Rentrée politique des Républicains (LR) : il va falloir s’accrocher pour suivre

The upday team
Le blog d’upday
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3 min readAug 22, 2017

Entre un Wauquiez aux ambitions présidentielles, une Pécresse de plus en plus indépendante et quelques outsiders gênants, les Républicains font leur rentrée politique en ordre dispersé. A l’approche des élections du nouveau président du parti, on a fait le tour des différents rassemblements.

Le siège du parti Les Républicains (Bertrand Guay/Getty)

Un joyeux désordre, pour ne pas dire plus, règne au sein des Républicains. Depuis la déroute des élections présidentielles, pas une semaine ne passe sans qu’un nouveau mouvement ne soit créé au sein du parti, chacun avec son propre agenda, ses propres ambitions, son propre discours de refonte, en vu des élections du nouveau président, les 10 et 17 décembre.

En témoignent les multiples rentrées politiques du parti, qui s’étirent sur plus de deux semaines. Premiers à entrer en lices, les “amis d’Alain Juppé” se réuniront du 25 au 27 août à Bordeaux, fief du candidat malheureux aux primaires. Le séminaire est censé mobiliser une quarantaines de juppéistes, dont quelques anciens membres de gouvernements, parmi lesquels l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, ainsi que Dominique Bussereau, ancien ministre de l’Agriculture. Ce dernier parle d’un “rendez-vous annuel d’amitié et de réflexion”, et précise que le rassemblement n’a “aucun rapport” avec les prochaines élections.

Bermudas et chaussures de rando

Autres courants, autres leaders : Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, qui pour le moment ne se sont pas déclarés candidats aux élections, seront présents au campus des Jeunes Républicains du Touquet, les 26 et 27 août… mais pas pour les mêmes raisons. La présidente du Conseil régional d’Île-de-France annoncera le lancement de son mouvement Libres !, au mois de septembre. “Bien loin des guerres de chefs stériles, je vous propose de mettre le débat d’idées au coeur de la politique”, annonce-t-elle sur le site internet de son mouvement. Quant à l’ancien ministre du Travail, il n’aurait d’autre motivation que de “répondre aux invitations”.

Valérie Pécresse à un congrès des Républicains, en juillet 2017 (Bertrand Guay/Getty)

Confirmant la prédilection des Républicains pour les grandes plages de sable fin, les Fillonistes se réuniront à la Baule le 2 septembre, sous l’égide du président des Pays-de-la-Loire Bruno Retailleau. En quête d’une nouvelle image après la défaite de mai dernier, les disciples d’un François Fillon de plus en plus éloigné de la vie politique tenteront de définir leurs lignes directrices pour l’année à venir. Et, qui sait, se trouver un nouveau champion ?

En parlant de champion, Laurent Wauquiez, grand favori aux élections de décembre, rassemblera ses ouailles le 3 septembre. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas dans une ville côtière que se tiendra son grand meeting de campagne, mais en région Auvergne-Rhône-Alpes (dont il est le président). Au sommet du mont Mézenc, à 1 753m d’altitude, il donnera son premier discours avant la course finale pour les élections.

Tour de France des dissidents

S’ils s’éloignent politiquement de la ligne dure du parti, les députés dissidents Thierry Solère et Franck Riester en restent pourtant proches géographiquement. Réunis sous la bannière Les Constructifs, ces derniers se sont en effet donné rendez-vous à Trouville les 6 et 7 septembre pour un “séminaire de travail”.

D’autres, enfin, ont opté pour une rentrée anticipée. Parmi eux, le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle s’est lancé, depuis le 15 juillet, dans un véritable marathon de réunions à travers la moitié nord de la France. Le créateur du tout nouveau club Sauvons la droite y distribue un questionnaire afin de tâter le pouls des électeurs. Et pourquoi pas gagner un peu de visibilité.

Citons aussi ces jeunes élus qui se sont réunis à Paris le lundi 7 août, à l’initiative du maire de Châteauroux Gil Avérous. Parmi eux, les députés Maxime Minot, 30 ans, Pierre-Henri Dumont, 29 ans, et Robin Reda, 26 ans, rejoints par Guillaume Peltier, déjà fondateur du courant La Droite forte. La dissidence a de beaux jours devant elle.

Mais qu’en est-il des autres partis ? Pour voir notre agenda des diverses rentrées politiques, c’est par ici.

Matthieu Carlier, journaliste upday France

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