J-3 : En route vers l’Élysée

Entre les deux tours, la rédaction d’upday revient chaque jour sur le duel qui oppose Emmanuel Macron à Marine Le Pen dans la course à l’Élysée. Voici ce qu’on a vu, lu et entendu aujourd’hui.

The upday team
Le blog d’upday
4 min readMay 4, 2017

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(Photo d’Éric Feferberg/Pool/Reuters)

Tout le monde en parle

  • Hier soir, lors du débat, Marine Le Pen a sous-entendu que son rival possédait un compte aux Bahamas. Emmanuel Macron porte plainte pour “faux et usage de faux” et “propagation de fausse nouvelle” destinées à influencer le scrutin. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire.
  • Plusieurs soutiens de Marine Le Pen sont divisés sur sa prestation de mercredi soir. Pour certains — à l’instar de Gilbert Collard ou Wallerand de Saint-Just — la candidate du Front National a été excellente. D’autres ont été clairement déçus. Pour Jean-Marie Le Pen par exemple, “Marine Le Pen a manqué de hauteur”.
  • Obama soutient Macron. Dans une vidéo postée sur Twitter par le candidat d’En Marche !, l’ex-président américain se positionne pour lui au deuxième tour. “L’élection française est capitale pour l’avenir de la France et les valeurs que nous chérissons parce que la réussite de la France importe au monde entier.

Qui a dit (en parlant du projet du FN) ?

« Saut de cabri », « galimatias », « poudre de perlimpinpin »

Ce sont les expressions employées par Emmanuel Macron lors du débat pour qualifier le programme de Marine Le Pen. Ce à quoi cette dernière a rétorqué : « ne jouez pas à l’élève et au professeur avec moi, ce n’est pas mon truc ».

Ils parlent de nous

Revue de presse internationale

Hier soir, 16,5 millions de téléspectateurs français ont assisté à l’ultime débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Économie, Europe, éducation, sécurité, terrorisme, laïcité. Les candidats à l’élection présidentielle ont (ou plutôt auraient pu) exposé et défendu leur programme. Mais ce duel n’a pas eu l’effet escompté.

Violence et agressivité sont les adjectifs qui reviennent dans les médias étrangers. Ainsi, nous avons davantage assisté à “un combat anormal, asymétrique, de l’escrime contre du catch, un fleuret contre un marteau, des arguments contre de l’affect, regrette le quotidien espagnol El Paìs.

Le ton a été rude (…) La dureté des arguments de part et d’autres de la table. Les accusations ad hominem et souvent offensantes. Le rythme endiablé a au moins eu l’avantage d’exposer devant des millions de téléspectateurs deux visions et deux styles diamétralement opposés.

Le New York Times qualifie même ce débat de “vicieux” qui “ressemblait plus à un joute télévisuelle énervée à l’américaine qu’aux discussions raisonnables sur les problèmes du pays auxquelles les Français sont généralement habitués”. Une analyse que partage le Washington Post : “Malgré les enjeux, ce débat a rarement atteint la hauteur et la qualité rhétorique qui caractérise d’habitude en France la parole politique”. Et fait réfèrence à la campagne américain apparentant ce débat de l’entre-deux-tours à “un spectacle qui a reflété les interactions entre Donald Trump et Hillary Clinton. Macron et Le Pen se sont sautés à la gorge”. La faute à qui ? En partie aux présentateurs accuse Die Welt :

Malheureusement, personne ne leur avait dit qu’ils devaient modérer un débat présidentiel. Impassibles, ils ont regardé les candidats multiplier les insultes.

Alors qui a gagné ? Difficile de l’affirmer. “Faut-il juger le vainqueur du débat à la virulence des propos tenus? Ou à sa capacité à rassembler?”, s’interroge Le Temps.

Dans ce cas, le quotidien suisse donne Marine Le Pen vainqueur :

Elle n’a jamais lâché son adversaire, le traitant de ‘candidat de la mondialisation sauvage, de la guerre du tous contre tous, du dépeçage et de l’ubérisation’, fustigeant sa vision de la France ‘comme une salle des marchés’”.

A contrario, El Mundo estime que “Macron a mis à nu Marine Le Pen”. Usant d’un “ton professoral dérangeant, en a appelé à la rationalité des téléspectateurs”. Au Portugal, le site Observador reconnaît que si le leader d’En Marche ! est “resté de côté sur les chapitres de la sécurité et du terrorisme, la question de l’euro a rapidement permis à l’ancien ministre de l’Économie de briller”. Mais ont-il l’un comme l’autre réussi à convaincre les indécis ? Réponse dimanche.

Ce qui s’est dit sur les antennes ce matin

Un condensé en un clin d’oeil de ce qui s’est dit d’essentiel dans les émissions du matin.

De quel côté a penché Google ?

Alors qu’il croisait le fer avec la candidate frontiste, Emmanuel Macron a été le plus recherché sur le net. Et ce sur l’ensemble des départements français, à l’exception de Mayotte qui s’est plus intéressé à Marine Le Pen.

Pour ce qui est du fond, les internautes se sont penchés, dans l’ordre, sur la GPA, la déchéance de nationalité et la vente de SFR.

A demain,

La rédaction d’upday.

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