Rentrées politiques: visions et divisions

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Le blog d’upday
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2 min readAug 22, 2017

Après des élections présidentielle et législatives qui ont redessiné le paysage politique français, droite et gauche font leur rentrée en cette fin d’été. En ordre plus ou moins rangé. Tour d’horizon.

La rentrée politique se conjugue au pluriel pour le Parti socialiste. A l’instar des Républicains (lire notre éclairage), dont les multiples clubs se réunissent au compte-goutte, les socialistes ont renoncé pour la deuxième année consécutive à leur université d’été. A la place, les cadres PS se retrouveront dans un “séminaire de rentrée de la direction collégiale”, du 23 au 26 août à Paris, pour décider entre autres, s’il convient de vendre le siège de Solférino et renflouer la trésorerie d’un parti aux abois (7 millions d’euros de donations de l’Etat en 2018, contre 25 l’année précédente). Des élus se réuniront aussi à La Rochelle autour de François Rebsamen. Dimanche 27, Boris Vallaud, député des Landes, sera l’invité d’honneur de la fête de la Rose de Frangy (Saône-et-Loire), où Arnaud Montebourg viendra en simple participant. Enfin, Benoît Hamon, candidat malheureux de la présidentielle, organise un séminaire pour discuter de la construction de son “Mouvement du 1er juillet”, deux mois après sa fondation, les 9 et 10 septembre.

Même démarche du côté du FN, qui, faute de moyens, n’organisera pas non plus d’université d’été. Rien d’alarmant pour le parti à la flamme, habitué à organiser ses universités par intermittence, au gré de ses subventions annuelles. Cette année, Marine Le Pen a fait le pari de la sobriété en donnant rendez-vous à ses électeurs pour un discours de rentrée, le 9 septembre, à Brachay (Haute-Marne).

La République en marche, nouveau parti présidentiel, a aussi décidé de faire fi de son université d’été, préférant favoriser un dialogue interne. Objectif : trouver un nouveau siège et une meilleure coordination. En revanche, le Modem, sur la pente ascendante depuis son alliance avec LREM, organisera bien son université de rentrée à Guidel-Plages (Morbihan), du 29 septembre au 1er octobre.

Si l’humeur est à la morosité au sein d’Europe-Ecologie-Les Verts après sa cuisante défaite aux législatives, le parti ne renonce pas à son rassemblement estival : Les journées d’été des écologistes, du 24 au 26 août à Dunkerque. Si d’aucuns y voient l’occasion de redéfinir le positionnement d’EELV, d’autres considèrent qu’il s’agit d’un baroud d’honneur avant liquidation d’un parti exsangue. Rappelons que Nicolas Hulot, fraîchement nommé ministre de la Transition écologique, ne participera pas au rassemblement.

De son côté, La France insoumise attend plus de 3500 participants à son Rendez-vous d’été du 24 août au 27 août, à Marseille. Le nouveau parti de Jean-Luc Mélenchon, décidément sur tous les fronts après sa rentrée remarquée à l’Assemblée, prendra aussi part au rassemblement national du 23 septembre contre la réforme de la loi du travail.

Matthieu Carlier, journaliste upday France

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