Trouver des clients lorsqu’on est un developpeur freelance

C’est en sortant de l’école que je me suis spontanément lancé comme freelance.

Pour moi, être freelance c’était avant tout faire des projets au forfait pour des clients trouvés sur différentes plateformes (codeur.com, hopwork / malt etc).

En réalité, il est très difficile de vivre de ce genre d’activité.
En effet, ce sont en général les clients les moins fortunés qui se tournent vers des freelances, plutôt que vers des agences, pour la production de leur site de e-commerce par exemple.

J’ai donc du rechercher et trouver mes clients, les démarcher et leur prouver que j’avais bien les compétences requises pour mener leur projet à bien.
Je me suis attelé ensuite à relever un besoin client souvent mal établi, pour ensuite établir des devis, avec un prix et une deadline souvent inconsciemment sous estimés.
Viennent ensuite les allers / retours entre vous et le client pour rajouter tout ce qui n’avait pas été initialement prévu sur le devis.

Bref, il m’a été très difficile d’être rentable avec des projets au forfait.

Le constat était amer 😕 :

• Je ne gagnais pas un SMIC
• Je travaillais au minimum une dizaine d’heures par jour (y compris le week-end)
• Mes anciens camarades de classe étaient déjà tous en CDI, avec un salaire confortable.

Ma motivation à rester freelance commençait peu à peu à faiblir lorsqu’une connaissance m’a contacté en me disant :

“Nous cherchons des développeurs dans ma société de service ! ”

J’ai d’abord cru qu’elle n’avait pas bien compris que j’étais freelance et souhaitais le rester pour encore quelques mois, histoire de voir. Je pensais qu’elle me proposait un CDI.
A la vue de mon refus, elle me répondit alors :

“Nous prenons également des freelances ! Passe nous voir à l’occasion.”

Des freelances ? Dans une SSII ? Comment est-ce possible ? L’esprit plein d’interrogations, je suis allé la voir dans leurs locaux. J’ai alors fait une découverte qui allait tout changer.

La voie du consultant freelance.

Le principe est simple : les sociétés de services en informatique (et en ingénierie plus globalement) placent des consultants chez leurs clients. La plupart de ces consultants sont des employés, et ont un salaire fixe, y compris s’ils ne sont pas placés sur des missions.
Jusqu’ici, je n’apprenais rien.
C’est alors que mon amie m’apprît l’existence du principe de “placement” de freelances.

Le placement en régie

A ne pas confondre avec le “portage”, le placement consiste pour la SSII à placer des freelances sur des missions chez leurs propres clients, au même titre qu’un consultant employé, en jouant le rôle d’intermédiaire. La société de service ne fait pas cela gratuitement, évidemment, elle s’octroie une petite commission de l’ordre de 15/20% de votre TJM.

Le taux journalier moyen (souvent abrégé en TJM) est utilisé par des sociétés de services en ingénierie informatique. Il s’agit du montant qui sera facturé à la société cliente pour une journée de prestation.

Source: wikipedia.org

Il faut donc distinguer deux TJMs :

• Le vôtre : celui que vous allez facturer à votre SSII/ ESN.
• Celui de la SSII : le prix qu’elle va facturer à son client final.

Il convient donc d’établir votre tarif jour en sachant qu’il sera majoré d’environ 15/20% auprès de votre client.

En quoi me faire placer a été un “game changer” pour mon activité ?

En passant par une société de services, vous pouvez vous abstraire de toute la partie prospection, gestion du portefeuille client, et même de la partie contrat et facturation (cliente). C’est même la société de service qui s’occupe d’organiser la date et l’heure de l’entretien avec le client.

Maintenant que la partie commerciale était sous traitée, qu’en était-il de mes difficultés à gagner convenablement ma vie ?

C’est la toute la subtilité des contrats en régie, vous n’établissez plus de devis, vous ne vous engagez pas sur le coût de la mission.

Lorsque les prestations sont réglées en régie, le prix finalement payé par le client prend en compte les débours réels du prestataire (majorés d’un coefficient de frais généraux et de sa marge) et le coût final est donc fonction des surcoûts générés par les aléas que le prestataire peut rencontrer dans son travail.

Source: wikipedia.org

C’est à dire que vous facturez à la journée, quoi qu’il arrive. Et ce, même si le projet prend du retard.

Du pain béni pour moi qui n’arrivait pas à joindre les deux bouts avec mes devis sous évalués, et mes clients qui me rajoutaient du travail. 🙏

Avant de passer au chapitre suivant…
Si vous vous sentez l’âme d’un consultant (ou que vous l’êtes déjà 😋), n’hésitez pas également à jeter un coup d’œil à Trine : l’appli que je suis en train de développer pour aider les consultants (qu’ils soient freelances ou non) dans leur métier de tous les jours 🚀

Est-ce possible de se voir écarté d’une mission du jour au lendemain ?

La réponse est OUI. Le risque est présent. Même si les missions durent en général trois mois (renouvelables) sur le papier, il y a toujours moyen pour le client de terminer la mission sans préavis.

Néanmoins, le besoin en développeurs ne fait qu’augmenter, nous n’avons jamais été aussi sollicités sur le marché du travail. Si vous ne vous vendez pas trop cher par rapport à vos compétences, et que vous avez été honnête sur vos capacités pendant votre entretien, le client n’aura en général aucune raison de terminer la mission avant son terme.

Si malgré cela vous êtes écarté du projet, pas d’inquiétudes ! Une dizaine de commerciaux vous attendent chaque jour sur LinkedIn pour vous en proposer d’autres 😅 (enfin, si vous ne faites pas que de l’assembleur).

Pour conclure, la façon la plus safe de travailler en tant que freelance est de sous traiter ce que l’on ne peut / veut pas faire. En l’occurence, être placé par des sociétés de service sur des missions en régie permet non seulement de s’assurer un revenu journalier stable, mais aussi de déléguer la recherche de clients.

Et vous ? Vous travaillez plutôt en régie ou au forfait ?

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