Je refuse le déclassement de la France

C’est la France qui nous donne cette énergie. C’est la France qui nous fait nous engager. C’est la France qui nous fait nous lever.

Tout pour la France
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4 min readOct 10, 2016

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(SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI)

Je suis heureux de vous voir si enthousiastes, si déterminés, si passionnés.

Je suis heureux de vous voir si nombreux pour parler de la France. C’est la France qui nous anime.

C’est la France qui nous donne cette énergie. C’est la France qui nous fait nous engager.

C’est la France qui nous fait nous lever.

J’ai la conviction que la France mérite mieux, que la France ne peut pas en rester là où elle se trouve. Je refuse d’assister, passif, à son recul, à son effacement, à son déclassement.

Le mot n’est pas trop fort, il est simplement juste.

Le déclassement, c’est un pays qui s’enfonce dans le chômage de masse, quand nos partenaires européens renouent avec la croissance et le plein emploi.

Le déclassement, c’est un pays qui s’efface sur la scène internationale et qui ne pèse plus en Europe. C’est une voix qu’on écoute poliment, mais qu’on n’entend pas. C’est une diplomatie qui ne pèse plus. C’est une nation qui assiste sans réagir au délitement du projet européen. Où était le gouvernement français lorsque la crise migratoire a éclaté ? Où était le gouvernement français quand la Crimée et l’Ukraine ont réveillé le spectre de guerres que l’on croyait oubliées ? Où était le gouvernement français lorsque l’Allemagne a décidé d’ouvrir ses frontières pendant que la Hongrie décidait de les fermer ?

Le déclassement, c’est ce que ressentent ces millions de Français qui imaginent que leurs enfants vivront moins bien qu’eux, puisque déjà ils vivent eux-mêmes moins bien que leurs parents.

Le déclassement, c’est l’école de la République qui était hier le cœur de la promotion sociale, et qui est devenue l’une des plus inégalitaires d’Europe. La moitié des fils d’ouvriers resteront ouvriers. 40 % des enfants de cadres supérieurs ne seront jamais eux-mêmes cadres supérieurs. La promesse qu’offrait l’école de la République à tous les enfants de France, de s’élever, est devenue si incertaine, que les familles qui le peuvent ne se sont jamais autant tournées vers l’école privée.

Le déclassement, c’est ce que ressentent tant de professions qui ont perdu la place et la reconnaissance qu’ils avaient. C’est le jeune enseignant, qui commence sa carrière à 1 600 euros par mois dans les établissements les plus difficiles. C’est le jeune médecin que le Gouvernement veut transformer en fonctionnaire de la sécurité sociale avec le tiers payant généralisé, et qui se sent humilié qu’on lui accorde du bout des doigts une augmentation d’un euro pour le prix de sa consultation.

Le déclassement, c’est la jeunesse française qui est deux fois plus au chômage que les Britanniques, trois fois plus que les Allemands. Ce sont ces milliers de jeunes diplômés qui partent aux Etats-Unis, à Londres ou au Canada parce que l’avenir est là-bas. Ce sont ces jeunes adultes qui travaillent dur, mais qui sont obligés de solliciter la caution de leurs parents pour avoir le droit de louer un appartement.

C’est cette classe moyenne qui s’est mise à compter ses fins de mois, parce qu’elle est la première victime du choc fiscal sans précédent, organisé par François Hollande. Celle que l’on veut priver d’allocations logement parce qu’elle a 30 000 euros d’épargne. Ce sont ces familles qui ont dû renoncer à la garde d’enfants à domicile parce que les emplois familiaux sont taxés comme jamais. Ce sont ces millions de Français que l’on ponctionne d’impôts et de taxes pour entretenir un système social devenu injuste. Un système dans lequel celui qui fait des efforts doit souvent payer pour celui qui n’en fait pas. C’est ce salarié qui passe des heures dans des réseaux de transports en commun vétustes, et qui se demande si, « là-haut », on se rend compte de ce qu’est son quotidien. Ce sont ces parents à qui on explique qu’ils n’auront pas de places en crèches, parce qu’un pays qui a le plus haut taux d’impôts en Europe n’est plus capable d’assurer correctement des besoins essentiels. Le déclassement, ce sont ces millions de travailleurs, qui ont vu le mépris avec lequel le pouvoir leur a confisqué les heures supp. Ce sont ces millions de Français pour qui le logement est devenu l’exemple de ce que les générations d’avant ont eu, et qu’ils n’auront pas. Quelle est cette France dans laquelle être propriétaire est devenu un espoir impossible ? Combien de lois absurdes devra-t-on supporter avant de comprendre qu’elles bloquent tellement les constructions que les premières victimes, ce sont les classes moyennes ?

Le déclassement, c’est la ruralité abandonnée, ces territoires qui se désespèrent de voir partir les emplois, les commerces, les familles. C’est cette France de toujours qui voit bien que si rien ne change, ils seront toujours les perdants. C’est cette agriculture qui refuse d’être sacrifiée sur l’autel de négociations commerciales déloyales, qui ne veut pas être la victime de la grande faiblesse des dirigeants européens.

Le déclassement, ce sont tous ces quartiers dont on finit par ne plus assumer le nom, de peur d’être stigmatisé. Ce sont ces territoires dans lesquels les habitants ont peur, et, voudraient qu’on leur accorde le droit à la sécurité. La sécurité dans les transports, la sécurité dans la rue, la sécurité dans leur immeuble, la sécurité à l’école. Ce sont ces familles qui entendent les beaux esprits deviser sur la légalisation du cannabis alors qu’elles subissent, au quotidien, les ravages du trafic de drogue.

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