si elles étaient inférieures. On n’insulte pas les forces de l’ordre. La République, c’est le respect.

Je parle d’immigration, parce que nous sommes enfermés dans une logique folle, en accueillant toujours plus de monde, alors que nous les assimilons de moins en moins. Je veux suspendre le regroupement familial tant que les règles européennes n’auront pas été adaptées à leur temps, parce que je sais que l’échec d’aujourd’hui ne pourra qu’être pire demain, compte-tenu de la pression démographique considérable que connait l’Afrique. A tous ceux qui protestent, je dis qu’être un homme d’Etat, c’est regarder la vérité en face et je leur demande si leur seule réponse au doublement de la population africaine dans les 30 ans, ce sera le statu quo. Je ne serai pas le Président du statu quo.

Je solliciterai l’avis des Français par le référendum, car cela sera à eux de décider, et, à personne d’autre.

Regardez-les, Ecoutez-les. En appeler au peuple ! Quel scandale ! Quel populisme ! Et puis, en plus, ce serait impossible. Et encore une fois, les juristes, les spécialistes, l’Etat de droit, le Conseil d’Etat…

Et bien, je leur ferai la même réponse que le Général de Gaulle quand il écrivait dans ses Mémoires d’Espoir : « il est grand temps de prouver que les fiefs politiques, professionnels, journalistiques, fussent-ils additionnés, n’expriment pas la volonté du peuple, non plus qu’ils ne défendent son intérêt collectif ».

Le 18 juin 2017, j’organiserai, au titre de l’article 11 de notre Constitution, le référendum qui permettra à tous les Français de répondre à cette question : « Approuvez-vous la suspension du droit au regroupement familial pour les étrangers extra-communautaires ? »

Qu’il est touchant ce nouveau « cartel des Non » qu’a si bien connu le Général de Gaulle, qui n’a à la bouche que la démocratie participative mais qui s’étrangle d’indignation à l’idée que l’on puisse solliciter directement le peuple. Je ne suis décidément pas des leurs.

Je parle de l’Islam, parce que je refuse de passer sous silence les ravages d’un Islam radicalisé dans les quartiers, quand on nous dit qu’un jeune musulman sur deux pense que les lois de la République sont moins importantes que celles de la Charia. Je ne serai pas le Président du non-dit. Les problèmes sont devant nous et pas derrière. Je défendrai toutes ces jeunes musulmanes françaises qui ne veulent pas être asservies à la tyrannie d’une minorité moyenâgeuse.

Je parle du terrorisme, parce que je refuse qu’on explique aux Français que c’est à eux de s’adapter à la menace, qu’il n’y a rien à faire. Je ne serai pas le Président qui subira la menace des barbares. J’en ai assez que l’Etat de droit soit brandi comme prétexte à l’immobilisme. Le propre de l’Etat de droit, c’est de s’ajuster, pas d’opposer sa rigidité. Je veux que les individus fichés S les plus dangereux soient placés dans des centres de rétention, parce que pour protéger votre liberté, il faut réduire celle de ceux qui sont dans la mouvance terroriste.

Le 18 juin 2017, vous aurez à répondre à cette question : « Êtes-vous d’accord pour que le ministre de la Sécurité puisse placer préventivement en rétention administrative les individus identifiés par les services spécialisés comme particulièrement dangereux et en lien avec les réseaux terroristes, sous le contrôle a posteriori du juge ? »

C’est vous qui déciderez. C’est le peuple qui tranchera.

Je veux la vérité.

Je veux la vérité sur votre quotidien.

Je veux la vérité sur ce que vit la France.

Je veux la vérité sur le déclassement que subissent les classes moyennes.

Je veux la vérité sur ce que ressent le Peuple de France.

On ne rassemble pas la France en esquivant les sujets les plus difficiles. Lorsqu’on esquive, on ne dit pas grand-chose. Lorsqu’on ne dit pas grand-chose, on se prépare à ne rien faire. Je veux l’alternance forte, pas l’alternance molle.

On ne rassemble pas la France sur l’ambiguïté. Chaque votant signera loyalement une charte de nos valeurs. Je ne veux pas que la primaire de la droite et du centre devienne celle de la droite, du centre et de la gauche, parce que si on cherche à se faire élire avec les voix de la gauche, on trahit l’essence même de votre vote. Et la trahison pendant la campagne en augurera de plus grandes, lorsqu’il faudra en permanence donner des gages à la gauche. Je veux être le Président d’une alternance claire, pas d’une coalition de la gauche et de la droite qui nous mènera au même résultat que dans tous les pays qui l’ont essayée : à la victoire des extrêmes.

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Mes chers amis,

La France se rassemblera sur un projet clair, celui d’une alternance forte.

Redevenons une seule France.

Une seule France qui ne reconnaîtra qu’une seule Communauté, la Communauté nationale, et qui refusera tout compromis avec le communautarisme.

Une seule France, dans laquelle l’autorité de l’Etat s’imposera partout, à l’égard de tous et sur tout le territoire.

Je veux mettre fin à l’impunité de tous ces délinquants récidivistes qui terrorisent des quartiers entiers, à l’idéologie du désarmement pénal qui a un problème avec la prison, avec la sanction, avec la peine. La punition sera claire : pour un délinquant récidiviste, la peine applicable sera automatiquement accrue de 25 % après 3 crimes ou délits, de 50 % après 5 et de 100 %, s’il continue. A leur sortie de prison, les caïds auront l’interdiction de retourner dans leur quartier, car la République n’acceptera pas que des territoires soient placés sous coupe réglée.

Je ne veux plus que des Français aient à manifester pour qu’on leur reconnaisse le droit à la sécurité, comme ont eu à le faire nos compatriotes d’origine chinoise.

Je des manifestations, de pans entiers du territoire occupés par des groupes d’individus extrémistes, de touristes qui ne veulent plus venir en France parce qu’ils ne sont pas en sécurité. Je ne veux plus que les Français se disent qu’il y a deux poids deux mesures, celui qui peut casser en toute impunité, et la majorité silencieuse qui respecte la règle et se fait sanctionner à la moindre infraction.

Si je suis élu Président de la République, les organisations syndicales seront responsables civilement des dégâts causés lors de leurs manifestations, car c’est à eux que revient d’assumer la responsabilité des débordements.

Je ne veux pas que restent en France des individus qui, par leur comportement, portent atteinte aux valeurs de la République. Je renégocierai la convention européenne des droits de l’homme pour que son article 8 ne fasse plus obstacle, à l’expulsion systématique des délinquants étrangers condamnés à plus de 5 ans de prison, ou à celle des imams étrangers radicaux.

Je ne veux plus que l’on ignore la souffrance de territoires, qui subissent de plein fouet la crise migratoire. Ce que vivent Calais et sa région est indigne. Je me rendrai à Londres pour demander à notre partenaire britannique qu’il gère lui-même l’admission des étrangers en situation irrégulière qui attendent sur notre sol de pouvoir passer en Angleterre. Je demanderai à nos partenaires européens l’adoption d’un nouveau Schengen, permettant de remédier à la crise migratoire sans précédent que connaît l’Europe. Je n’accepterai jamais la politique des quotas et des Jungles disséminées sur notre territoire, qui sont autant de menace à notre cohésion nationale.

Une seule France, et non plus une France exposée, d’un côté, et une France protégée de l’autre.

La Gauche n’a eu de cesse de creuser l’écart entre le public et le privé, aboutissant à la méfiance et au ressentiment. Je ne veux plus que les fonctionnaires se sentent catalogués comme des privilégiés, quand tant d’entre eux sont victimes de la paupérisation du secteur public. Je ne veux plus que les entrepreneurs, les artisans, les indépendants, les professions libérales, les salariés du privé se disent qu’ils sont les victimes d’un système inéquitable, qui les conduit à être les premiers à payer pour des dépenses publiques toujours plus élevées. Je veux que le public converge vers le privé. Les règles de calcul des retraites dans le public seront les mêmes que dans le secteur privé. Et le temps de travail des fonctionnaires sera porté à 37 heures payé 37, car il augmentera parallèlement dans le secteur privé.

Une seule France, dans laquelle tout le monde a des droits, mais tout le monde a des devoirs.

Je ne veux plus que le salarié au SMIC se désespère de voir qu’on peut gagner autant en ne travaillant pas. Je ne veux plus qu’on cautionne un système social qui permet de vivre pendant des années des aides sociales, sans aucune contrepartie. Président de la République, je mettrai en place une aide sociale unique, qui se substituera aux aides existantes. Elle ne pourra jamais être supérieure à 75 % du SMIC. Et elle aura pour contrepartie obligatoire une formation ou une activité d’intérêt général pour la collectivité.

L’assurance-chômage sera réformée, parce qu’un système qui a une dette équivalente à une année entière de cotisations n’est tout simplement pas viable. Les indemnités chômage seront dégressives, pour que chacun soit incité à reprendre au plus vite un emploi.

Une seule France, dans laquelle la classe moyenne n’aura plus à payer toujours plus et à recevoir toujours moins. Je veux la baisse des impôts. Je refuse la hausse de la TVA, parce que la droite ne va pas faire la même politique que François Hollande, qui l’a augmentée en 2014. Je refuse d’expliquer aux Français qu’on ne peut rien faire pour réduire le fardeau fiscal. Et ceux qui ne veulent pas baisser les impôts, au fond, pensent que François Hollande a eu raison de les augmenter. Je pense le contraire. Nous mettrons en place un plan de baisse des dépenses publiques de 100 Md€, qui financera la diminution de l’impôt sur le revenu de 10 %, la fin des charges sur les emplois à domicile et l’exonération de droits de succession jusqu’à 400 000 euros par enfant.

Je veux que vos impôts baissent, parce que je veux que vous ayez plus de pouvoir d’achat à consacrer à l’achat de votre logement, pour avoir une pièce en plus pour vos enfants, plutôt que de vous priver pour financer une machine administrative que d’autres n’auront pas le courage de réformer. Je veux la baisse des impôts, parce que je ne veux plus voir tous ces jeunes couples devoir déménager à chaque naissance un peu plus loin sur la ligne de RER.

Une seule France, dans laquelle on n’opposera plus les Français les uns aux autres.

Les chefs d’entreprise ne seront plus attaqués en permanence, mais soutenus pour ce qu’ils sont : des créateurs d’emplois que nous encouragerons en baissant de 34 Md€ les charges sur le travail et en réformant toutes les normes qui entravent le développement de leur entreprise, à commencer par le code du travail.

Le travail du dimanche ne sera plus soumis au droit de véto des organisations syndicales, car c’est injuste de priver des salariés volontaires, qui veulent simplement gagner plus, de pouvoir le faire.

Les entreprises auront la possibilité de sortir des 35 heures, si elles rémunèrent l’augmentation du temps de travail, et les heures supplémentaires seront à nouveau défiscalisées.

Une seule France, dans laquelle la réussite sera possible, sans qu’il soit besoin de partir à l’étranger pour créer, innover, s’élever. Je refuse que nos talents partent, parce que tout le monde les reconnaît sauf nous. Nous passerons d’un principe de précaution à un principe de responsabilité et investirons dans nos laboratoires de recherche pour que nos chercheurs n’aient plus besoin de partir à l’étranger pour s’imposer dans leur domaine. Nous défiscaliserons les investissements dans les start-ups à hauteur de 50 %, comme c’est le cas au Royaume-Uni, car je refuse que Barcelone soit devenu le paradis des jeunes pousses, alors que nous avons tant d’atouts pour continuer à faire éclore les Blablacar de demain à Paris.

Une seule France, mes chers amis, dans laquelle vous n’aurez plus à douter de l’Ecole de la République, parce qu’elle redeviendra l’ascenseur social qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Je ne veux plus de ces 100 000 décrocheurs qui quittent le système scolaire sans aucune qualification et que la société laisse couper les ponts avec le travail. Je ne veux plus de ces différences qui ne cessent de s’accroître à l’école, parce que notre système ne remédie pas aux inégalités entre celui que ses parents peuvent aider, et celui qui n’a pas cette chance.

Président de la République, je créerai des internats pour les élèves qui perturbent sans cesse les cours, et les parents seront tenus d’accepter que leur enfant y aille ou se verront supprimer les allocations familiales. Les décrocheurs devront effectuer un service militaire obligatoire, car la France ne peut accepter sans réagir que des dizaines de milliers de jeunes n’aient comme perspective que l’oisiveté et la rue.

L’école primaire est le lieu où se joue une grande partie de l’échec scolaire. Nous créerons des CP +, pour les élèves en grande difficulté, afin de leur offrir un encadrement renforcé. Ils ne pourront quitter le CP que lorsqu’ils maîtriseront les fondamentaux de l’écriture et de la lecture.

Je veux une autre politique pour nos enseignants. Je veux leur demander de travailler plus, avec davantage de présence dans les établissements, pour permettre à tous les élèves de faire leurs devoirs à l’école en étant épaulés, plutôt que seuls chez eux. En contrepartie, je veux revaloriser le métier d’enseignant, en augmentant leur rémunération. Je le dis aux professeurs : il y a un chemin que nous ferons ensemble, car nous avons la ferme intention de reconstruire l’Ecole de la République, l’enseignement des savoirs fondamentaux, le respect des maîtres, l’accompagnement des plus faibles. La gauche vous a trahi. Nous vous rendrons la place qui doit être la vôtre dans la République.

Une seule France qui n’oppose pas les territoires. Où il n’y a pas la ville qui serait moderne et la ruralité qui serait dépassée. Président de la République, j’exigerai qu’un euro investi pour la ville en matière d’infrastructure trouve son équivalent dans un euro investi en zone rurale.

Une seule France où il n’y a pas la métropole d’un côté, et l’Outre-mer de l’autre. Je souhaite qu’une zone franche globale comme des ports francs soient mis en place dans les Outre-Mer pour soutenir leur développement. Une Nation est une âme, et la ruralité comme l’Outre-Mer font partie de l’âme de la France !

Mes chers amis, une seule France. C’est une France de patriotes fiers de leur Nation ouverte et tolérante, et non pas une France de minorités qui cultivent leur différence et se regardent en se défiant.

C’est une France où la diversité des professions ne signifie pas la hiérarchie des destins et où, que vous soyez agriculteur ou médecin, artisan ou professeur, employé ou cadre, vous vous sentirez partie prenante d’un destin collectif et également considéré.

C’est une France où l’Etat protège les citoyens au lieu de les suspecter et de les noyer sous des tracasseries inutiles.

C’est une France où l’on a le droit de gagner sa vie, de progresser socialement, de transmettre son patrimoine à ses enfants sans qu’on vous le reproche.

C’est une France qui sera capable de remercier ceux qui travaillent et qui entreprennent car ils sont les créateurs de la richesse collective.

C’est une France dans laquelle tout ne sera pas écrit dès le départ, car l’Ecole de la République aura renoué avec l’égalité des chances.

Cette France, je veux qu’elle renoue avec l’une des idées qui a forgé notre histoire. Une idée qui est au cœur de l’héritage des Lumières et de la Révolution Française : la souveraineté populaire.

Je veux que le Peuple de France reprenne la main sur son destin.

Je veux que cesse la confiscation du débat par la pensée unique.

Je veux rendre la parole au Peuple lorsque j’estime que c’est à lui, et à lui seul, de trancher.

J’ai confiance dans le peuple français.

Ce qui est dangereux, c’est de ne pas donner la parole au peuple.

Ce qui est dangereux, c’est de ne pas l’écouter.

C’est qui est dangereux, c’est de ne pas voir la contestation sourde qui monte et qui submergera tout, si nous ne faisons rien.

Je ne serai jamais celui qui méprise la parole du peuple. Notre histoire s’est construite sur cette parole. Et à tous ceux qui pensent que la modernité, c’est d’abandonner le scrutin majoritaire, qui a nous a donné cet atout qu’est la stabilité politique, je veux leur dire que la véritable modernité, c’est d’oser redonner la parole au peuple français. C’est de sortir de son entre-soi et de ses petites certitudes pour demander aux Français de trancher.

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Mes chers amis,

Nous avons une occasion historique de sortir la France de la spirale du déclin.

Tout commence maintenant.

Si tout est dit avant, tout sera fait après.

Si aucun débat n’est occulté, alors nous ferons la différence.

Si le peuple revient au cœur de tout, alors nous gagnerons.

Parce que c’est un débat entre deux visions de la modernisation. Une modernisation pour l’élite, ou une modernisation pour le peuple.

Une modernisation hors sol, ou une modernisation enracinée dans notre histoire.

Une modernisation pour effacer la France, ou une modernisation pour retrouver la France.

Mes chers amis, allez dire à vos amis, à vos voisins, à vos entourages qui partagent nos valeurs et nos convictions, d’aller voter à la primaire.

Allez dire que la majorité silencieuse doit donner de la voix.

Allez dire que la France doit rester une grande Nation.

Allez dire que la France va encore changer le cours de l’Europe.

Allez dire que la France a assez de ressources, de volonté, de force, pour rester aux yeux du monde ce qu’elle a toujours été.

Allez dire que c’est maintenant qu’il faut se mobiliser.

Que c’est maintenant qu’il faut peser.

Que c’est maintenant qu’il faut choisir l’alternance déterminée.

Une seule France !

Une seule France, dans laquelle chacun donne autant qu’il reçoit.

Une seule France, dans laquelle l’avenir redevient une promesse.

Une seule France, dans laquelle on pourra à nouveau s’élever.

Vive la République,

Vive la France.

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